Les Comores dépendent à 90% de la Tanzanie selon Samia Suluhu. La déclaration du président Samiya m'a choqué et humilié. Les Comores, a-t-elle dit
La déclaration du président Samiya m'a choqué et humilié. Les Comores, a-t-elle dit, dépendent à 90% de la Tanzanie. Pendant combien de temps cette situation déplorable peut-elle perdurer ? Le système est en faillite. 2030 sera un cauchemar.
Monsieur le Président, les Comores est un pays pauvre qui dépend
principalement des transferts de la diaspora vivant en France pour plus de 30%
de son PIB qui est supérieur au montant de l'aide extérieure. Notre déficit
commercial représente plus de 90% de nos exportations constituées de Vanille,
de clous de girofle et d'huile essentielle d'Ylang Ylang. Nous vivons depuis
des décennies au-dessus de nos moyens sans même essayer de rectifier notre
système de gouvernance générale.
Dieu a offert à notre nation des terres fertiles, des eaux de pêche riches,
des précipitations abondantes et un climat paradisiaque. Pour couronner le
tout, nous avons une population jeune qui n'a pas été formée à la construction
d'une nation économique exploitable et viable.
Notre élite politique a refusé de s'asseoir ensemble pour s'engager dans
l'autocritique sur la question concernant notre échec à élever notre pays pour
atteindre la stabilité politique et le développement socio-économique durable.
Nous devons reconnaître que ce n'est pas la faute d'une personne individuelle,
mais plutôt la faillite du système. Imaginons tous les conséquences sociales
dans notre pays si pour une raison quelconque, les transferts financiers en
provenance de la France sont suspendus pour une période de 6 mois.
Nous devons adopter une posture responsable et engager une conversation
sérieuse et positive sur l'avenir de nos enfants et petits-enfants. Nous
devons définir la nouvelle vision qui nous permettra, dans un état
démocratique inclusif, de changer le destin des Comores.
Texte Saïd Hilali
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