On savait que l’Airbus A310 avait moult difficultés techniques mais des nouvelles révélations apparues dans “Le Quotidien“ de la Réunion v...
On savait que l’Airbus A310 avait moult difficultés techniques mais des nouvelles révélations apparues dans “Le Quotidien“ de la Réunion viennent mettre le feu à la poudre en dévoilant des défaillances graves de la flotte de la compagnie yéménite. Non seulement la compagnie trie ces appareils neufs pour les destinations européennes et les vieux engins pour les pays pauvres, (ce qui lui permet d’échapper aux sanctions occidentales) mais la formation de ces pilotes et de son personnel seraient sur le viseur des critiques. Ce journal écrit que des “dommages subis par l’appareil accidenté, vieux de 19 ans, n’ont jamais été consignés, les informations sur le suivi technique étaient erronées, le personnel de maintenance n’était pas formé, les visites “avant vol“ mal effectuée, etc. etc. Autre élément à charge.
La compagnie se serait vue retirer début 2009 son agrément de l’European aviation safety agency (Easa), qui lui permettait d’assurer en interne la maintenance de ses deux autres Airbus pour des raisons encore plus alarmantes : “les ateliers de contrôles n’étaient pas conformes, parce que l’outillage n’était pas stocké conformément à la réglementation, parce que des réparations de matériel électrique, de roues et de blocs de frein étaient douteuses, entre autres”. Par ailleurs, alors que des “erreurs manifestes de pilotage“ sont désignées comme la cause principale de l’accident, deux ans après, la compagnie yéménite refuse obstinément de livrer les documents techniques que lui demandent les enquêteurs administratifs de l’appareil accidenté.
A ce propos, l’avocat Saïd Larifou estime que les victimes sont leurrés par les expertises qui retiennent dans leur “conclusion provisoire” que “les causes de l’accident retenues à ce stade seraient d’origine humaine”. En effet les experts, révèle le quotidien réunionnais, n’ont eu accès ni aux historiques de maintenance de l’avion ni aux documents techniques de la maintenance en ligne, ni l’état technique de l’avion au départ de Sanaa, ni les dernières interventions ou pannes récurrentes. C’est dans ces conditions que les experts ont conclu qu’il s’agissait d’une erreur humaine.
Représentant 37 victimes l’avocat franco-comorien a ainsi déposé plainte, la semaine dernière, contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, pour obliger les autorités françaises de contrôle du transport aérien à sanctionner la compagnie. Il se révolte ainsi des deux poids deux mesures, de cette France capable, d’une part de déployer des moyens colossaux pour repêcher l’avion du vol Rio-Paris et qui n’arrive pas à contraindre une compagnie à produire des documents. Pour rappel, soixante-dix des victimes de la Yémenia étaient de nationalité française.
Rassemblé par Toyb Ahmed:alwatwan