Pourquoi n'y a-t-il presque pas d'Anjouanais dans les unités de gestion de projet sises à Moroni, tous bailleurs confondus? Les Comores, un archipel i
Pourquoi n'y a-t-il presque pas d'Anjouanais dans les unités de gestion de projet sises à Moroni, tous bailleurs confondus?
Tribune Libre - Les inégalités persistantes dans l'accès aux opportunités professionnelles pour les jeunes comoriens, en particulier ceux originaires d'Anjouan, soulèvent de sérieuses interrogations. Il est frappant de constater que les candidatures anjouanaises sont systématiquement écartées dès la phase de présélection pour les postes au sein des unités de gestion de projet basées à Moroni, indépendamment du bailleur de fonds. Cette situation préoccupante met en évidence une absence de représentation équilibrée et pose la question fondamentale de la transparence des procédures de passation de marché et de recrutement de consultant.
Les Comores, un archipel insulaire de l'océan Indien composé de la Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte, font face à des défis majeurs en matière de développement socio-économique. Dans ce contexte, il est essentiel de garantir l'égalité des chances pour tous les jeunes comoriens, en leur offrant la possibilité de contribuer au développement de leur pays.
Cependant, les observations sur l'écartement systématique des candidatures anjouanaises, tant pour les postes clé des unités de gestion de projet, que des consultants individuels pour des missions spécifiques, soulèvent des préoccupations quant à l'équité des opportunités. Les autorités compétentes doivent se pencher sur cette question et veiller à ce que les procédures de sélection et de passation de marché soient transparentes et impartiales.
Il convient de souligner qu’un extrait du Bureau Régional de Développement et de Prestation de Services pour l'Afrique de l'Est (RDGE) de la Banque africaine de développement souligne dans un article concernant le recrutement d’un « Chargé de programmes-pays pour Comores » les retards causés par la faible capacité des unités de mise en œuvre des projets, en particulier en ce qui concerne la maîtrise des procédures de passation de marché de la Banque et le suivi-évaluation. Cette faiblesse du système a un impact direct sur l'efficacité des projets et peut potentiellement entraver le développement durable des Comores.
N’existe-t-il vraiment pas de jeunes comoriens compétents et dynamiques pour conduire ces unités de projet au rythme ? La réponse est « NON ». La seule et unique cause de cette situation qui reflète une caricature du jeune est comoriens à l’extérieur est « qu’on ne met pas la bonne personne à la bonne place ». Eh ! Oui ! Aussi simple que ça. Je ne sais pas exactement sur quel principe se base ces recrutements et je m’en réserve ; Ce qui est certaine ce n’est pas le principe du mérite.
Il est impératif de reconnaître l'importance d'une représentation équilibrée et inclusive dans les unités de gestion de projet. Les talents et les compétences des candidats anjouanais doivent être reconnus et valorisés, au même titre que ceux des autres îles de l'Union des Comores. Etant internationalement connu que l’anjouanais est le meilleur travailleur tout comorien confondu. Une société juste et équitable doit garantir que chaque jeune comorien, indépendamment de son origine géographique, ait des chances égales de participer activement au développement du pays.
Il est temps d'ouvrir un dialogue constructif entre les acteurs concerné, y compris les bailleurs de fonds et les autorités compétentes, afin de remédier à cette situation. Des mesures concrètes doivent être prises pour garantir la transparence des procédures de sélection, la formation adéquate du personnel impliqué dans la gestion des projets et le renforcement du suivi-évaluation.
Les Comores ont besoin d'une approche collaborative pour relever les défis de développement auxquels elles sont confrontées. En mettant l'accent sur l'équité et l'inclusion, nous pouvons surmonter ces obstacles et bâtir un avenir meilleur pour tous les jeunes comoriens, quel que soit leur lieu de naissance.
Note de la rédaction : Nous prévoyons de solliciter des commentaires des autorités compétentes, des bailleurs de fonds et du Bureau Régional de Développement et de Prestation de Services pour l'Afrique de l'Est (RDGE) de la Banque africaine de développement concernant cette situation préoccupante. Nous reviendrons dès que nous aurons des éléments de réponse. Nous nous engageons à fournir une couverture équilibrée et transparente de ce sujet important pour le développement des Comores.
ALHAMID ZIDINI
Ingénieur en BTP et Chercheur en hydrogéologie
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