Azali attendu à Anjouan pour annoncer sa candidature... par cet acte, le président sortant et candidat à sa propre succession, a choisi L'île, parce q
Le bal des prétendants. La semaine qui commence sera sans nul doute, décisive.
En effet, Azali est attendu à Anjouan pour annoncer sa candidature, par cet acte, le président sortant et candidat à sa propre succession, a choisi L'île, parce que c'est là-bas que se jouera la victoire du futur président Comorien. C'est contre vent et marrée, qu'Azali compte défier ses adversaires, qui sont contre sa demande de suffrages. Ils sont nombreux, ceux qui s'opposent à sa candidature. Contre vent et marrée ?
Oui, en ce sens, que l'on rapporte ici et là que la quasi totalité des partenaires des Comores, déconseillent ou plutôt dissuadent le président de ne pas rempiler, exceptée la Chine, les partenaires arabes sont divisés en deux, on retrouve le Qatar, bête noir du président l'Algérie, la Tanzanie et Maurice dit-on.
Il semble que la France est elle aussi, mais peut-elle trouver meilleur pion ? Verser l'Union Européenne dans la liste, connaissant les points d'achoppement apparus au lendemain de la prise de fonction du président en 2016, raison, la suppression de la commission anti corruption et la suppression de la cour constitutionnelle.
En terme de soutien, le rais peut compter d'abord sur sa famille, son parti, même si ce groupement, en son sein y règne un grand mécontentement, au point qu'un certain nombre de ses partisans comptent glisser leur bulletins au profit du camp adverse.
Parmi ces partisans, beaucoup des petits fonctionnaires, entendez par là, instituteurs, les professeurs de collèges et de lycées, les agents de santé, à ceux-ci s'ajoutent les retraités, corps frappé par l'inflation beaucoup plus que d'autres, salaires misérables et retards de paiements. Il faut ajouter également les professeurs d'universités et le corps médical supérieur, médecins et autres, ceux là agiront en connaissance de cause, et en âme et conscience. Pourquoi donc, les partisans et sympathisants vont voter contre leur camp ?
Aux dires de ces derniers, leurs doléances tournent autour de plusieurs axes. D'abord, ils s'estiment non considérés, autorités non accessibles, mépris, absence de consultation, en fait une politique orientée du haut vers le bas et non l'inverse, or que la politique exige une base. Par ailleurs, il faudrait rappeler le débat houleux qui a régné ces derniers mois entre partisans du grand remplacement conduit par le trio de tête composé du secrétaire général gouvernement, le fils du président et le directeur de la Sonelec.
Ce trio semble être en perte de vitesse, raison ils n'ont pas pu persuader le président d'adouber leurs candidats au poste de gouverneur, deux candidats étaient proposés par le trio, il s'agit Djounaid et Ibrahim Mze. Candidatures non retenus, la préférence au poste de candidat - gouverneur serait pressenti au fils adoptif Chayhane.
Par ce choix, s'il est avéré, on peut conclure que les anciens ont eu raison du trio. Peut-être pour clore le chapitre Azali, on rapporte un changement de gouvernement, ce qui ne serait pas surprenant puisque le président prend congé dès son dépôt de candidature, son intérimaire serait l'actuel président de l'assemblée, qui serait nommé au poste de ministre premier. On verra si le trio sera représenté dans ce gouvernement éventuel.
Au sein de l'opposition, il est inutile de revenir sur les déboires de celle-ci. Mais ces déboires ont toujours été connues par les multiples oppositions qu'à connu le pays. Une explication rationnelle suffit à expliquer ce phénomène : II s'agit de l'absence de projet politique, cet absence favorise la navigation politique, seuls les humeurs liés aux égoïsmes prévalent.
Sinon comment expliquer qu'en cinq ans de tapage, l'opposition n'est pas parvenue à un consensus pour chasser Azali, alors que c'est la raison de son existence, ce qui fait d'elle le principal partenaire.
Cette semaine, débute le bal de prétendants, puisque le parti Juwa choisit son candidat, en désaccord avec son secrétaire général, ce dernier campe sur ses positions, ne risque pas t'il d'être un général sans soldats. En effet, la segmentation du parti en deux «Juwa orthodoxe, représenté par le secrétaire général du parti et le docteur Chacour, et le Nawale représenté par le camp du oui à la participation.
Aux agaies, l'ancien président de l'assemblée, Bourhane guette, prépare sans candidature en dehors du parti, ses amis arabes seraient à la manœuvre. Que sera l'attitude du prisonnier Sambi, si son poulain d'hier agit contre sa volonté. Peut-être faire quelques commentaires de cette candidature éventuelle.
Si cette candidature se confirme, elle serait une bonne candidature sur le plan stratégique. En effet, Bourhane, pourrait nuire au régime, car il partagerait le Hambou et affaiblirait Azali, lui empêcherait de partir avec un fief dans la course. Le bal continuera également avec le congrès du parti orange, occasion solennelle d'adouber son candidat kiki.
On à tendance à se permettre de faire quelques remarques sur la primaire du parti Juwa. C'est dommage que ce parti n'ait pas organisé une Primaire nationale, c'eût été une occasion pour réveiller ses troupes et jauger sa popularité.
Pour finir, que deviendront les partisans du non à la participation, au lendemain du dépôt de candidatures, c'est dommage pour mon petit frère Youssouf Mohamed Boina, lui qui a le vent en poupe et qui est en train de rater l'occasion, par naïveté.
Par Daoud Halifa
COMMENTAIRES