Contrôles physiques, vérification des diplômes, assainissements ou encore recensement. Toutes les procédures ont été envisagées, en vain,...
Contrôles physiques, vérification des diplômes, assainissements ou encore recensement. Toutes les procédures ont été envisagées, en vain, pour tenter de réduire le nombre de fonctionnaires et de maîtriser la masse salariale. Mais au sein de l'administration, on reconnaît que le laxisme est la cause principale.Combien de fonctionnaires en disponibilité et qui continuent de recevoir un salaire ? Combien d'agents administratifs encore en exercice alors qu'ils atteignent l'âge de la retraite ? Et surtout combien de collaborateurs politiques qui deviennent automatiquement fonctionnaires à la fin de leur mission ? Autant de questions qui conduisent les uns et l es autres à pointer du doigt le laxisme patent dans l'administration comorienne.Il a fallu plus de deux ans pour que le ministère des Finances se rende compte que l 'un de ses agents en disponibilité continue de percevoir son salaire comme si elle était en activité. « Ce sont des cas que l'on rencontre souvent dans l'administration», avoue un agent du même ministère qui estime qu'il y a toujours une complicité quelque part pour que cela arrive.En général, la disponibilité d'un fonctionnaire est notifiée à la Fonction publique et à la direction du budget, afin de suspendre le versement du salaire. « Mais l es chefs de services font parfois semblant d'oublier la transmission des documents parce que l 'agent concerné est un ami ou proche », précise notre interlocuteur qui estime que cela contribue beaucoup à l'explosion de la masse salariale. «Et comme l'administration n'a jamais exigé le remboursement de ces indus, tout le monde en profite», conclut-il.On retrouve la même situation chez les fonctionnaires ayant atteint l 'âge de départ à la retraite. «Soit il triche régulièrement au niveau de l'âge, soit il parvient à se pérenniser grâce aux bonnes relations qu'ils ont avec l eurs responsables administratifs. Parfois i ls se débrouillent pour être réembauchés en tant que contractuels», analyse un ancien directeur d'établissement public exerçant aujourd'hui dans le privé.Concernant l es collaborateurs des gouvernants, ils entrent dans l'administration par l'intermédiaire de la politique, mais rares sont ceux qui repartent à la fin de leur service. «C'est l a raison pour l aquelle on trouve par fois une dizaine de secrétaires ou d'attachés dans un même ministère», confirme-t-on au ministère des Finances où l'on brandit cet argument pour justifier le décret présidentiel sur la réorganisation des cabinets ministériels.Quoi qu'il arrive, aucune maîtrise possible de l a masse salariale sans la volonté de tous. Et l es autorités ont un grand rôle à jouer en commençant par appliquer les principes administratifs et juridiques de l'administration.
Le chiffre: 45,6 % C'est ce que devrait représenter la masse salariale de la Fonction publique en 2014 par rapport aux recettes intérieures si toutes les réformes nécessaires sont réalisées. Ce schéma indiqué dans la stratégie nationale de croissance et réduction de la pauvreté présente une diminution progressive avec moins de 60% en 2011.source:albalad
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