Mes chers frères, en écoutant mes propos, on pourrait me poser cette question : la vie est-elle belle pour autant dans notre pays ? Je répon...
Mes chers frères, en écoutant mes propos, on pourrait me poser cette question : la vie est-elle belle pour autant dans notre pays ? Je répondrais certes, non ! Si quelques progrès ont été réalisés, le chemin reste long.
Certes les Comoriens m’ont suivi et soutenu dans les réformes que j’ai initiées et mon successeur n’aura pas les même handicaps de départ que moi.
A titre d’exemple, il n’aura pas à faire face constamment à l’hostilité d’une assemblée qui, cinq ans durant a systématiquement rejeté nombre de projets de lois du Gouvernement. La majorité actuelle au parlement est favorable à l’exécutif. Il n’aura pas en face de lui, des Présidents-opposants à l’intérieur du pouvoir, dotés d’une signature et de grands pouvoirs et qui n’hésitent pas à soutenir les des grèves.En effet, les Gouverneurs d’aujourd’hui sont dans le même camp que le Gouvernement central et se sont engagés à se concerter et à s’entendre.Cela est très positif car le pays en a besoin pour réussir les projets en cours, notamment le grand projet celui de l’électrification de l’ensemble de nos iles. J’ai récemment reçu un rapport sur la situation à Anjouan dans ce domaine et il en ressort que cette île qui, de 1963, date de l’introduction du courant électrique sur place, à 2009, ne disposait que d’un réseau de 70 Km, a vu progresser ce dernier de 80 Km en un an et demi. Pour Mwali, le matériel électrique disponible est suffisant pour relier toutes les localité au réseau électrique. Ainsi, dans très peu de temps, aucune région des Comores ne sera dans l’obscurité.
En outre, grâce à une aide que j’avais demandé à l’Iran, la Grande-Comore dispose de pompes susceptibles de fournir assez d’eau pour au moins la moitié des habitants de cette ile. Le même projet a des volets à Mwali et Anjouan.Ainsi, je suis en droit de dire, à la veille de la passation des pouvoir, que j’ai fait beaucoup de réalisations. Certains veulent cacher le soleil mais nous avons beaucoup fait. En comparant les bilans, je demanderai alors qui a fait mieux ? Je lègue à mes successeurs une situation enviable par rapport à celle que j’ai hérité moi-même. Il serait salutaire pour notre pays qu’on ne se contente pas de formuler des critiques mais aussi, de saluer ce qui a été fait.Ainsi après la libération d’Anjouan et les réformes entreprises, d’autres maux persistent et attendent des solutions.Notre Administration, celle que nous avons héritée de la France, est malade. Toutefois, l’entente en le Président Ikililou et les Gouverneurs permettra de mettre en place les solutions appropriées et reformer l’Administration. Dans ce domaine et à ce propos, je lance un appel aux cadres de notre pays : prenez en pitié notre pays.La justice de notre pays est également malade et ma position à son sujet est connue : j’avais préconisé de recourir à une aide extérieure pour amorcer des changements car une grande partie de la magistrature reste attachée aux mauvaises usages qu’ils ont hérités. Nous avons été témoins de la libération par des juges, de prisonniers condamnés la veille par d’autres magistrats. Pour ma part, je me suis strictement imposé le principe de la liberté de la Justice. Hélas, cette liberté n’a pas été utilisée à escient et la solution que j’avais préconisé avait été rejetée par l’ancien parlement.Le chômage massif de nos jeunes, y compris des diplômés constitue un danger pour notre pays. Jusqu’ici, aucune politique n’a été menée pour favoriser la création d’emplois. La fonction publique qui restait le seul débouché est saturé depuis longtemps. Une politique en faveur de l’industrialisation progressive de notre pays a fait défaut. Résultats, des jeunes chômeurs qui à 20 ou 25 ans dépendent entièrement de leurs parents.Après cette photographie de la situation de notre pays, je souhaiterais répondre aux doléances de la communauté à qui je voudrais tout d’abord dire, que nous avons consciences de l’aide qu’elle apporte à notre pays et de l’amour qu’il ont pour notre patrie.
Vos doléances sont réalisables. Nous avons déjà l’expérience de l’ouverture des branches de la SNPSF et de la banque postale en France, l’ouverture d’un consulat et la nomination d’un Mufti à Marseille. Ainsi, pour la Réunion, la question de représentation comorienne se réduira à la désignation des personnes. Si je n’ai pas le temps de réaliser cela, mon successeur le fera,
La constitution de notre pays vous le droit de prendre part aux élections nationales. Il nous reste la question des moyens pour que cela soit possible sachant que même au niveau du pays, nous avons besoin d’aides extérieures pour organiser les scrutins. Qu’Allah maudisse la pauvreté !
En tout état de cause, je me fais le devoir de porter et de transmettre vos doléances et vos souhaits.
En ce qui concerne la question des transports aériens, l’Etat est en cours de discussion avec la branche chinoise d’Exim Bank pour l’acquisition de deux avions destinés aux transports intérieurs entre nos iles. Les vols internationaux qui existent dans pays sont insuffisants. Dans ce domaine, nous sommes demandeurs. Les conditions qu’on nous propose sont exorbitantes, Toutefois, nous sommes très avancés dans les négociations avec Pirates pour des ligne aériennes France-Dubaï-Moroni et Dubaï-Moroni-La Réunion, Il reste à finaliser les négociation pour que cela puisse se mettre en place dès juin 2011. En tout cas, tous les efforts sont déployés dans ce sens.
D’autres grand projets sont en cours. J’en parlerai peut-être après la fin de mon mandat. Les citoyens doivent les gardiens de ces projets, notamment le Projet Habitat qui a été relancé grace aux 33 machines de fabrication des briques et des tuiles qui nous sont parvenues.
Mes chers frères, notre pays a besoin de notre patriotisme. La démocratie et la liberté d’expression sont réalités dans notre pays qui est l’un des rares pays où un chef d’opposition dispose d’organes d’information (radio et télévision) qui travaillent en toute liberté malgré les excès dont ils font montre. J’admets que chacun a le droit de penser autrement et d’avoir un avis différent. Toutefois, en ce qui concerne la Nation, nous devons avoir la même attitude : l’aimer, l’honorer et la faire avancer. On peut ne pas aimer, ne pas honorer SAMBI mais on doit aimer et honorer son pays. Mon successeur Ikililou Dhoinine et les Gouverneurs élus travailleront de concert et dans l’harmonie. Ils auront besoin de notre union et de nos efforts.
Avant de terminer, je voudrais remercier très sincèrement le Comité d’accueil pour la parfaite organisation et la réussite de ma visite. Dieu seul peut les en récompensera en bien, en ce bas-monde et dans l’au-delà.Mes chers compatriotes de la Communauté comorienne de la Réunion, faites fortune et recherchez la prospérité, donnez la priorité à l’éducation de vos enfants et aimez votre pays. Tel est mon message que je me ferai le devoir de vous répéter lorsque je reviendrai ici car je reviendrai après la fin de mon mandat.Je conclue par les mots en comorien que j’ai prononcé du haut de la tribune des Nations Unies : wa Komori naripvendzane, ritukuzane, rihishimiyane, yinstsi yitso ripvendza, yiritukuze yirihishimu.
Que la paix soit sur vous et Dieu vous récompense en bien. source:beit Salam
Certes les Comoriens m’ont suivi et soutenu dans les réformes que j’ai initiées et mon successeur n’aura pas les même handicaps de départ que moi.
A titre d’exemple, il n’aura pas à faire face constamment à l’hostilité d’une assemblée qui, cinq ans durant a systématiquement rejeté nombre de projets de lois du Gouvernement. La majorité actuelle au parlement est favorable à l’exécutif. Il n’aura pas en face de lui, des Présidents-opposants à l’intérieur du pouvoir, dotés d’une signature et de grands pouvoirs et qui n’hésitent pas à soutenir les des grèves.En effet, les Gouverneurs d’aujourd’hui sont dans le même camp que le Gouvernement central et se sont engagés à se concerter et à s’entendre.Cela est très positif car le pays en a besoin pour réussir les projets en cours, notamment le grand projet celui de l’électrification de l’ensemble de nos iles. J’ai récemment reçu un rapport sur la situation à Anjouan dans ce domaine et il en ressort que cette île qui, de 1963, date de l’introduction du courant électrique sur place, à 2009, ne disposait que d’un réseau de 70 Km, a vu progresser ce dernier de 80 Km en un an et demi. Pour Mwali, le matériel électrique disponible est suffisant pour relier toutes les localité au réseau électrique. Ainsi, dans très peu de temps, aucune région des Comores ne sera dans l’obscurité.
En outre, grâce à une aide que j’avais demandé à l’Iran, la Grande-Comore dispose de pompes susceptibles de fournir assez d’eau pour au moins la moitié des habitants de cette ile. Le même projet a des volets à Mwali et Anjouan.Ainsi, je suis en droit de dire, à la veille de la passation des pouvoir, que j’ai fait beaucoup de réalisations. Certains veulent cacher le soleil mais nous avons beaucoup fait. En comparant les bilans, je demanderai alors qui a fait mieux ? Je lègue à mes successeurs une situation enviable par rapport à celle que j’ai hérité moi-même. Il serait salutaire pour notre pays qu’on ne se contente pas de formuler des critiques mais aussi, de saluer ce qui a été fait.Ainsi après la libération d’Anjouan et les réformes entreprises, d’autres maux persistent et attendent des solutions.Notre Administration, celle que nous avons héritée de la France, est malade. Toutefois, l’entente en le Président Ikililou et les Gouverneurs permettra de mettre en place les solutions appropriées et reformer l’Administration. Dans ce domaine et à ce propos, je lance un appel aux cadres de notre pays : prenez en pitié notre pays.La justice de notre pays est également malade et ma position à son sujet est connue : j’avais préconisé de recourir à une aide extérieure pour amorcer des changements car une grande partie de la magistrature reste attachée aux mauvaises usages qu’ils ont hérités. Nous avons été témoins de la libération par des juges, de prisonniers condamnés la veille par d’autres magistrats. Pour ma part, je me suis strictement imposé le principe de la liberté de la Justice. Hélas, cette liberté n’a pas été utilisée à escient et la solution que j’avais préconisé avait été rejetée par l’ancien parlement.Le chômage massif de nos jeunes, y compris des diplômés constitue un danger pour notre pays. Jusqu’ici, aucune politique n’a été menée pour favoriser la création d’emplois. La fonction publique qui restait le seul débouché est saturé depuis longtemps. Une politique en faveur de l’industrialisation progressive de notre pays a fait défaut. Résultats, des jeunes chômeurs qui à 20 ou 25 ans dépendent entièrement de leurs parents.Après cette photographie de la situation de notre pays, je souhaiterais répondre aux doléances de la communauté à qui je voudrais tout d’abord dire, que nous avons consciences de l’aide qu’elle apporte à notre pays et de l’amour qu’il ont pour notre patrie.
Vos doléances sont réalisables. Nous avons déjà l’expérience de l’ouverture des branches de la SNPSF et de la banque postale en France, l’ouverture d’un consulat et la nomination d’un Mufti à Marseille. Ainsi, pour la Réunion, la question de représentation comorienne se réduira à la désignation des personnes. Si je n’ai pas le temps de réaliser cela, mon successeur le fera,
La constitution de notre pays vous le droit de prendre part aux élections nationales. Il nous reste la question des moyens pour que cela soit possible sachant que même au niveau du pays, nous avons besoin d’aides extérieures pour organiser les scrutins. Qu’Allah maudisse la pauvreté !
En tout état de cause, je me fais le devoir de porter et de transmettre vos doléances et vos souhaits.
En ce qui concerne la question des transports aériens, l’Etat est en cours de discussion avec la branche chinoise d’Exim Bank pour l’acquisition de deux avions destinés aux transports intérieurs entre nos iles. Les vols internationaux qui existent dans pays sont insuffisants. Dans ce domaine, nous sommes demandeurs. Les conditions qu’on nous propose sont exorbitantes, Toutefois, nous sommes très avancés dans les négociations avec Pirates pour des ligne aériennes France-Dubaï-Moroni et Dubaï-Moroni-La Réunion, Il reste à finaliser les négociation pour que cela puisse se mettre en place dès juin 2011. En tout cas, tous les efforts sont déployés dans ce sens.
D’autres grand projets sont en cours. J’en parlerai peut-être après la fin de mon mandat. Les citoyens doivent les gardiens de ces projets, notamment le Projet Habitat qui a été relancé grace aux 33 machines de fabrication des briques et des tuiles qui nous sont parvenues.
Mes chers frères, notre pays a besoin de notre patriotisme. La démocratie et la liberté d’expression sont réalités dans notre pays qui est l’un des rares pays où un chef d’opposition dispose d’organes d’information (radio et télévision) qui travaillent en toute liberté malgré les excès dont ils font montre. J’admets que chacun a le droit de penser autrement et d’avoir un avis différent. Toutefois, en ce qui concerne la Nation, nous devons avoir la même attitude : l’aimer, l’honorer et la faire avancer. On peut ne pas aimer, ne pas honorer SAMBI mais on doit aimer et honorer son pays. Mon successeur Ikililou Dhoinine et les Gouverneurs élus travailleront de concert et dans l’harmonie. Ils auront besoin de notre union et de nos efforts.
Avant de terminer, je voudrais remercier très sincèrement le Comité d’accueil pour la parfaite organisation et la réussite de ma visite. Dieu seul peut les en récompensera en bien, en ce bas-monde et dans l’au-delà.Mes chers compatriotes de la Communauté comorienne de la Réunion, faites fortune et recherchez la prospérité, donnez la priorité à l’éducation de vos enfants et aimez votre pays. Tel est mon message que je me ferai le devoir de vous répéter lorsque je reviendrai ici car je reviendrai après la fin de mon mandat.Je conclue par les mots en comorien que j’ai prononcé du haut de la tribune des Nations Unies : wa Komori naripvendzane, ritukuzane, rihishimiyane, yinstsi yitso ripvendza, yiritukuze yirihishimu.
Que la paix soit sur vous et Dieu vous récompense en bien. source:beit Salam
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