Madagascar : à peine réélu, le président sortant Andry Rajoelina déjà contesté. Selon la commission électorale, Andry Rajoelina a remporté le premier.
Madagascar : à peine réélu, le président sortant Andry Rajoelina déjà contesté
Selon la commission électorale, Andry Rajoelina a remporté le premier tour de la présidentielle avec 58,95 % des voix. Mais l’opposition demande à ce que le scrutin soit annulé
Madagascar est-elle entrée dans une crise post-électorale ? Selon les chiffres provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), samedi 25 novembre, le président malgache sortant, Andry Rajoelina, a remporté l’élection présidentielle avec 58,95 % des suffrages dès le premier tour du scrutin organisé jeudi 16 novembre, rapporte Le Monde.
Le candidat l’avait déjà prédit dimanche 12 novembre en achevant sa campagne à Tananarive : « Je vais gagner, c’est sûr, et au premier tour », avait-il assuré. Alors maire de cette ville, Andry Rajoelina était arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2009, puis avait quitté la scène politique du pays lors du régime de transition (2009-2013) pour revenir ensuite à la tête de Madagascar en 2018, par les urnes.
Front uni. Lors de cette présidentielle de 2023, le taux de participation a été de 46,36 % (48 % lors de la présidentielle de 2018), alors que les observateurs avaient noté une faible affluence le 16 novembre. Afin de devenir définitifs, les chiffres du scrutin devront être confirmés par la Haute Cour constitutionnelle (HCC) d’ici à neuf jours. Pendant ce laps de temps, des recours peuvent être déposés, note RFI.
Mais une majorité de l’opposition fulmine : dès vendredi, elle a indiqué qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats, et a évoqué un « simulacre d’élection organisée de force ». Par le passé, elle avait réclamé un report de l’élection, puis appelé à son boycott et se dresse en front uni composé d’un collectif de dix candidats sur les douze originellement en lice, de la plupart des forces politiques et des organisations de la société civile (dont le Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes (FFKM) et les représentants du culte musulman).
Requête déposée. L’opposition est également appuyée par Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, ancienne fidèle du chef de l’Etat, qui a lancé l’initiative d’une plate-forme de médiation et de dialogue menée avec le FFKM. Mais, sans qu’il n’y ait de lien avec le contexte électoral, la femme politique a dû fuir sa résidence dans la nuit de jeudi...Lire la suite sur l'Opinion
COMMENTAIRES