Comores : quel bilan pour Azali Assoumani à la tête de l’Union africaine? "Il faut être pragmatique, l'arme que j'ai c'est le dialogue avec la France"
Comores : quel bilan pour Azali Assoumani à la tête de l’Union africaine ?
Le président des Comores, Azali Assoumani, achève son mandat à la présidence tournante de l'Union africaine. Il a fait part de sa "fierté" qu'un "petit pays" et État insulaire ait occupé pour la première fois cette place. Son mandat a été marqué par quelques avancées et des coups d’États sur le continent.
"On nous a fait confiance, on n'avait pas intérêt à décevoir", reconnaît d’entrée Azali Assoumani. Dimanche 18 février, dans un entretien à l'AFP, le président des Comores est revenu sur son année à la tête de l’Union africaine. Son élection en janvier 2023 avait suscité des doutes sur les capacités d'un "petit État" à assumer de telles responsabilités.
"S'il y a des petits pays, il n'y a pas de petit État. Aux Nations unis on a la même voix que la Chine et que les États-Unis", souligne le dirigeant, à la tête d'un petit archipel de l'océan Indien, de 2.000 km2 et environ 800.000 habitants.
En choisissant les Comores pour présider l'Union, "l'Afrique a démontré au monde qu'il respecte les droits" de n'importe lequel des États-membres, se félicite-t-il. "C'est une fierté pour les Comores" et "une fierté pour les petits pays" fait-il valoir, se prévalant d'avoir rempli les missions qui lui avaient été confiées.
S'il y a des petits pays, il n'y a pas de petit État.Azali Assoumani, président des Comores
“Pragmatique” avec la France
À ceux qui déplorent qu'il n'ait pas, durant sa présidence de l'Union, remis sur le devant de la scène le dossier de Mayotte - île de l'archipel restée française à l'indépendance des Comores en 1975 et que Moroni continue de revendiquer - il répond : "c'est le piège dans lequel je ne voulais pas tomber".
La France et les Comores sont des pays amis.Azali Assoumani, président des Comores
"Il faut être pragmatique", "l'arme que j'ai c'est le dialogue" avec la France, dit-il rappelant les nombreuses résolutions envoyées en vain par les Comores "à l'ONU, à l'UA, à la Ligue arabe".
"La France et les Comores sont des pays amis", avec plus de 300.000 Comoriens en France, "on doit collaborer" et "trouver une solution à ce problème, qui puisse satisfaire aux intérêts des deux pays", plaide-t-il. Lire la suite sur TV5MONDE
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