Barack Obama lors de son allocution solennelle à la Maison-Blanche. Crédits photo : Pablo Martinez Monsivais/AP Le chef d'al-Qaid...
Barack Obama lors de son allocution solennelle à la Maison-Blanche. Crédits photo : Pablo Martinez Monsivais/AP
Le chef d'al-Qaida a été tué dimanche par les Etats-Unis, lors d'une opération commando au Pakistan. «Justice est faite», a déclaré le président lors d'une allocution solennelle depuis la Maison-Blanche.
Oussama Ben Laden a été tué, a annoncé Barack Obama lors d'une allocution depuis la Maison-Blanche vers 5h30, confirmant une information révélée peu avant par plusieurs médias américains. «Justice est faite», a commenté le président des États-Unis.
Selon Barack Obama, Oussama Ben Laden a été tué à Abbottabad, une ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Islamabad. Une zone que les services de renseignement américains surveillaient depuis le mois d'août dernier. «Il a fallu plusieurs mois pour remonter ce fil. J'ai rencontré mon équipe de sécurité nationale à de nombreuses reprises pour développer davantage de renseignements relatifs à une localisation de Ben Laden dans un complexe de bâtiments en plein coeur du Pakistan», a expliqué le chef de l'Etat américain.«Et finalement, la semaine dernière, j'ai déterminé que nous avions suffisamment de renseignements pour agir, et ai autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice», a encore dit le président. Dimanche, «les Etats-Unis ont lancé une opération ciblée contre ce complexe», entouré de hauts murs et de barbelés. «Une petite équipe d'Américains l'a menée avec un courage et une habileté extraordinaires. Aucun Américain n'a été blessé», a indiqué Barack Obama. «Après un échange de coups de feu, ils ont tué Oussama Ben Laden et ont récupéré son corps», a dit le président, en rendant aussi hommage à l'aide du Pakistan.
Quatre autres personnes ont été tuées dans l'attaque selon un responsable américain : un fils du chef d'al-Qaida, deux autres hommes, vraisemblablement des messagers d'Oussama Ben Laden, et une femme, derrière laquelle un homme s'abritait. Deux autres femmes ont par ailleurs été blessées. Plusieurs femmes et enfants se trouvaient alors dans l'enceinte de la résidence. «C'était une opération particulièrement dangereuse», a confié un responsable. Un hélicoptère a été perdu lors de l'opération en raison d'une «panne mécanique» forçant tous les membres du commando à prendre place dans l'autre appareil utilisé pour cette opération.
Washington redoute des «violences anti-américaines»
La mort d'Oussama Ben Laden, qui était parvenu jusqu'ici à échapper à la CIA, intervient près de dix ans après les attentats du 11-Septembre qui ont fait près de 3000 morts à New York et Washington. Elle marque «notre plus grande réussite dans notre combat contre al-Qaida», s'est félicité Barack Obama, et «témoigne de la grandeur» des États-Unis.L'ancien président américain, George W. Bush, qui avait proclamé chercher Oussama ben Laden mort ou vif après les attentats du 11-Septembre, a qualifié de «réussite capitale» le décès du chef d'al-Qaida. «La lutte contre le terrorisme continue, mais ce soir, l'Amérique a envoyé un message évident: quel que soit le temps que cela prend, la justice finit par être rendue», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Dans la foulée de l'annonce, les Etats-Unis ont appelé lundi leurs ressortissants à la prudence à l'étranger, disant redouter «des violences anti-américaines». «Etant donné l'incertitude et la volatilité de la situation présente, les citoyens américains présents dans des zones où les récents événements pourraient provoquer des violences anti-américaines sont fermement appelés à réduire leurs déplacements en dehors de leur résidence ou de leur hôtel et à éviter les rassemblements et les manifestations», a indiqué le département d'Etat.
Explosion de joie devant la Maison-Blanche
Des milliers d'Américains ont aussitôt manifesté leur joie devant la Maison-Blanche. Aux cris de «USA! USA!», certains agitant des drapeaux américains, des habitants de Washington se sont réunis spontanément devant le siège de la présidence pour fêter la mort du chef d'al-Qaida. «Je n'ai jamais ressenti pareille émotion», confiait John Kelley, un étudiant de 19 ans. «C'est quelque chose que nous avons attendu si longtemps».«Ca a pris tellement de temps mais nous l'avons eu. Ce n'est que justice pour les familles endeuillées par le 11-Septembre», déclare Jon Garcia, un autre étudiant de 19 ans. «Ca donne un sens à notre mission en Afghanistan», ajoute-t-il. Jon Garcia est venu devant la Maison Blanche pour «faire partie de l'Histoire».
«C'est génial, quelle joie pour les familles qui ont perdu leurs proches lors du 11-Septembre», dit Anna Howell, professeur de 27 ans. «Ce n'est pas tous les jours que l'Amérique communie ainsi», note-t-elle.Plus d'informations à venir.source:le figaro
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