France : Douze ans de réclusion requis contre le jeune Fakri. L’avocat général de la cour criminelle des Deux-Sèvres a requis douze années de réclusio
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Vendredi 22 mars 2024 à Niort, l’avocate générale a requis 12 ans de réclusion contre un homme de 25 ans, jugé pour viol par la cour criminelle des Deux-Sèvres.
Jeudi 21 et vendredi 22 mars 2024, la cour criminelle départementale des Deux-Sèvres est formée à Niort pour juger un homme de 25 ans, mis en examen en novembre 2021 pour viol et écroué depuis.
Après une première journée, jeudi, au cours de laquelle les faits ont été décryptés, vendredi a permis aux avocats de chaque côté de plaider. Mais avant, en tout début de journée, les auditions de la gynécologue et de la psychologue ont permis d’en savoir plus sur l’état de la victime, absente au procès. « C’est une sentimentale, elle est hypersensible et vivait un peu avant cette nuit-là dans un monde de Bisounours. »
A-t-elle pu accepter de raccompagner l’accusé chez lui à Bressuire, en sortie de boîte de nuit, simplement par empathie et sans rien vouloir de plus ? « Oui, c’est tout à fait dans sa personnalité, elle est naïve, elle aime rendre service », a décrit l’experte.
« Elle voit partout le visage de son agresseur »
Me Céline Le Goff, avocate de la victime aujourd’hui âgée de 23 ans, en a dit plus. « Quand elle a reçu sa convocation, elle s’est effondrée. Elle ne pouvait pas venir. En la voyant, j’ai vu un visage d’une tristesse absolue, elle ne peut plus rester seule, elle voit partout le visage de son agresseur. »
L’accusé a répété durant tout le procès que la victime ment, que le rapport consommé dans une ruine près d’un cimetière était consenti, même si, pour ses dernières paroles, il a lâché un semblant de regrets. « Si je lui ai causé du tort, je suis désolé. » Mais il estime toujours être victime d’une injustice.
La question du consentement, centrale dans ce procès, est détaillée par Élise Malland, l’avocate générale. « Est-ce qu’elle a le droit de sortir en boîte, de porter une robe et de faire la fête ? Est-ce qu’elle a le droit de ne pas coucher avec un garçon qui insiste ? La culture du viol plane encore au cours de cette audience, mais quand elle dit non, c’est non. »
Le passé du jeune homme est décrypté : il est né aux Comores, arrivé en France à l’âge de 9 ans. « Une fratrie de huit enfants dont un frère jumeau, tous insérés dans la société », décrira l’enquêteur de personnalité. Sa sœur témoignera pourtant à la barre qu’il est « le préféré de notre mère », mais tout indique qu’il est surtout « le vilain petit canard » de la famille avec cinq condamnations dont une pour… agression sexuelle, en 2018, sur deux femmes. « J’avais bu, mais j’ai eu un black-out, je ne me souviens de rien », souligne l’accusé.
L’avocate générale a requis la peine de 12 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’accusé, ainsi que cinq années de suivi sociojudiciaire et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Reste désormais à Me Yasmina Djoudi, avocate de la défense, de plaider. Puis la cour criminelle rendra son verdict en milieu d’après-midi, vendredi 22 mars. ©La Nouvelle république
Douze ans de réclusion requis contre l’accusé d’un viol à Bressuire, après une sortie de boîte
L’avocat général de la cour criminelle des Deux-Sèvres a requis douze années de réclusion à l’encontre d’un jeune franco-Comorien soupçonné d’avoir commis un viol à Bressuire.
Accusé d’un viol commis à Bressuire le 31 octobre 2021, Fakri Soilihi est jugé par la cour criminelle des Deux-Sèvres. Ce vendredi 22 mars 2024, Elise Malland l’avocat général de la Cour de justice a requis douze ans de réclusion à l’encontre de ce franco-Comorien âgé de 25 ans soupçonné d’avoir violé Jade (*) aux abords du château de Bressuire au terme d’une soirée commencée dans une boîte de nuit à Sainte-Hermine (Vendée). Incarcéré depuis deux ans et demi, le jeune homme est inculpé de viol, d’agression sexuelle et de vol de clé au cours de cette soirée. La cour criminelle des Deux-Sèvres rendra son verdict dans le courant de l’après-midi de ce vendredi 22 mars. (*) : prénom d’emprunt ©Ouest France
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