La justice comorienne a ordonné la saisie de la dernière édition de l'hebdomadaire L'Archipel après une plainte de l'armée jug...
La justice comorienne a ordonné la saisie de la dernière édition de
l'hebdomadaire L'Archipel après une plainte de l'armée jugeant
"humiliante" une photo publiée par le journal de soldats prisonniers sur
l'île autonome d'Anjouan, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
"La présidente du tribunal de première instance de Moroni, Ali Thanai Tasmine, a pris une ordonnance de référé saisissant tous les exemplaires de la dernière édition du journal et exigeant qu'il soit retiré de tous les points de vente", a indiqué une source judiciaire.
De son côté, le directeur de la publication de L'Archipel, Aboubacar Mchangama, a expliqué à l'AFP "avoir été entendu à deux reprise lundi. La magistrate m'a signifié la saisie du journal. J'ai donc été obligé de le retirer de tous les points de vente", quelques jours après sa mise en vente.
M. Mchangama a également confirmé que cette procédure a été engagée après une plainte du chef du cabinet militaire de la présidence de l'Union des Comores, le commandant Ahmed Abdoulbastoi, au nom de l'armée comorienne.
L'hebdomadaire indépendant avait publié en Une une photographie montrant des soldats de l'armée fédérale retenus prisonniers à Anjouan par la force de gendarmerie de l'île autonome, dans des conditions jugées "humiliantes" par l'armée.
La photo montre ces militaires torse nu dans un camp militaire d'Anjouan.
Début mai, des affrontements avaient opposé à Anjouan l'armée comorienne aux gendarmes d'Anjouan, loyaux envers l'ex-président de l'île Mohamed Bacar. Deux personnes avaient été tuées et 12 soldats de l'armée arrêtés par les gendarmes.
L'Union des Comores est secouée depuis des années par un conflit de compétences entre les trois îles autonomes qui la composent et l'Etat fédéral.
Par Le Monde
"La présidente du tribunal de première instance de Moroni, Ali Thanai Tasmine, a pris une ordonnance de référé saisissant tous les exemplaires de la dernière édition du journal et exigeant qu'il soit retiré de tous les points de vente", a indiqué une source judiciaire.
De son côté, le directeur de la publication de L'Archipel, Aboubacar Mchangama, a expliqué à l'AFP "avoir été entendu à deux reprise lundi. La magistrate m'a signifié la saisie du journal. J'ai donc été obligé de le retirer de tous les points de vente", quelques jours après sa mise en vente.
M. Mchangama a également confirmé que cette procédure a été engagée après une plainte du chef du cabinet militaire de la présidence de l'Union des Comores, le commandant Ahmed Abdoulbastoi, au nom de l'armée comorienne.
L'hebdomadaire indépendant avait publié en Une une photographie montrant des soldats de l'armée fédérale retenus prisonniers à Anjouan par la force de gendarmerie de l'île autonome, dans des conditions jugées "humiliantes" par l'armée.
La photo montre ces militaires torse nu dans un camp militaire d'Anjouan.
Début mai, des affrontements avaient opposé à Anjouan l'armée comorienne aux gendarmes d'Anjouan, loyaux envers l'ex-président de l'île Mohamed Bacar. Deux personnes avaient été tuées et 12 soldats de l'armée arrêtés par les gendarmes.
L'Union des Comores est secouée depuis des années par un conflit de compétences entre les trois îles autonomes qui la composent et l'Etat fédéral.
Par Le Monde