Pour les près de 1,2 milliard d’individus vivant en dessous du seuil de la pauvreté dans le monde une nouvelle menace pèse sur eux. Elle s’a...
Pour les près de 1,2 milliard d’individus vivant en dessous du seuil de la pauvreté dans le monde une nouvelle menace pèse sur eux. Elle s’appelle hausse des prix des produits alimentaires.
Dans un communiqué, publié ce mois d’avril, la Banque mondiale informe d’une augmentation de 36 % des prix alimentaires, faisant peser une menace supplémentaire sur les populations de condition modeste. Cette évolution ne va pas épargner les Comores. La note de conjoncture d’avril 2011 de la Banque centrale des Comores (Bcc) présente une activité économique, en 2010, qui a évolué, pourtant, dans un contexte de “hausse des prix à la consommation“ notamment au premier semestre. Cette période a été marquée, selon la Bcc, par “une consolidation de la demande intérieure, qui a bénéficié d’importants concours financiers extérieurs, notamment une aide budgétaire du Qatar pour le paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires, accompagné d’une augmentation de l’offre de crédit“. Les derniers chiffres provisoires de la Bcc situent le taux d’inflation annuel à 3,8% pour l’année 2010 contre 4,9% en 2009. Dans la pratique, les prix des produits alimentaires (denrées de première nécessité) ont toujours échappé à la surveillance des structures de contrôle locales. Par conséquent, les données à ce sujet restent nécessairement douteuses. C’est, d’ailleurs, ce qui donne, souvent, cette impression que ce sont les commerçants (gros, petits et moyens) qui décident la fixation des prix des produits, toute catégorie confondue. Au niveau mondial, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 36 % par rapport à leurs niveaux d’il y a un an et demeurent instables. Cette tendance, qui ressort des nouvelles statistiques publiées par le Groupe de la Banque mondiale, pousse, estime l’institution financière internationale, une partie de l’humanité dans une pauvreté plus grande. Selon la dernière édition du Food Price Watch de la Banque mondiale, une hausse de 10 % des prix mondiaux risquerait de précipiter 10 millions de personnes supplémentaires sous le seuil d’extrême pauvreté (1,25 dollar par jour). Une poussée des prix de 30 % pourrait entraîner une augmentation de 34 millions du nombre d’êtres humains vivant dans la pauvreté. Ceux-ci s’ajouteraient aux 44 millions de personnes qui sont tombées dans la misère depuis juin dernier sous le coup de la flambée des prix. Selon les estimations de la Banque mondiale, environ 1,2 milliard d’individus vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour. Aux Comores, près de 45% de la population vivrait avec un dollar par jour ou moins. “La volatilité et le niveau élevé des prix des denrées alimentaires aggravent les souffrances des populations pauvres et pourraient pousser davantage de personnes dans la pauvreté“, a déclaré Robert B. Zoellick, président du Groupe de la Banque mondiale, lors de la conférence de presse d’ouverture des Réunions de printemps, le 14 avril 2011. Nous devons donner la priorité aux problèmes alimentaires et protéger les populations pauvres et vulnérables qui consacrent la majeure partie de leurs revenus à l’alimentation“, a ajouté le patron de la Banque mondiale.
Le rapport « Food Price Watch » note que parmi les hausses majeures enregistrées depuis un an figurent celles du maïs (74 %), du blé (69 %), du soja (36 %) et du sucre (21 %). Par contre, le prix du riz est resté stable, souligne aussi le rapport. “Dans de nombreux pays, les prix des légumes, de la viande, des fruits et de l’huile de cuisson ont poursuivi une hausse qui pourrait nuire à l’alimentation des pauvres“. Selon les experts de la Banque plusieurs facteurs expliquent l’envolée des prix des produits alimentaires. Et il s’agit des phénomènes météorologiques extrêmes survenus dans certains grands pays exportateurs de céréales, les restrictions sur les exportations, l’utilisation accrue de produits agricoles dans la fabrication de biocarburants et le faible niveau des stocks mondiaux. Cette flambée serait liée aussi à celle des prix des combustibles : les cours du pétrole brut ont augmenté de 21 % au premier trimestre 2011 à la suite des troubles survenus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.Alwatwan
Dans un communiqué, publié ce mois d’avril, la Banque mondiale informe d’une augmentation de 36 % des prix alimentaires, faisant peser une menace supplémentaire sur les populations de condition modeste. Cette évolution ne va pas épargner les Comores. La note de conjoncture d’avril 2011 de la Banque centrale des Comores (Bcc) présente une activité économique, en 2010, qui a évolué, pourtant, dans un contexte de “hausse des prix à la consommation“ notamment au premier semestre. Cette période a été marquée, selon la Bcc, par “une consolidation de la demande intérieure, qui a bénéficié d’importants concours financiers extérieurs, notamment une aide budgétaire du Qatar pour le paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires, accompagné d’une augmentation de l’offre de crédit“. Les derniers chiffres provisoires de la Bcc situent le taux d’inflation annuel à 3,8% pour l’année 2010 contre 4,9% en 2009. Dans la pratique, les prix des produits alimentaires (denrées de première nécessité) ont toujours échappé à la surveillance des structures de contrôle locales. Par conséquent, les données à ce sujet restent nécessairement douteuses. C’est, d’ailleurs, ce qui donne, souvent, cette impression que ce sont les commerçants (gros, petits et moyens) qui décident la fixation des prix des produits, toute catégorie confondue. Au niveau mondial, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 36 % par rapport à leurs niveaux d’il y a un an et demeurent instables. Cette tendance, qui ressort des nouvelles statistiques publiées par le Groupe de la Banque mondiale, pousse, estime l’institution financière internationale, une partie de l’humanité dans une pauvreté plus grande. Selon la dernière édition du Food Price Watch de la Banque mondiale, une hausse de 10 % des prix mondiaux risquerait de précipiter 10 millions de personnes supplémentaires sous le seuil d’extrême pauvreté (1,25 dollar par jour). Une poussée des prix de 30 % pourrait entraîner une augmentation de 34 millions du nombre d’êtres humains vivant dans la pauvreté. Ceux-ci s’ajouteraient aux 44 millions de personnes qui sont tombées dans la misère depuis juin dernier sous le coup de la flambée des prix. Selon les estimations de la Banque mondiale, environ 1,2 milliard d’individus vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour. Aux Comores, près de 45% de la population vivrait avec un dollar par jour ou moins. “La volatilité et le niveau élevé des prix des denrées alimentaires aggravent les souffrances des populations pauvres et pourraient pousser davantage de personnes dans la pauvreté“, a déclaré Robert B. Zoellick, président du Groupe de la Banque mondiale, lors de la conférence de presse d’ouverture des Réunions de printemps, le 14 avril 2011. Nous devons donner la priorité aux problèmes alimentaires et protéger les populations pauvres et vulnérables qui consacrent la majeure partie de leurs revenus à l’alimentation“, a ajouté le patron de la Banque mondiale.
Le rapport « Food Price Watch » note que parmi les hausses majeures enregistrées depuis un an figurent celles du maïs (74 %), du blé (69 %), du soja (36 %) et du sucre (21 %). Par contre, le prix du riz est resté stable, souligne aussi le rapport. “Dans de nombreux pays, les prix des légumes, de la viande, des fruits et de l’huile de cuisson ont poursuivi une hausse qui pourrait nuire à l’alimentation des pauvres“. Selon les experts de la Banque plusieurs facteurs expliquent l’envolée des prix des produits alimentaires. Et il s’agit des phénomènes météorologiques extrêmes survenus dans certains grands pays exportateurs de céréales, les restrictions sur les exportations, l’utilisation accrue de produits agricoles dans la fabrication de biocarburants et le faible niveau des stocks mondiaux. Cette flambée serait liée aussi à celle des prix des combustibles : les cours du pétrole brut ont augmenté de 21 % au premier trimestre 2011 à la suite des troubles survenus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.Alwatwan
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