Après avoir perdu la guerre en 2019, l'opposition s'éteint à petit feu et s'efface du paysage politique. Pour les Comoriens, ni Azali, ni l'opposition
L'opposition comorienne, un colosse aux pieds d'argile
En réaction à la déclaration d'aveu d'impuissance et de faiblesse faite à l'unanimité par l'opposition lors de sa réunion politique à Iconi , le peuple comorien désespère et plonge soudainement dans le ni ni. À moins d'un an des élections présidentielles aux Comores, l'opposition politique comorienne a totalement perdu tout ce qu'il lui est restée. Après avoir perdu la guerre en 2019, aussitôt, elle a opté pour un comportement politiquement dangereux face à un régime prêt à tout pour s'éterniser au pouvoir. L'opposition s'éteint à petit feu et s'efface du paysage politique.
Pour les Comoriens, ni Azali, ni l'opposition. C'est bien cela, le Nini dans lequel les partis politiques ont fait plonger les électeurs Comoriens.
C'est bien dommage dans un pays où le pouvoir empêche l'opposition, en profitant de sa faiblesse et de son amateurisme politique, de constituer l'essence - même de la démocratie en ce sens qu'elle est au début et à la fin de tout processus démocratique. Depuis 2019, force est de constater que l'opposition comorienne a disparu des radars politiques du pays, pourtant ils font des bruits mais bredouille. En d'autres termes, la sphère politique du pays est dépourvue d'opposition.
Les Comores d'hier ne sont plus ceux d'aujourd'hui. L'opposition s'est tirée une balle dans les pieds en continuant à prendre les Comoriens et les comoriennes pour des béni oui oui. La voie qu'elle a empruntée est conçue très rapidement comme son talon d'Achille. Dire " Azali n'est pas mon président et décliner tout appel de Beït-Salam, n'est tout simplement qu'une décision suicidaire en politique. Ce n'est même pas non plus une solution qui permettrait d'assoir une force de représentativité politique dans le pays.
Le temps est sacrifié pour ne rien faire de fructueux, au lieu d'aller à la rencontre des Comoriens et des comoriennes pour leur proposer une offre politique, de poser un débat, que se soit financier, environnemental, sociétal, et notamment économique pour interpeller le pouvoir sur les grandes questions économiques en terme de gestion de transparence des ressources publiques de l'État. JAMAIS !!!!
En ce qui concerne le pouvoir en place, il n'y a pas besoin d'aller à quatre chemins pour découvrir son visage. Certes, les lois , les institutions existent, le parlement avec des députés élus mais pas librement qui ne représentent pas des contre-pouvoirs, à l'image du parlement actuel, oui, tout cela est bel et bien la traduction d'un régime dictatorial. Un régime dont les frontières du pouvoir sont flous ou plutôt, non identifiables, à savoir législatif, exécutif et judiciaire.
Le président Azali promulgue des lois non légitimes en terme d'éthique. Prenons l'exemple de la nouvelle loi relative au code électoral portant la mise en cause des binationaux aux élections présidentielles, à la quelle l'opposition ne s'y est jamais opposée., mais aussi les restrictions des libertés individuelles et de réunion politique.
Les mauvaises décisions gouvernementales sont quotidiennement prises sans un mot politique de la part de l'opposition, excepté,"Azali n'est pas mon président, ou Assoumani, Assoumani , Assoumani.....et c'est monotone !!
Le président Azali ne doit pas se trouver seul à l'arène. Il doit affronter un candidat fort issu d'une opposition forte et soudée, qui sera choisi par toute l'union de l'opposition à travers des élections primaires qui seront ouvertes à tous les citoyens. Ces primaires doivent faire l'objet d'un certain nombre de débats télévisés, environ (5), qui passionneront les comoriens et les comoriennes. Débats au cours desquels chaque candidat s'explique et expose son projet et son programme aux citoyens.
Elles vont être organisées par tous les partis et mouvement de l'opposition, peut-être du Centre, pour choisir leur candidat qui se présentera aux élections présidentielles de 2024.
Au cours des campagnes des primaires, l'opposition organisé des meetings où les candidats parlerons devant ceux qui les soutiennent, écrivent des articles pour exposer leurs idées et affrontent les autres concurrents dans des débats transmis à la télé ou chacun présentera oralement son projet de société alternatif.
Cette fois -ci, encore pire, l'opposition a perdu totalement la bataille de l'opinion. Mgou na anwouni ye comores yahatrou ya rwabbalanlamine
Adhérez massivement au mouvement politique qui propose l'alternative.
De Salim Ali Mohamed Kari, SG du mouvement yaroibi-oummat
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