La société nationale des télécommunications, Comores télécom, a procédé hier au lancement de la commercialisation de certains services de...
La société nationale des télécommunications, Comores télécom, a procédé hier au lancement de la commercialisation de certains services de la fibre optique du consortium Eastern African Submarine System, communément connu sous le nom d’Eassy à sa station internationale sise à Volovolo au nord de Moroni.
La fibre optique, le seul investissement d’envergure que le président sortant Ahmed Abdallah Sambi ait accepté de financer,
aura nécessité un investissement total de 264 millions de dollars, soit un peu plus de 90 milliards de francs comoriens, dispose de la plus grande capacité de tous les systèmes de câble sous marin de la côte orientale de l’Afrique avec un haut débit de 3,7 térabits par secondes, selon le directeur général de Comores Télécom, Charikane Bouchrane. Comores télécom s’est engagée au projet du consortium Eassy avec un investissement de 14 milliards de francs comoriens financé par fonds propres de la société comprenant la partie internationale Eassy et la partie inter île reliant Chindini à Mutsamudu et Fomboni avec bouclage à Chindini. Selon le patron de Comores Télécom, l’opérateur public a du payer ces 14 milliards à raison d’un milliard par trimestre entre 2008 et février dernier.
Il s’agit du plus grand projet réalisé par des fonds propres dans l’histoire de l’entreprise. Avec plus de deux tiers du projet global réalisé aujourd’hui avec la commercialisation de certains service dès hier, les responsable de Comores télécom se disent comblés d’avoir pu concrétiser ce “rêve“ du président Sambi. “Il nous reste à parachever le bak Bône national pour permettre de faire bénéficier ce haut débit à tous les Comoriens dans les quatre coins de l’Union des Comores et même de servir Mayotte à la demande de certains opérateurs de télécommunications présents dans notre île sœur“, a précisé le patron de Comores Télécom.
Pour pouvoir parachever la desserte des îles, un protocole d’accord de financement a été signé le 14 décembre 2009 entre le gouvernement comorien et la République populaire de Chine qui sera suivi par un accord de financement d’un montant de 11 milliards kmf, signé le 2 décembre 2010. Ces travaux de bouclage en fibre optique les îles prendront une durée moyenne de 18 mois. Et à l’occasion de la mise en service de la fibre optique, Comores télécom a baissé les prix de certains services tels que le Cdma qui passe de 50.000 à 40.000 fc, le panneau solaire qui passe de 22.500 à 15.000 fc, la carte Sim de 7.500à 4.000, le Sms réduit de 50 à 25 fc ou encore la communication entre deux abonnés au réseau huri qui passe de 75 à 50 fc la minute et autres.
Pour sa part et pour exprimer sa joie par rapport à la “réussite“ du projet qui lui tenait tant à cœur, le président Sambi a esquissé quelques pas de kandza et a entonné un chant sous les acclamations de l’assistance à la cérémonie. “J’avais pris l’engagement que nous allions frapper à toutes les portes et contracter des dettes s’il le faut, pour que notre pays soit raccordé à la fibre optique, voila qui est fait“, se réjouit le président avant d’interpeler les responsables de Comores Télécom pour qu’ils “mettent fin à ce désagréable message “votre correspondant n’est pas joignable“. Dans son allocution, le président sortant a surtout insisté sur le fait que la communication n’est plus un luxe mais une nécessité, que, donc, chaque domicile doit être connecté et que pour cela les tarifs doivent être très bas et à la portée de tout le monde.
“Comores télécom m’a proposé à plusieurs reprises des prix que j’ai refusés, et même ces prix fixés aujourd’hui, je les trouve trop élevés mais c’est mon gouvernement lors du conseil des ministres de la semaine dernière qui m’a convaincu de commencer la commercialisation et d’aller vers des prix plus bas encore dans les prochains mois“. Le Eassy est un système de câble à fibre optique long de 10.294km de câble sous marin installé le long de la côte orientale d’Afrique avec dix stations d’atterrissement au Soudan, Djibouti, Somalie, Kenya, Tanzanie, Comores, Madagascar, Mozambique et Afrique du Sud.
Abouhariat Saïd Abdallah
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Haut débit : Ce qui change, ce qui va changer
Déjà au cours de la cérémonie, une série de mesures sur les tarifs furent annoncées, notamment la baisse des coups des communications sur les réseaux téléphonique et internet. C’est ainsi que les communications sur le même réseau Gsm “Huri“ passent de 75francs par minute à 50. Une bouffée d’oxygène pour les nombreux usagers des Tic, quand on sait qu’aux Comores on dépensait, jusqu’ici, en moyenne par mois 46.6 % de son revenu pour pouvoir communiquer (index du panier des prix pour un panier de services composé du téléphone fixe, du téléphone mobile et de l’accès à l’Internet).
Le taux raisonnable de cet indice doit être de 3 à 7 % du Rnb par habitant, selon l’Union internationale des télécommunications. Mais ces mesures sont une goutte d’eau dans l’Océan si l’on prend en compte les avantages et avancés espérés par l’entrée des Comores au projet Eassy avec un investissement conséquent évalué à hauteur de 24 milliards de francs à raison de 14 milliards pour le raccordement aux réseau Eassy proprement dit et un peu plus de 10 milliards pour interconnecter les îles.
Ce dernier constitue un contrat de financement d’un prêt accordé au mois décembre de l’année dernière, par l’Exim Bank Chine. La desserte du haut débit à toute la population dans les quatre îles devrait être possible “dès le deuxième semestre de l’année prochaine“, qui marquera la fin des travaux du boucle local destiner à interconnecter Ngazidja, Mwali, et Ndzuani et Maore par réseau fibre optique. Pour le cas de Mayotte se sera via un “contrat signé avec des opérateurs opérants dans cette île“, selon Charkane Bouchirane.
Quels sont les avancées tant attendu? Comme les a énuméré le président sortant, Ahmed Abdallah Sambi, elles ont pour noms : “e-commerce“, Télémédecine, “e-learning“, etc. En effet avec les débits considérables (dans les térabits) qu’offre la technologie fibre optique “Eassy“ d’énormes portes s’ouvrent aux Comores dans divers domaines qui vont de la médecine à l’enseignement en passant par les transactions commerciales.
D’autres avantages notables comme la réception du son, de l’image et de la vidéo sur un seul périphérique comme le téléphone seront aussi facilités grâce à cette arrivée du haut débit “Eassy“. Autre avantage et non le moindre, la fibre optique devrait avoir, progressivement, une incidence sur les tarifs des communications internationales, puisqu’avec ce système à câble sous-marin, les Comores ont fait le choix de recourir aux liaisons par satellites, trop chères, pour des liaisons câblées moins chères à long terme.
Enfin, il y a cette partie qui sera tirée à partir de l‘externalisation des services. Un procédé désignant le transfert de tout ou partie d’une fonction d’une organisation (entreprise ou administration) vers un partenaire externe, et qui sera boostée avec l’entrée en jeu du haut débit permettant ainsi, par exemple, la création de petites et moyennes entreprises embrassant tous les secteurs d’activités. ù
Ks:alwatwan
La fibre optique, le seul investissement d’envergure que le président sortant Ahmed Abdallah Sambi ait accepté de financer,
aura nécessité un investissement total de 264 millions de dollars, soit un peu plus de 90 milliards de francs comoriens, dispose de la plus grande capacité de tous les systèmes de câble sous marin de la côte orientale de l’Afrique avec un haut débit de 3,7 térabits par secondes, selon le directeur général de Comores Télécom, Charikane Bouchrane. Comores télécom s’est engagée au projet du consortium Eassy avec un investissement de 14 milliards de francs comoriens financé par fonds propres de la société comprenant la partie internationale Eassy et la partie inter île reliant Chindini à Mutsamudu et Fomboni avec bouclage à Chindini. Selon le patron de Comores Télécom, l’opérateur public a du payer ces 14 milliards à raison d’un milliard par trimestre entre 2008 et février dernier.
Il s’agit du plus grand projet réalisé par des fonds propres dans l’histoire de l’entreprise. Avec plus de deux tiers du projet global réalisé aujourd’hui avec la commercialisation de certains service dès hier, les responsable de Comores télécom se disent comblés d’avoir pu concrétiser ce “rêve“ du président Sambi. “Il nous reste à parachever le bak Bône national pour permettre de faire bénéficier ce haut débit à tous les Comoriens dans les quatre coins de l’Union des Comores et même de servir Mayotte à la demande de certains opérateurs de télécommunications présents dans notre île sœur“, a précisé le patron de Comores Télécom.
Pour pouvoir parachever la desserte des îles, un protocole d’accord de financement a été signé le 14 décembre 2009 entre le gouvernement comorien et la République populaire de Chine qui sera suivi par un accord de financement d’un montant de 11 milliards kmf, signé le 2 décembre 2010. Ces travaux de bouclage en fibre optique les îles prendront une durée moyenne de 18 mois. Et à l’occasion de la mise en service de la fibre optique, Comores télécom a baissé les prix de certains services tels que le Cdma qui passe de 50.000 à 40.000 fc, le panneau solaire qui passe de 22.500 à 15.000 fc, la carte Sim de 7.500à 4.000, le Sms réduit de 50 à 25 fc ou encore la communication entre deux abonnés au réseau huri qui passe de 75 à 50 fc la minute et autres.
Pour sa part et pour exprimer sa joie par rapport à la “réussite“ du projet qui lui tenait tant à cœur, le président Sambi a esquissé quelques pas de kandza et a entonné un chant sous les acclamations de l’assistance à la cérémonie. “J’avais pris l’engagement que nous allions frapper à toutes les portes et contracter des dettes s’il le faut, pour que notre pays soit raccordé à la fibre optique, voila qui est fait“, se réjouit le président avant d’interpeler les responsables de Comores Télécom pour qu’ils “mettent fin à ce désagréable message “votre correspondant n’est pas joignable“. Dans son allocution, le président sortant a surtout insisté sur le fait que la communication n’est plus un luxe mais une nécessité, que, donc, chaque domicile doit être connecté et que pour cela les tarifs doivent être très bas et à la portée de tout le monde.
“Comores télécom m’a proposé à plusieurs reprises des prix que j’ai refusés, et même ces prix fixés aujourd’hui, je les trouve trop élevés mais c’est mon gouvernement lors du conseil des ministres de la semaine dernière qui m’a convaincu de commencer la commercialisation et d’aller vers des prix plus bas encore dans les prochains mois“. Le Eassy est un système de câble à fibre optique long de 10.294km de câble sous marin installé le long de la côte orientale d’Afrique avec dix stations d’atterrissement au Soudan, Djibouti, Somalie, Kenya, Tanzanie, Comores, Madagascar, Mozambique et Afrique du Sud.
Abouhariat Saïd Abdallah
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Haut débit : Ce qui change, ce qui va changer
Déjà au cours de la cérémonie, une série de mesures sur les tarifs furent annoncées, notamment la baisse des coups des communications sur les réseaux téléphonique et internet. C’est ainsi que les communications sur le même réseau Gsm “Huri“ passent de 75francs par minute à 50. Une bouffée d’oxygène pour les nombreux usagers des Tic, quand on sait qu’aux Comores on dépensait, jusqu’ici, en moyenne par mois 46.6 % de son revenu pour pouvoir communiquer (index du panier des prix pour un panier de services composé du téléphone fixe, du téléphone mobile et de l’accès à l’Internet).
Le taux raisonnable de cet indice doit être de 3 à 7 % du Rnb par habitant, selon l’Union internationale des télécommunications. Mais ces mesures sont une goutte d’eau dans l’Océan si l’on prend en compte les avantages et avancés espérés par l’entrée des Comores au projet Eassy avec un investissement conséquent évalué à hauteur de 24 milliards de francs à raison de 14 milliards pour le raccordement aux réseau Eassy proprement dit et un peu plus de 10 milliards pour interconnecter les îles.
Ce dernier constitue un contrat de financement d’un prêt accordé au mois décembre de l’année dernière, par l’Exim Bank Chine. La desserte du haut débit à toute la population dans les quatre îles devrait être possible “dès le deuxième semestre de l’année prochaine“, qui marquera la fin des travaux du boucle local destiner à interconnecter Ngazidja, Mwali, et Ndzuani et Maore par réseau fibre optique. Pour le cas de Mayotte se sera via un “contrat signé avec des opérateurs opérants dans cette île“, selon Charkane Bouchirane.
Quels sont les avancées tant attendu? Comme les a énuméré le président sortant, Ahmed Abdallah Sambi, elles ont pour noms : “e-commerce“, Télémédecine, “e-learning“, etc. En effet avec les débits considérables (dans les térabits) qu’offre la technologie fibre optique “Eassy“ d’énormes portes s’ouvrent aux Comores dans divers domaines qui vont de la médecine à l’enseignement en passant par les transactions commerciales.
D’autres avantages notables comme la réception du son, de l’image et de la vidéo sur un seul périphérique comme le téléphone seront aussi facilités grâce à cette arrivée du haut débit “Eassy“. Autre avantage et non le moindre, la fibre optique devrait avoir, progressivement, une incidence sur les tarifs des communications internationales, puisqu’avec ce système à câble sous-marin, les Comores ont fait le choix de recourir aux liaisons par satellites, trop chères, pour des liaisons câblées moins chères à long terme.
Enfin, il y a cette partie qui sera tirée à partir de l‘externalisation des services. Un procédé désignant le transfert de tout ou partie d’une fonction d’une organisation (entreprise ou administration) vers un partenaire externe, et qui sera boostée avec l’entrée en jeu du haut débit permettant ainsi, par exemple, la création de petites et moyennes entreprises embrassant tous les secteurs d’activités. ù
Ks:alwatwan
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