La fête du travail a été célébrée mollement dimanche,à Anjouan, sur une place M’roni bariolée de banderoles, mais qui n’avait pas pu attire...
La fête du travail a été célébrée mollement dimanche,à Anjouan, sur une place M’roni bariolée de banderoles, mais qui n’avait pas pu attirer du monde.
Soulaïmana Combo, secrétaire général de la CTC (Confédération des Travailleurs Comoriens)
(Source : Malango Actualité)
Soulaïmana Combo, secrétaire général de la CTC (Confédération des Travailleurs Comoriens)
Soulaïmana Combo, secrétaire général de la Confédération des Travailleurs Comoriens (CTC), a tout de même rappelé au gouvernant la nécessité d’introduire le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), qui doit être, selon cette organisation de défense des intérêts du travailleur comorien, de cent mille francs (deux cents euros).
Il leur a de même proposé de retoucher, chez les fonctionnaires, les indemnités dépassant trois cent cinquante mille francs mensuels (700 euros), et de faire un effort pour éliminer les postes fictifs dans la Fonction Publique, afin d’être un jour en mesure de payer régulièrement les agents de l’Etat. Les deux dernières propositions visaient surtout le règlement de la crise actuelle entre enseignants et gouvernement, à propos du gel de la grille salariale revalorisée des enseignants.Le délégué syndical de Comores Télécom a, lui, dénoncé le projet de privatisation de cette société, en même temps que la cession de la plate-forme de contrôle des télécommunications internationales à une société étrangère, Vocalpad. Quant au syndicat des travailleurs du port de Mutsamudu, ils ont mis en garde la direction d’Anjouan Steavedoring Company contre son intention présumée de vouloir remercier une partie du personnel. Personnel dont la revendication d’une hausse salariale avait récemment amené à faire grève.La condition du travailleur comorien est en effet loin de susciter la jalousie. Les douze mille agents de l’état totalisent, sous l’ère Sambi, six mois d’arriérés de leur paie, et plus de trente mois depuis l’indépendance de l’archipel ! Avec des services d’inspection du travail corrompus jusqu’à la moëlle, les travailleurs du secteur privé, dont l’emploi n’est aucunement garanti, laissent souvent des impayés d’un employeur à un autre. Mais surtout, des conditions de travail précaires et des salaires trop bas. Quelques exemples : un matelot touche trente mille francs (soixante euros), un policier municipal à peine vingt-cinq mille francs mensuels, et un médecin nouvellement recruté, cent soixante-quinze mille francs (trois cent cinquante euros). Tandis qu’à la pointe de cette de cette pyramide, c’est le gros lot : le président comorien touche douze millions (vingt-quatre mille euros) par mois, presque autant que son homologue le plus puissant de la planète, Barack Obama, rémunéré quatorze millions mensuels. (Source : Malango Actualité)
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