Le président de l’archipel des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, a fait une arrivée triomphale, Une importante délégation comorienne ...
Le président de l’archipel des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, a fait une arrivée triomphale,
Le tapis rouge n’était donc pas de sortie à sa descente de l’avion. Mais dans le hall d’accueil de l’aéroport, la communauté comorienne a réservé au président Sambi, un accueil débordant d’enthousiasme. Un accueil de star inhabituel pour un chef d’Etat et religieux censé passer le pouvoir, le 25 mai prochain à son successeur, Ikililou Dhoinine, actuel vice-président des Comores.
Une nuée de flashs et de caméras a immédiatement entouré celui que l’on surnomme “l’ayatollah”. Conformément à la tradition de l’accueil comorien, les femmes s’étaient alignées à l’écart des hommes, vêtues du kanga (la robe) et du chiromani (le challe) et chantant en chœur l’hymne national. “Je vis ici depuis douze ans et je suis contente de notre président”, s’exclame Mariama avec un large sourire. Auprès d’elle, Fatima élude les problèmes d’ordre politique : “Si Larifou veut faire de la politique, il faut qu’il aille le faire là-bas. Nous, on doit accueillir notre président comme il faut”.
De l’autre côté, les hommes, nettement plus sobres habillés en dragla-djoho-kofie (tunique-veste-chapeau) ont également manifesté leur joie de voir pour la première fois leur chef d’Etat fouler le sol réunionnnais. Là aussi, la politique, le soutien de Sambi apporté au colonel Mouammar Kadhafi, étaient hors sujet. Mohamed Bakari, un membre de la communauté vivant à La Réunion depuis vingt ans “parce qu’il n’y a pas de travail aux Comores” pense ainsi : “S’il veut soutenir Kadhafi, c’est le problème personnel de Sambi. Mais ça ne nous regarde pas. Ce qui m’intéresse, c’est qu’il vient nous voir !”.
Dans la foule, étaient également présents quelques jeunes mahorais(es) de la medersa venus honorer “le savant religieux”. Après vingt bonnes minutes d’effervescence, Sambi, enturbanné et affublé d’un collier de fleurs est monté dans une Chrysler. Direction l’hôtel Bellepierre. Demain, il posera la première pierre d’une mosquée qui sera construite dans le bas de la rivière Saint-Denis. Dans le même temps, ses opposants du parti Ridja, absents hier à l’aéroport, se rassembleront à Champ-Fleuri sur le parvis des droits de l’Homme pour protester contre le régime en vigueur aux Comores.
Yoann Guilloux clicanno
Une importante délégation comorienne est venue accueillir.
hier soir à l’aéroport de Gillot. Sa visite, en principe non officielle, durera trois jours.Le tapis rouge n’était donc pas de sortie à sa descente de l’avion. Mais dans le hall d’accueil de l’aéroport, la communauté comorienne a réservé au président Sambi, un accueil débordant d’enthousiasme. Un accueil de star inhabituel pour un chef d’Etat et religieux censé passer le pouvoir, le 25 mai prochain à son successeur, Ikililou Dhoinine, actuel vice-président des Comores.
Une nuée de flashs et de caméras a immédiatement entouré celui que l’on surnomme “l’ayatollah”. Conformément à la tradition de l’accueil comorien, les femmes s’étaient alignées à l’écart des hommes, vêtues du kanga (la robe) et du chiromani (le challe) et chantant en chœur l’hymne national. “Je vis ici depuis douze ans et je suis contente de notre président”, s’exclame Mariama avec un large sourire. Auprès d’elle, Fatima élude les problèmes d’ordre politique : “Si Larifou veut faire de la politique, il faut qu’il aille le faire là-bas. Nous, on doit accueillir notre président comme il faut”.
De l’autre côté, les hommes, nettement plus sobres habillés en dragla-djoho-kofie (tunique-veste-chapeau) ont également manifesté leur joie de voir pour la première fois leur chef d’Etat fouler le sol réunionnnais. Là aussi, la politique, le soutien de Sambi apporté au colonel Mouammar Kadhafi, étaient hors sujet. Mohamed Bakari, un membre de la communauté vivant à La Réunion depuis vingt ans “parce qu’il n’y a pas de travail aux Comores” pense ainsi : “S’il veut soutenir Kadhafi, c’est le problème personnel de Sambi. Mais ça ne nous regarde pas. Ce qui m’intéresse, c’est qu’il vient nous voir !”.
Dans la foule, étaient également présents quelques jeunes mahorais(es) de la medersa venus honorer “le savant religieux”. Après vingt bonnes minutes d’effervescence, Sambi, enturbanné et affublé d’un collier de fleurs est monté dans une Chrysler. Direction l’hôtel Bellepierre. Demain, il posera la première pierre d’une mosquée qui sera construite dans le bas de la rivière Saint-Denis. Dans le même temps, ses opposants du parti Ridja, absents hier à l’aéroport, se rassembleront à Champ-Fleuri sur le parvis des droits de l’Homme pour protester contre le régime en vigueur aux Comores.
Yoann Guilloux clicanno
COMMENTAIRES