Le Chef de l'Etat, SEM AHMED ABADALLAH MOHAMED SAMBI est intervenu au Sommet Union Européenne Afrique de Lisbonne le samedi 08 déce...
Le
Chef de l'Etat, SEM AHMED ABADALLAH MOHAMED SAMBI est intervenu au
Sommet Union Européenne Afrique de Lisbonne le samedi 08 décembre 2007.
C'est au cours de la séance pleinère et devant les Chefs d'Etat et de Gouvernement d'Afrique et des pays membres de l'Únion Européenne que le Président de l'Union des Comores à prononcé l'allocution que nous vous présentons ci-après, dans son intégralité.
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Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République du Portugal,
Excellence Monsieur le Président de la Commission Européenne ;
Excellence Monsieur le Président de l'Union Africaine ;
Excellence Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine ;
Excellence Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, tout d'abord, adresser à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République du Portugal, à son Gouvernement, aux autorités de cette belle ville de Lisbonne et à tout le peuple portugais, mes sincères félicitations pour la parfaite organisation de ce Sommet et les bonnes dispositions prises en vue de son succès ainsi que tous mes remerciements pour l'accueil chaleureux qui nous est réservé, ma délégation et moi-même.
Excellence, Mesdames et Messieurs,
La tenue de ce second Sommet, après celui du Caire en 2000, traduit l'engagement de l'Union Européenne et de l'Afrique, à poursuivre l'œuvre de construction d'un partenariat stratégique entre les deux continents.
En effet, l'Europe et l'Afrique, deux continents aux destins intimement liés, ont aujourd'hui plus que jamais, besoin d'unir leurs forces, et d'agir de concert, pour donner une nouvelle dynamique à leur partenariat.
Je voudrais, ainsi, saluer tous les efforts accomplis dans le cadre du renforcement du partenariat Union Européenne-Afrique, notamment le travail réalisé par le Groupe d'Experts de la Troïka Europe-Afrique, grâce auquel nous pourrons, au cours de ce Sommet, évaluer, aux fins d'adoption, notre projet de stratégie conjointe.
Mais ce partenariat doit se construire sur la base du respect des droits et des devoirs des uns et des autres tout en prenant en compte la fragilité de l'économie de nombreux de nos pays.
C'est ainsi que nous pourrons non seulement permettre à nos deux continents d'offrir de véritables perspectives à leurs peuples, mais aussi et surtout, donner les moyens à l'Afrique de maitriser les flux migratoires, renforcer la bonne gouvernance et combattre, de façon effective, les fléaux qui continuent à l'affecter, notamment les pandémies et les effets néfastes des changements climatiques.
Excellences,
L'Afrique est le continent où, plus que partout dans le monde, les populations sont quotidiennement confrontées à la pauvreté extrême, à la misère, aux maladies et aux conflits armés.
Des millions d'africains, vivent en dessous du seuil de pauvreté et la plupart d'entre eux ne parviennent jamais, leur vie durant, à réunir, en une seule fois, ne serait-ce qu'une modeste somme de 100 euros.
Il s'agit là, malheureusement, d'une dure réalité dont je suis convaincu que personne, parmi les éminentes personnalités ici présentes, ne me contredira.
Nous devons, par conséquent, dans le cadre de ce partenariat tenir compte de ses terribles difficultés et axer les priorités sur le renforcement des capacités en Afrique et le développement des infrastructures de base, nécessaires à la promotion des investissements.
Excellences,
L'objectif principal de ce partenariat Europe-Afrique est de créer les conditions propices à un développement durable en Europe et en Afrique.
Toutefois, permettez-moi de souligner, qu'il ne peut y avoir de développement harmonieux et durable sans la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité.
Aussi, devons-nous inscrire, au cœur de notre stratégie de partenariat, le renforcement des capacités dans les domaines vitales de la gestion, de la prévention et de la résolution des conflits.
C'est ainsi que les crises, dont la plupart sont causées par les phénomènes tels que les rébellions armées, qui sont devenues une source de déstabilisation et un obstacle aux efforts de développement pour de nombreux pays africains notamment, ne pourront plus constituer une menace à la paix.
Je voudrais d'ailleurs saisir cette opportunité, pour évoquer le cas précis de mon pays où, aux difficultés liées à la pauvreté, s'ajoutent celles nées de la rébellion anjouanaise, que Son Excellence le Président Alpha Oumar KONARE a rappelé ce matin.
En effet, la crise d'Anjouan, qui dure depuis six mois maintenant, a eu pour origine le refus de l'ancien Chef de l'Exécutif de cette ile, qui est un militaire de formation, de tenir des élections libres et démocratiques, à la fin de son mandat.
Cette rébellion constitue, par conséquent, une entrave au processus démocratique engagée depuis quelques années dans mon pays, et un obstacle majeur à son développement.
Je tiens, donc, à remercier, l'Union Africaine pour les efforts qu'elle déploie en vue de la résolution de cette crise ainsi que la communauté internationale dans son ensemble et plus particulièrement l'Union Européenne, pour leur soutien à ces efforts.
Je les exhorte à redoubler d'efforts pour que les sanctions imposées par l'Union Africaine contre les rebelles anjouanais aboutissent à la tenue des élections et au rétablissement de la légalité à Anjouan.
Il est évident, que c'est en aidant les régimes démocratiquement élus, à asseoir leur autorité sur leurs territoires respectifs que la paix et la stabilité, seuls gages d'un réel développement durable et d'une coopération économique Europe-Afrique, pérenne et mutuellement bénéfique, pourront être assurées.
Excellence Mesdames et Messieurs,
Nos deux continents, l'Europe et l'Afrique, ont des potentialités remarquables. L'engagement et la disponibilité manifestés par nos pays nous permettront certainement de relever les nombreux défis du 21ème siècle auxquels nous sommes confrontés, si nous prenons en compte les spécificités des uns et des autres dans la mise en œuvre de notre stratégie.
Je me félicite, donc, de la volonté politique affichée de part et d'autre et je forme le vœu, pour qu'à l'issue de ce Sommet, nous aboutissions à des conclusions politiques et économiques fructueuses afin de faire de l'Europe, de l'Afrique et du monde qui est le nôtre, un espace de paix, de sécurité et de développement.
Je vous remercie.
C'est au cours de la séance pleinère et devant les Chefs d'Etat et de Gouvernement d'Afrique et des pays membres de l'Únion Européenne que le Président de l'Union des Comores à prononcé l'allocution que nous vous présentons ci-après, dans son intégralité.
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Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République du Portugal,
Excellence Monsieur le Président de la Commission Européenne ;
Excellence Monsieur le Président de l'Union Africaine ;
Excellence Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine ;
Excellence Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, tout d'abord, adresser à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République du Portugal, à son Gouvernement, aux autorités de cette belle ville de Lisbonne et à tout le peuple portugais, mes sincères félicitations pour la parfaite organisation de ce Sommet et les bonnes dispositions prises en vue de son succès ainsi que tous mes remerciements pour l'accueil chaleureux qui nous est réservé, ma délégation et moi-même.
Excellence, Mesdames et Messieurs,
La tenue de ce second Sommet, après celui du Caire en 2000, traduit l'engagement de l'Union Européenne et de l'Afrique, à poursuivre l'œuvre de construction d'un partenariat stratégique entre les deux continents.
En effet, l'Europe et l'Afrique, deux continents aux destins intimement liés, ont aujourd'hui plus que jamais, besoin d'unir leurs forces, et d'agir de concert, pour donner une nouvelle dynamique à leur partenariat.
Je voudrais, ainsi, saluer tous les efforts accomplis dans le cadre du renforcement du partenariat Union Européenne-Afrique, notamment le travail réalisé par le Groupe d'Experts de la Troïka Europe-Afrique, grâce auquel nous pourrons, au cours de ce Sommet, évaluer, aux fins d'adoption, notre projet de stratégie conjointe.
Mais ce partenariat doit se construire sur la base du respect des droits et des devoirs des uns et des autres tout en prenant en compte la fragilité de l'économie de nombreux de nos pays.
C'est ainsi que nous pourrons non seulement permettre à nos deux continents d'offrir de véritables perspectives à leurs peuples, mais aussi et surtout, donner les moyens à l'Afrique de maitriser les flux migratoires, renforcer la bonne gouvernance et combattre, de façon effective, les fléaux qui continuent à l'affecter, notamment les pandémies et les effets néfastes des changements climatiques.
Excellences,
L'Afrique est le continent où, plus que partout dans le monde, les populations sont quotidiennement confrontées à la pauvreté extrême, à la misère, aux maladies et aux conflits armés.
Des millions d'africains, vivent en dessous du seuil de pauvreté et la plupart d'entre eux ne parviennent jamais, leur vie durant, à réunir, en une seule fois, ne serait-ce qu'une modeste somme de 100 euros.
Il s'agit là, malheureusement, d'une dure réalité dont je suis convaincu que personne, parmi les éminentes personnalités ici présentes, ne me contredira.
Nous devons, par conséquent, dans le cadre de ce partenariat tenir compte de ses terribles difficultés et axer les priorités sur le renforcement des capacités en Afrique et le développement des infrastructures de base, nécessaires à la promotion des investissements.
Excellences,
L'objectif principal de ce partenariat Europe-Afrique est de créer les conditions propices à un développement durable en Europe et en Afrique.
Toutefois, permettez-moi de souligner, qu'il ne peut y avoir de développement harmonieux et durable sans la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité.
Aussi, devons-nous inscrire, au cœur de notre stratégie de partenariat, le renforcement des capacités dans les domaines vitales de la gestion, de la prévention et de la résolution des conflits.
C'est ainsi que les crises, dont la plupart sont causées par les phénomènes tels que les rébellions armées, qui sont devenues une source de déstabilisation et un obstacle aux efforts de développement pour de nombreux pays africains notamment, ne pourront plus constituer une menace à la paix.
Je voudrais d'ailleurs saisir cette opportunité, pour évoquer le cas précis de mon pays où, aux difficultés liées à la pauvreté, s'ajoutent celles nées de la rébellion anjouanaise, que Son Excellence le Président Alpha Oumar KONARE a rappelé ce matin.
En effet, la crise d'Anjouan, qui dure depuis six mois maintenant, a eu pour origine le refus de l'ancien Chef de l'Exécutif de cette ile, qui est un militaire de formation, de tenir des élections libres et démocratiques, à la fin de son mandat.
Cette rébellion constitue, par conséquent, une entrave au processus démocratique engagée depuis quelques années dans mon pays, et un obstacle majeur à son développement.
Je tiens, donc, à remercier, l'Union Africaine pour les efforts qu'elle déploie en vue de la résolution de cette crise ainsi que la communauté internationale dans son ensemble et plus particulièrement l'Union Européenne, pour leur soutien à ces efforts.
Je les exhorte à redoubler d'efforts pour que les sanctions imposées par l'Union Africaine contre les rebelles anjouanais aboutissent à la tenue des élections et au rétablissement de la légalité à Anjouan.
Il est évident, que c'est en aidant les régimes démocratiquement élus, à asseoir leur autorité sur leurs territoires respectifs que la paix et la stabilité, seuls gages d'un réel développement durable et d'une coopération économique Europe-Afrique, pérenne et mutuellement bénéfique, pourront être assurées.
Excellence Mesdames et Messieurs,
Nos deux continents, l'Europe et l'Afrique, ont des potentialités remarquables. L'engagement et la disponibilité manifestés par nos pays nous permettront certainement de relever les nombreux défis du 21ème siècle auxquels nous sommes confrontés, si nous prenons en compte les spécificités des uns et des autres dans la mise en œuvre de notre stratégie.
Je me félicite, donc, de la volonté politique affichée de part et d'autre et je forme le vœu, pour qu'à l'issue de ce Sommet, nous aboutissions à des conclusions politiques et économiques fructueuses afin de faire de l'Europe, de l'Afrique et du monde qui est le nôtre, un espace de paix, de sécurité et de développement.
Je vous remercie.
Source : beit-salam.km
