Notre confrère le Journal de l'Île de la Réunion a révélé dans son édition d'hier que le président Sambi, reçu triomphalement l...
Notre
confrère le Journal de l'Île de la Réunion a révélé dans son édition
d'hier que le président Sambi, reçu triomphalement le week-end dernier
dans son île natale, Anjouan, avait rendu hommage aux soldats de la
force de coalition qui ont écarté le colonel Bacar du pouvoir et
restauré la démocratie dans l'Union des Comores. L'ayatollah de Moroni a
également remercié la France pour son soutien, allant même jusqu'à
révéler qu'il était en négociation avec Nicolas Sarkozy pour que Mayotte
rejoigne le giron comorien.
Si cette nouvelle n'a jamais été confirmée au travers d'une agence de presse, alors qu'elle n'a été diffusée que sur un site Internet proche de Sambi, on peut toutefois se poser la question du jeu que jouent les deux pays et surtout Sambi qui s'amuse à se foutre ouvertement de la France en la remerciant d'une part pour son soutien lors de la préparation du débarquement sur Anjouan et de l'autre, en encourageant les troubles à Mayotte en faisant monter la pression puisqu'il refuse d'accueillir les clandestins interpellés par les autorités contraintes de bricoler à la va vite un nouveau centre de rétention provisoire. Sans oublier bien entendu, l'épisode Bacar qui, après avoir déclanché des émeutes Mayotte se retrouve en prison à la Réunion avec une Justice aux ordres de Paris et d'une garde des sceaux, Chiite, comme Sambi ! Un tel imbroglio politicojudiciaire, laissera forcément des traces et effectivement l'on peu se demander avec tout ce remue ménage, si la France n'est pas en train de préparer le largage de Mayotte, puisque de tous temps, sa politique de décolonisation a été catastrophique.
Si cette nouvelle n'a jamais été confirmée au travers d'une agence de presse, alors qu'elle n'a été diffusée que sur un site Internet proche de Sambi, on peut toutefois se poser la question du jeu que jouent les deux pays et surtout Sambi qui s'amuse à se foutre ouvertement de la France en la remerciant d'une part pour son soutien lors de la préparation du débarquement sur Anjouan et de l'autre, en encourageant les troubles à Mayotte en faisant monter la pression puisqu'il refuse d'accueillir les clandestins interpellés par les autorités contraintes de bricoler à la va vite un nouveau centre de rétention provisoire. Sans oublier bien entendu, l'épisode Bacar qui, après avoir déclanché des émeutes Mayotte se retrouve en prison à la Réunion avec une Justice aux ordres de Paris et d'une garde des sceaux, Chiite, comme Sambi ! Un tel imbroglio politicojudiciaire, laissera forcément des traces et effectivement l'on peu se demander avec tout ce remue ménage, si la France n'est pas en train de préparer le largage de Mayotte, puisque de tous temps, sa politique de décolonisation a été catastrophique.
En assénant des discours péremptoires sur l'avenir statutaire de Mayotte qui doit aspirer à devenir un département français dès que les élus du conseil général auront envoyé la saisine au gouvernement après leur session du 18 avril prochain, le processus devrait être engagé pour organiser la consultation qui devrait faire de Mayotte un département à part entière. Sans attendre ces échéances, Sambi veut forcer la main de la France pour qu'elle rendre Mayotte aux Comores. Voilà bien de quoi faire exploser une nouvelle fois l'île au lagon. Il faudrait donc que le gouvernement communique et tape du poing sur la table en affirmant ses positions claires et nettes face à l'ayatollah Sambi qui se sent soudain pousser des ailes fort de ses petits camarades Libyens et autres africains champions de la démocratie ! On s'interroge également sur la visite d'un membre influent de la diaspora comorienne de métropole, médecin de son état, qui avait déjà fait parler de lui en 1997 et qui est de la famille de Mohamed Bacar. Cette visite à Mayotte de 48 heures s'est déroulée juste avant que n'éclatent les émeutes...
Par ailleurs les enquêtes de la police et de le gendarmerie se poursuivent et la justice par la voix de son procureur Gilles Rognoni est bien décidée à aller jusqu'au bout pour sanctionner les fauteurs de troubles qui pourront encore être identifiés et arrêtés. Les premiers émeutiers ont d'ailleurs été lourdement condamnés, preuve de la détermination des pouvoirs publics de ne pas se laisser impressionner.
Par ailleurs, comme nous le révélions hier, les enquêteurs s'emploient à remonter jusqu'aux commanditaires de ces troubles du 27 mars dernier en faisant “parler” des puces téléphoniques, comme ce fut déjà le cas en 2005 ce qui avait permi d'identifier certains agitateurs franco-comoriens qui donnaient leurs ordres courageusement depuis Moroni
Adrien Giraud : « C'est de la gesticulation pure et simple »
Joint
à Paris, le sénateur Adrien Giraud nous a confirmé qu'effectivement il
savait que Nicolas Sarkozy et Sambi étaient en relations sur le sujet de
Mayotte depuis plusieurs mois. « Je sais que les deux hommes évoquent
la question de Mayotte mais pas pour un retour dans le giron comorien
comme veut le faire croire Sambi. Tout cela n'est que de la
gesticulation de sa part, car certains à Mayotte ont intérêt à
déstabiliser l'île et aimeraient un retour dans le giron comorien mais
ce que fait Sambi c'est de la gesticulation c'est tout. » a déclaré le
sénateur qui sera d'ailleurs ce soir rue Oudinot au ministère de
l'Outre- Mer. Nous avons tenté de joindre le député de Mayotte pour
obtenir son avis, mais en vain, sa messagerie étant pleine, nous n'avons
pu lui faire part de notre appel.
Ibrahim Soibahaddine Hedja:”Ce sont des diatribes”
Le
sénateur Soibahaddine Ibrahim Hedja a déclaré que des discussions
avaient eut lieu entre Sambi et le résident de la République Nicolas
Sarkozy « Mais pour des questions de coopération régionale, puisqu'il
s'agissait à l'époque de nourrir la commission franco comorienne qui
s'était réunie en 2005. Mais pour ce qui concerne les déclarations du
président Sambi d'un éventuel retour de Mayotte dans le giron comorien
je peux vous assurer qu'il s'agit d'une diatribe sans fondement et cela
pour trois raisons majeures.
La première; la détermination de Mayotte qui est française depuis 1841 à le rester, car les mahorais n'ont jamais cessé de revendiquer leur appartenance à la France.
Deuxièmement, la marche vers la départementalisation est irréversible, puisque tous les départementalistes font bloc pour que cette départementalisation arrive enfin.
Troisièmement, regardez la gestion des Comores. Cela confirme la volonté des mahorais de rester français pour être libres dans un Etat de droit. Les manifestations du 27 mars rappellent une situation étrangère à un état de droit et les agitateurs viennent d'un pays voisin. Mais les diatribes de Sambi ne perturberont pas la volonté des mahorais. Il est simple de flatter la population quand on n'a rien de concret à lui proposer.
C'était déjà comme ça du temps de Mohamed Abdallah » a-t-il conclu.
La première; la détermination de Mayotte qui est française depuis 1841 à le rester, car les mahorais n'ont jamais cessé de revendiquer leur appartenance à la France.
Deuxièmement, la marche vers la départementalisation est irréversible, puisque tous les départementalistes font bloc pour que cette départementalisation arrive enfin.
Troisièmement, regardez la gestion des Comores. Cela confirme la volonté des mahorais de rester français pour être libres dans un Etat de droit. Les manifestations du 27 mars rappellent une situation étrangère à un état de droit et les agitateurs viennent d'un pays voisin. Mais les diatribes de Sambi ne perturberont pas la volonté des mahorais. Il est simple de flatter la population quand on n'a rien de concret à lui proposer.
C'était déjà comme ça du temps de Mohamed Abdallah » a-t-il conclu.
Denis Herrmann
Source : Les Nouvelles de Mayotte du mardi 08 avril 2008, N° 827
Source : Les Nouvelles de Mayotte du mardi 08 avril 2008, N° 827