Quelques jours seulement après l 'entrée à Beit Salame du Dr Ikililou Dhoinine en tant que président de la République, deux événements s...
Quelques jours seulement après l 'entrée à Beit Salame du Dr Ikililou Dhoinine en tant que président de la République, deux événements surgissent presque simultanément comme pour tester sa détermination à relever certains des principaux défis du pays.Le premier est celui que l'on peut appeler, sans trop de risque de se tromper, le scandale de la Société nationale des postes et services financiers (SNPSF) où des centaines de millions de francs ont été détournées par des cadres de la société, aujourd'hui en détention et à l'origine de la suspension de ses fonctions du directeur de la maison par mesures conservatoires.Le second, très politique celui-là, est le boycott par tous les députés de l'île d'Anjouan des travaux de l'assemblée, soumettant celle-ci et, à travers elle, la nation toute entière, à un «énième chantage» pour reprendre l'expression d'un député outré ; dans l e but d'accéder coûte que coûte, au perchoir que le président Hamidou Bourhani est sommé de libérer.L'un et l 'autre de ces deux faits, constituent sans nul doute, un test de haut niveau pour l a suite de la présidence Ikililou Dhoinine.Le premier dossier, celui de la SNPSF, met à l'épreuve le président de l'Union des Comores dans sa volonté affichée de lutter contre le pillage des deniers publics et l a corruption qui gangrènent le pays. Ceci est d'autant plus attendu de sa part qu'une partie de l'opinion publique veut des actes conformes à son discours du 26 mai (date de son investiture) promettant de secouer l es cocotiers pour enrayer la corruption.Sa détermination à laisser les coudées franches à la justice pour mener son travail donnera une indication claire sur la direction que prend le pays, de sa volonté de nettoyer l es écuries d'Augias et de son potentiel de réussite. Sachant aussi que laisser travailler la justice ne signifie pas fermer les yeux lorsqu'il arrive que des agents de la justice tentent de violer les lois...Il faut donc espérer que le président laissera travailler la justice tout en ayant un œil sur elle pour que personne ne puisse empêcher la loi d'être appliquée dans toute sa rigueur.Et ce d'autant plus que dans ce scandale de la SNPSF, l es pressions ne manqueront pas, les concernés n'étant pas 'importe qui.Quant au second fait, plus grave encore, il doit interpeller le Dr Ikililou car touchant au plus haut point l'unité nationale et l'intégrité territoriale. Appelons les choses par leur nom: le séparatisme se réveille.Le boycott par tous les députés d'une île des travaux du parlement, vendredi dernier, parce que cette île réclame ceci ou cela n'est pas une méthode républicaine de poser des problèmes, d'exprimer des revendications et encore moins de donner des solutions.L'avenir de l'unité nationale dépendra de la manière dont le président qui n'aura pas eu droit à une période de grâce, abordera ce nouveau défi. Et là tout le monde l'attend, les yeux fixés sur Beit Salame. _
M. H:albalad
M. H:albalad
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