Un Projet d’appui au secteur de la Santé aux Comores (PASCO), a été financé par l'Agence Française de développement (AFD).
Une
partie des sommes accordées au titre de ce financement sera utilisée
pour la fourniture et l’installation d’équipements, de matériel
biomédical pour les hôpitaux et de structures de santé aux Comores.
L’objectif de ce projet est de contribuer à
l'amélioration de l'état de santé de la population comorienne, en
particulier au niveau de la santé maternelle et néonatale.
Les différentes composantes du projet sont :
• Le renforcement du cadre institutionnel et des capacité du ministère de la Santé ;
• Le renforcement de la qualité et de l'accessibilité
des services de base à Anjouan et Mohéli, en visant en particulier la
santé maternelle et néonatale dans les régions retenues prioritaires
lors de l'élaboration du projet ;
• Une intervention ciblée au niveau des établissements
de référence médico-chirurgicale (renforcement des capacités de prise en
charge des hôpitaux de référence).
Ces composantes sont mises en œuvre par une cellule
de suivi du projet placée au niveau de la Direction nationale de la
Santé (DNS) de l'Union. Le consortium AEDES-ALTER est chargé de l'appui à
cette cellule au travers de la mobilisation de l'expertise technique
internationale. La 2e composante est en partie exercée par une ONG
internationale.
Le but de la stratégie de coopération avec le pays est
de contribuer à l’amélioration de la situation sanitaire du pays à
travers un leadership technique, en collaboration avec le gouvernement
et les partenaires, en renforçant la sécurité sanitaire, la couverture
par les interventions sanitaires publiques de manière équitable et les
capacités de gouvernance du système de santé, en vue d’un développement
durable pour l’atteinte des OMD.
La Stratégie de Coopération entre l’OMS et l’Union des
Comores pour la période de 2009 à 2013 est une révision de celle qui
couvrait la période de 2005 à 2009. Elle s’appuie sur les potentialités
du pays pour s’attaquer aux faiblesses du système de santé en vue de
contribuer à la résolution des problèmes de santé de la population
comorienne.
Les axes stratégiques d’intervention de l’OMS de l’OMS en Union des Comores retenus sont au nombre de quatre :
1. Le renforcement du système de santé et de la
gouvernance au niveau du secteur de la santé en vue de l’amélioration de
la performance du système de santé et de l’accessibilité aux services
de santé : définition/révision des Politiques et plans de développement
sanitaires ; amélioration du financement de la santé ; la disponibilité
et l’accessibilité aux médicaments essentiels de qualité ; le
développement des ressources humaines ; la promotion de la sécurité
transfusionnelle et de la technologie clinique ; la promotion de la
recherche opérationnelle et le renforcement de la législation sanitaire.
2. la réduction de la morbidité et de la mortalité
liées aux maladies transmissibles et non transmissibles : renforcement
du partenariat autour du VIH/SIDA, Tuberculose et Paludisme, lutte
contre les autres maladies transmissibles, notamment la lèpre, la
filariose et les maladies cibles du Programme élargi de vaccination
(PEV), promotion de la prévention des maladies non transmissibles
(malnutrition, maladies cardio-vasculaires, diabètes, maladies
respiratoires chroniques, affections bucco-dentaires, troubles
sensorielles, maladies mentales ; le tabagisme, l’alcool, les violences
et traumatismes).
3. la réduction de la mortalité maternelle et infantile :
Pour une grossesse à moindre risque ; santé de l’enfant et de
l’adolescent, la santé génésique, genre-femme et santé.
4. la promotion du partenariat autour de la santé pour
une meilleure implication de tous les acteurs et une mobilisation des
ressources nécessaires au financement des programmes de santé.
Par ailleurs de nombreux efforts ont été effectués
afin d’éradiquer le paludisme aux Comores. Grâce à un financement du
gouvernement chinois, le paludisme n’existe presque plus à l’île de
Mohéli.
La Pharmacie nationale autonome des Comores (PNAC)
assure l’approvisionnement et la distribution des médicaments essentiels
dans les formations sanitaires. Elle dispose dans chaque île d’un dépôt
de médicaments et de matériel médical et aussi de dépôts de vente.
Cependant la production locale de la PNAC a diminué, notamment à cause
du non renouvellement de ses équipements. Un projet sur le changement du
statut de la PNAC sous forme d'une centrale d’achat est en cours de
gestation.
En matière de couverture sociale, la Fédération
nationale des organisations mutualistes de Santé a pour objectif
principal l'accès de la population comorienne à des services de santé de
qualité.
Le réseau mutualiste comorien est constitué de 32
mutuelles actives avec 14.693 bénéficiaires (9.205 bénéficiaires en
Grande Comore, regroupés dans 22 mutuelles, 3.408 bénéficiaires à
Anjouan dans 6 mutuelles, 2.080 bénéficiaires à Mohéli dans 4
mutuelles). Les cotisations mobilisées sont de 59.084.135 francs
comoriens dont 45% ont été utilisés pour le paiement des prestations
maladie.
On recense 4.019 bénéficiaires dans les mutuelles
scolaires (soit 27%), 3.892 bénéficiaires dans les mutuelles
communautaires (26%), 1.834 dans les mutuelles d'associations (12%),
3.200 dans les mutuelles institutionnelles (22%) et 1.748 dans les
mutuelles articulées avec les IMF (12%).
Par rapport à 2009, le taux de croissance annuelle
globale est de +31%. L'île qui connaît le plus fort taux est N'gazidja
(+79%) alors qu'à Anjouan on observe un recul de 33% qui s'explique par
une suspension des activités dans 3 mutuelles. A Mohéli la croissance
annuelle avoisine 110%, avec la création de 3 mutuelles, mais 2
anciennes mutuelles étaient en suspension d'activités.
Source (UNION des COMORES - Fédération nationale des organisations mutualistes de Santé)