Palais du Peuple, le jeudi 26 mai 2011 Excellence Monsieur le Président de la République ; Excellence Monsieur ANDRY RAJOELINA, P...
Palais du Peuple, le jeudi 26 mai 2011
Excellence Monsieur le Président de la République ; Excellence Monsieur ANDRY RAJOELINA, Président de la Haute Autorité de la Transition de la République de Madagascar ; Excellence Monsieur le Vice-président de la République Unie de Tanzanie ; Madame la Vice-présidente de la République d Maurice ; Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République du Tchad ; Excellences Messieurs les Chefs de délégation ; Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ; Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle ; Son Eminence le Grand Mufti de la République ; Madame la Première Dame de l’Union des Comores ; Messieurs les Membres du Gouvernement ; Messieurs les Gouverneurs des Iles Autonomes ; Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps diplomatique et des Organismes Internationaux Mesdames et Messieurs les Députés ; Honorable assistance ; Mesdames et Messieurs.Alors que le Président de la Cour Constitutionnelle vient d’investir notre frère, Son Excellence Monsieur Ikililou DHOININE, dans ses fonctions de Président de l’Union des Comores, et au moment où le devoir m’appelle à lui remettre le relai pour assumer les hautes charges de la Magistrature Suprême de notre pays, je voudrais d’abord, rendre grâce à Allah, pour sa miséricorde et les bienfaits dont il m’a entouré pour accomplir le mandat que le peuple comorien m’avait confié avec espoir en mai 2006.
Je voudrais ensuite, renouveler ma reconnaissance et ma gratitude, à l’ensemble du peuple comorien, qui n’a cessé de m’apporter, en toute circonstance, cinq ans durant, dans les moments de peines comme dans les périodes de joie, l’appui nécessaire à la réussite de la politique que j’ai initiée, en vue de rétablir l’unité du pays, stabiliser ses institutions et consolider la démocratie.
Je remercie toutes les Comoriennes et tous les Comoriens, de l’Intérieur du pays et de la diaspora, pour leur confiance et leur patience, devant la longue marche que nous avons effectuée ensemble, pour aller vers le développement et assurer notre bien-être commun.
Je voudrais également, saluer la sagesse et la maturité des électeurs qui ont su saisir la nécessité d’éviter la rupture pour sauvegarder les acquis de ces cinq dernières années en maintenant, à travers l’élection du Dr IKILILOU DHOININE, la continuité indispensable à la poursuite des chantiers du développement, que nous avons lancés ensemble.
Je rends un hommage appuyé à la notabilité et aux Ulémas de notre pays, qui ont toujours répondu à mon appel. Ils m’ont conseillé, aidé et soutenu tout au long de mon mandat.
Ils ont été le ciment qui a uni notre Nation. Je les remercie pour la sagesse avec laquelle, ils ont su emmener les enfants de ce pays à se parler et à se réconcilier.
Aux membres des différends gouvernements que j’ai eus à présider, à tous mes collaborateurs, membres du cabinet présidentiel, aux différentes équipes avec qui j’ai eu à travailler, du plus connu au plus modeste, à tous ceux qui m’ont assuré de leur fidélité sans faille, j’exprime ici, le témoignage de mon affection et de toute ma gratitude
Je voudrais, enfin, féliciter chaleureusement les administrations compétentes, les Commissions nationales et insulaires, la Cour Constitutionnelle, nos forces de l’ordre ainsi que nos partenaires étrangers, qui se sont tous impliqués pour relever brillamment le défi de ce processus électoral réussi.
Excellences, Honorable assistance ;
Au moment où s’achève mon mandat, permettez-moi d’exprimer ma reconnaissance aux pays et organisations amis et à tous nos partenaires pour le soutien constant, l’appui sans faille et la grande disponibilité qu’ils ont toujours manifesté en faveur de notre pays, durant ces dernières années, dans le cadre de la résolution de la crise anjouanaise et à l’occasion des élections présidentielle et des Gouverneurs des iles.
Je salue tout particulièrement l’Union Africaine, la Ligue des Etats Arabes, l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Commission de l’Océan Indien et le système des Nations Unies, dont l’accompagnement, constant et efficace, ne nous a jamais fait défaut.
Je remercie, encore une fois, le Président de la République Unie de Tanzanie, le Président de la République du Soudan, le Guide de la Révolution libyenne, pour leur disponibilité, leur écoute attentive et leur engagement aux côtés du Peuple Comorien à l’occasion de la libération de l’ile d’Anjouan.
Je remercie la République Française et la République Populaire de Chine pour la continuité de leur appui et pour l’efficacité de leur coopération.
A la République de Turquie, à la République Islamique d’Iran, et à la République du Sénégal, je renouvelle ici notre reconnaissance pour leur assistance et leur concours multiforme, en faveur de peuple comorien.
Aux pays frères du monde arabe, Etat du Qatar, Emirats Arabes Unies, Etat du Koweït, Arabie Saoudite, République du Yémen, Sultanat d’Oman, Royaume de Bahreïn, Royaume du Maroc, République Arabe d’Egypte, République Algérienne Démocratique et Populaire, République Tunisienne, avec lesquels nos relations fraternelles et notre coopération se sont renforcées ces dernières années, je voudrais exprimer ici en notre nom à tous, notre gratitude, pour leur concours précieux, en faveur du développement de l’Union des Comores.
Monsieur le Président et Cher Frère,
Vous voilà désormais le Chef d’un Etat dont l’horizon s’est éclaircie. Je vous renouvelle ici, solennellement, toutes mes félicitations et mes meilleurs vœux de réussite.
Vous avez entre vos mains, avec vos trois Vice-présidents, les destinées de notre pays pour les cinq prochaines années et vous disposez d’atouts réels, que nous n’avions pas au début de notre mandat, en mai 2006.
En effet, nous avons ensemble, avec l’aide d’Allah, mis un terme au séparatisme. Nous avons restauré l’unité du pays. Vous avez alors la lourde charge de pérenniser ces acquis, mais aussi de consolider la démocratie et les nouvelles institutions que les Comoriens se sont données à l’occasion des reformes constitutionnelles de 2009.
Vous disposez des atouts de la Conférence de Doha sur les Comores, qui a mis à la disposition de notre pays, plus de 540 millions de dollars sur 5 ans. Les institutions financières internationales sont revenues dans notre pays, grâce à nos efforts.
Nous avons obtenu le point de décision avec le Fonds Monétaire International. Cela nous rapproche, avec l’aide d’Allah, de l’effacement de la dette multilatérale du pays, d’ici 2012.
Et comme j’ai eu l’occasion de l’annoncer solennellement à la Nation, le 20 mai dernier, à l’occasion du grand rassemblement tenu à Mutsamudu, dans l’île d’Anjouan, en présence de l’ensemble des nouveaux élus du pays, nous avons signé avec la Fondation Fatima basée à Dubaï une Convention portant sur un généreux don de 2 milliards d’euros, destinés au financement de nos infrastructures de base, sur une période de deux ans.
Ce montant qui représente 33 années du budget de l’Etat comorien, constitue une bouffée d’oxygène sans précédent dans l’histoire de notre pays, et nous permettra de construire des écoles, des hôpitaux, des ports, des aéroports et des réseaux électriques mais aussi de produire de l’énergie propre et de doter notre pays d’un système public de transports maritimes et aériens.
Dors-et-déjà, les sociétés retenues pour réaliser ces projets se sont installées dans notre pays et la pose de la première pierre du Terminal International de Férry de Moroni a matérialisé le lancement de ce vaste programme de développement.
Qu’il me soit permis de saisir cette occasion en or, pour signaler la présence parmi nous de notre frère, le Docteur REZA PIRZAMANN, Président de la Fondation Fatima dont j’ai eu à vous parler ces dernières semaines.
Sachez, Cher Frère Docteur PIRZAMANN, que la Fondation Fatima va contribuer, à travers ce don généreux et précieux, à changer le cours de l’histoire de notre pays et nous vous sommes très reconnaissants de votre engagement et contribution personnels.
Seul Allah le Tout Puissant est capable de vous en récompenser.
Vous pouvez donc, Monsieur le Président, aborder votre mandat avec optimisme et en toute confiance. Pour ma part, c’est avec beaucoup d’espoir que je vous passe le relai.
Toutefois, cet optimisme ne doit pas nous faire perdre de vue que la paix, la stabilité et le développement socio-économique durables des Comores et de la région de l’Océan Indien, dépendent aussi en grande partie de la résolution rapide de la question de l’île comorienne de Mayotte, prétendument devenue, tout récemment, le Cent-et-unième département français.
Les statuts de Mayotte changent. Le contentieux franco-comorien demeure. Que l’on nous comprenne : On ne peut pas demander à un Etat souverain, aussi petit, Insulaire et en Développement qu’il soit, de renoncer à son droit le plus légitime, reconnu par la communauté internationale et de faire fi de sa souveraineté inaliénable sur une partie de son territoire.
Cependant, je reste convaincu, que la France, ce grand pays ami des Comores, si constant dans la défense des Droits de l’Homme et des peuples et qui a toujours tenu au respect du droit international, ne peut pas, en permanence, continuer à rester dans une illégalité si manifeste.
La France finira par se conformer au droit international car agir autrement, ne sied pas à sa grandeur et ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons de son amitié.
Mon Cher Frère, Ikililou DHOININE.
C’est donc à vous, Monsieur le Président qu’il revient aujourd’hui de poursuivre le chemin que nous avons tracé ensemble.
Les Comoriennes et les Comoriens qui ont porté leur choix sur vous, pour conduire les changements économiques et sociaux auxquels ils aspirent aujourd’hui ont les yeux braqués sur vous.
Pour ma part, je suis dès aujourd’hui, en réserve de la République et à la disposition de la Nation et de vous même, Monsieur le Président, pour apporter ma modeste contribution et mon expérience, à la tâche qui vous attend.
Honorable assistance,
Avant de conclure mon propos, permettez-moi de saluer, au nom de la Nation, la présence parmi nous de Son Excellence Monsieur Andry RAJOELINA, Président de la Transition de Madagascar.
Monsieur le Président, Nous sommes heureux de votre participation à cette cérémonie. Vous êtes chez vous en Union des Comores, tout comme les Comoriens se sentent chez eux à Madagascar.
Nos liens historiques, tissés par notre bon voisinage, nous rappellent le destin commun qui est celui de nos deux peuples et l’intérêt réciproque qui appelle à la nécessité de notre solidarité sans faille, en toutes circonstances.
Excellences ; Mesdames et Messieurs ;
Je ne saurais terminer mon propos sans solliciter l’indulgence de nos honorables hôtes pour les insuffisances et les imperfections qu’ils pourraient remarquer, ça et là, au cours de leur séjour dans notre pays.
J’invite chacun d’entre eux à se sentir ici chez lui et à mettre ces insuffisances sur le compte du manque d’infrastructures et des capacités limités du pays, en matière de ressources matérielles.
Excellences ; Honorable assistance,
Je quitte aujourd’hui mes fonctions, avec la conscience du devoir accompli.
Notre frère IKILILOU DHOININE va ouvrir une nouvelle page de l’Histoire de notre pays. Que chacun d’entre nous, mes chers compatriotes, aborde cette ère nouvelle avec lui, dans l’unité et la fraternité d’un peuple qui bénéficie désormais, de l’estime et de la solidarité internationale.
Je vous appelle tous, à vous rassembler autour du Président élu, pour nous atteler au développement socio-économique de notre pays.
Bonne chance au Président Ikililou DHOININE ! Vive l’Union des Comores, dans la paix et la prospérité ! Vive la solidarité internationale !
Je vous remercie.
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