La communauté comorienne de la Réunion s’est réunie hier pour un dernier hommage à Assoumani Akim Kari, le jeune homme abattu à Marseille le...
La communauté comorienne de la Réunion s’est réunie hier pour un dernier hommage à Assoumani Akim Kari, le jeune homme abattu à Marseille le 11 mai dernier au cours d’une fusillade. Sa dépouille, en transit à Gillot, partira aujourd’hui pour les Comores où aura lieu l’inhumation.
C’est une communauté “choquée par le drame” qui s’est réunie hier à l’aérogare de fret de Gillot, où transitait le cercueil contenant le corps d’Assoumani Akim Kari, 24 ans. Le jeune homme, tué la semaine dernière dans une violente fusillade survenue mercredi à Marseille, sera rapatrié demain vers les Comores. Il sera ensuite inhumé dans le village d’origine de sa famille, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, Moroni.
L’occasion pour une partie de la diaspora comorienne de la Réunion, où Akim est né, de venir rendre un dernier hommage à celui qu’ils considèrent comme une victime innocente du drame qui s’est joué dans la cité phocéenne.Après une brève cérémonie religieuse, c’est un oncle d’Akim, représentant la communauté comorienne de Marseille, qui a donné le sentiment général sur les circonstances entourant le décès brutal du jeune homme.
“La famille est indignée de la précipitation avec laquelle certaines autorités ont prononcé le mot de règlement de comptes. Pour l’instant, il n’y a aucun élément palpable permettant d’impliquer ce jeune dans des actions malfaisantes pour la société”, souligne Massoudi Albassi, cousin du père d’Akim. “La communauté dit également son inquiétude quant à la sécurité de ses enfants face à une telle violence. Nous souhaitons aujourd’hui que la police et la justice jouent leur rôle afin de faire toute la lumière sur ces événements.” Faidine et Farouk, les deux frères cadets d’Akim, s’opposent à certaines hypothèses formulées au début de l’enquête : “Certains ont relié trop vite ces assassinats à un précédent règlement de comptes survenu à Marseille. Jamais notre frère n’aurait pu être impliqué dans de tels faits. Il n’était pas un trafiquant, encore moins un tueur.
” Comment expliquer alors sa présence ce jour-là dans la fameuse Golf noire, aux côtés de Sabri Khemacia, l’autre victime, un Lyonnais fiché au grand banditisme et recherché pour trafic de stupéfiants ? “Akim s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, dans une ville où il y a beaucoup de jalousie.” Aux dires des deux frères, Akim se tenait tranquille et s’occupait bien de son fils. Ayant effectué un séjour en prison en relation avec une affaire de stupéfiants, il était en liberté conditionnelle depuis quelques mois. Cette mesure devait prendre fin le 16 mai, quelques jours seulement après sa mort. Pour ses frères, “il ne faut pas dire n’importe quoi, en attendant que justice soit faite.” L’information judiciaire, ouverte pour assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs, a déjà progressé depuis jeudi dernier avec plusieurs interpellations. Un homme de 22 ans, arrêté dans les quartiers Nord de Marseille et soupçonné d’appartenir à l’entourage des tueurs présumés, a même été mis en examen. Les policiers l’ont trouvé en possession de la carte grise d’un véhicule ayant la même immatriculation que l’Audi A 3 utilisée par les tueurs, ainsi que d’un pistolet-mitrailleur de gros calibre, mais qui n’aurait pas servi lors de l’assaut mortel
Sébastien Gignoux:clicanoo
C’est une communauté “choquée par le drame” qui s’est réunie hier à l’aérogare de fret de Gillot, où transitait le cercueil contenant le corps d’Assoumani Akim Kari, 24 ans. Le jeune homme, tué la semaine dernière dans une violente fusillade survenue mercredi à Marseille, sera rapatrié demain vers les Comores. Il sera ensuite inhumé dans le village d’origine de sa famille, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, Moroni.
L’occasion pour une partie de la diaspora comorienne de la Réunion, où Akim est né, de venir rendre un dernier hommage à celui qu’ils considèrent comme une victime innocente du drame qui s’est joué dans la cité phocéenne.Après une brève cérémonie religieuse, c’est un oncle d’Akim, représentant la communauté comorienne de Marseille, qui a donné le sentiment général sur les circonstances entourant le décès brutal du jeune homme.
“AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT”
“La famille est indignée de la précipitation avec laquelle certaines autorités ont prononcé le mot de règlement de comptes. Pour l’instant, il n’y a aucun élément palpable permettant d’impliquer ce jeune dans des actions malfaisantes pour la société”, souligne Massoudi Albassi, cousin du père d’Akim. “La communauté dit également son inquiétude quant à la sécurité de ses enfants face à une telle violence. Nous souhaitons aujourd’hui que la police et la justice jouent leur rôle afin de faire toute la lumière sur ces événements.” Faidine et Farouk, les deux frères cadets d’Akim, s’opposent à certaines hypothèses formulées au début de l’enquête : “Certains ont relié trop vite ces assassinats à un précédent règlement de comptes survenu à Marseille. Jamais notre frère n’aurait pu être impliqué dans de tels faits. Il n’était pas un trafiquant, encore moins un tueur.
” Comment expliquer alors sa présence ce jour-là dans la fameuse Golf noire, aux côtés de Sabri Khemacia, l’autre victime, un Lyonnais fiché au grand banditisme et recherché pour trafic de stupéfiants ? “Akim s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, dans une ville où il y a beaucoup de jalousie.” Aux dires des deux frères, Akim se tenait tranquille et s’occupait bien de son fils. Ayant effectué un séjour en prison en relation avec une affaire de stupéfiants, il était en liberté conditionnelle depuis quelques mois. Cette mesure devait prendre fin le 16 mai, quelques jours seulement après sa mort. Pour ses frères, “il ne faut pas dire n’importe quoi, en attendant que justice soit faite.” L’information judiciaire, ouverte pour assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs, a déjà progressé depuis jeudi dernier avec plusieurs interpellations. Un homme de 22 ans, arrêté dans les quartiers Nord de Marseille et soupçonné d’appartenir à l’entourage des tueurs présumés, a même été mis en examen. Les policiers l’ont trouvé en possession de la carte grise d’un véhicule ayant la même immatriculation que l’Audi A 3 utilisée par les tueurs, ainsi que d’un pistolet-mitrailleur de gros calibre, mais qui n’aurait pas servi lors de l’assaut mortel
Sébastien Gignoux:clicanoo