«Je compte renverser la courbe du chômage surtout en ce qui concerne la jeunesse» Le combat pour l’émergence de notre pays n’est pas celui d’une perso
𝗗𝗶𝘀𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗦𝗼𝗻 𝗘𝘅𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗠𝗼𝗻𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿 𝗔𝗭𝗔𝗟𝗜 𝗔𝘀𝘀𝗼𝘂𝗺𝗮𝗻𝗶, 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹’𝗨𝗻𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗖𝗼𝗺𝗼𝗿𝗲𝘀, 𝗮̀ 𝗹’𝗼𝗰𝗰𝗮𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗲́𝗿𝗲́𝗺𝗼𝗻𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗟𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁 𝗱’𝗔𝗽𝗽𝘂𝗶 𝗮𝘂 𝗗𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗙𝗶𝗹𝗶𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗥𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗮𝘂 𝗗𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗥𝘂𝗿𝗮𝗹 (𝗔𝗙𝗜𝗗𝗘𝗩)
- 𝗛𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗔𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲,
- 𝗗𝗶𝘀𝘁𝗶𝗻𝗴𝘂𝗲́𝘀 𝗜𝗻𝘃𝗶𝘁𝗲́𝘀,
- 𝗠𝗲𝘀𝗱𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗠𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀,
C’est pour moi un réel plaisir de me retrouver parmi vous, dans le cadre du 𝗟𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁 𝗱’𝗔𝗽𝗽𝘂𝗶 𝗮𝘂 𝗗𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗙𝗶𝗹𝗶𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗥𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗮𝘂 𝗗𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗥𝘂𝗿𝗮𝗹.
Je vous remercie d’avoir bien voulu vous joindre à nous, pour prouver par notre présence à cette cérémonie, l’intérêt que nous portons aux stratégies mises en œuvre par le Gouvernement et ses partenaires, en l’occurrence l’Agence Française de Développement, pour le développement et la réduction de la pauvreté.
𝗠𝗲𝘀𝗱𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗠𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀,
Le projet AFIDEV s’est fixé comme objectifs d’améliorer la compétitivité, l’organisation et la diversification des filières agricoles d’exportation, à savoir, la vanille, l’ylang-ylang et le girofle.
Il vise à contribuer à l’augmentation des volumes et la qualité des productions, tout en améliorant les revenus des acteurs et en facilitant l’accès à l’emploi.
Je remercie la République française, notre partenaire qui, à travers l’Agence Française de Développement, a financé à hauteur de quinze millions d’euros, soit la contre-valeur de Sept milliards trois cent cinquante millions de francs comoriens, ce projet dont la mise en œuvre est assuré par le Ministère de l’Agriculture et Expertise France.
Ce Projet commun, est une traduction concrète de l’engagement du Gouvernement comorien qui, à travers le Plan Comores Emergentes, est résolu à mener des actions concrètes qui contribueront à lutter contre la pauvreté surtout en milieu rural.
Notre vision est de faire de l’agriculture, un moteur de croissance et de sécurité alimentaire dans notre pays.
Pour y parvenir, notre approche est de promouvoir des systèmes agricoles compétitifs, durables et plus productifs, intégrant la résilience des communautés rurales au changement climatique, et qui s’appuient sur une approche de développement des chaînes de valeur et de l’entreprenariat agricole.
C’est dans ce contexte que notre coopération avec la France a permis de développer le projet AFIDEV, qui est issu du Plan de Développement France Comores, (PDFC) signé le 22 juillet 2019.
𝗛𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲,
𝗠𝗲𝘀𝗱𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗠𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀,
Les projets sont les instruments de mise en œuvre de notre principal cadre de développement qui est de faire des Comores, un pays émergeant à l’horizon 2030.
Ainsi, je voudrais vous assurer que le Gouvernement ne manquera pas d’accompagner tout effort visant à consolider l’optimisation du projet, afin d’assurer une croissance forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois décents, dans notre pays.
Vous n’êtes pas sans savoir, Mesdames et Messieurs, que les cultures de rente représentent les principales cultures d’exportation de notre pays et par conséquent, le moteur du développement de l’économie nationale.
Elles constituent notre fierté, notre identité et notre espoir de pouvoir développer l’économie nationale et promouvoir ainsi les conditions de vie de la population. En effet, notre pays génère 80% de ses revenus d’exportation à travers ces trois produits de rente, à savoir le clou de girofle, la vanille préparée et l’huile essentielle d’ylang-ylang.
Avec environ 70 tonnes exportées par an, il est le principal producteur, à l’échelle mondiale, d’huiles essentielles d’ylang ylang, principalement utilisées en parfumerie, en France. Notre vanille est également d’excellente qualité, et fait partie des meilleurs produits du monde, et le clou de girofle est la principale recette d’exportation de notre pays.
Cependant, il faut noter que les plants de vanille sont victimes de maladies virales et fongiques et la production agricole est impactée négativement par le changement climatique et l’apparition des maladies et de ravageurs.
En outre, le passage du cyclone Kenneth en avril 2019 a engendré des dégâts agricoles, environnementaux, humains et matériels importants. On estime, d’ailleurs, à 25% le nombre de producteurs et productrices sévèrement impactés par le cyclone.
Ainsi, au-delà de la grande vulnérabilité du pays aux impacts du changement climatique, la dégradation de la qualité des produits, la grande volatilité des prix internationaux et l’absence de structuration des marchés ont entraîné un ralentissement des exportations ces dernières années, chacune des trois filières ayant subi une crise au cours de la dernière décennie.
Ainsi, face à cette situation, j’appelle toutes les institutions concernées à se concerter, dans le cadre d’un dialogue interprofessionnel visant à promouvoir notre économie, en améliorant notamment le climat des affaires.
En effet, des réformes sont nécessaires et c’est dans ce sens que le Code bleu de l’OHADA doit être mis en application rapidement, afin d’assurer une politique de renforcement du système juridique des Comores, dans l’intérêt de nos entrepreneurs et de leurs investissements.
𝗠𝗲𝘀𝗱𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗠𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀,
Le moment est venu de mettre en œuvre, de manière résolue, notre politique agricole. Je demande, alors, aux départements ministériels concernés de prendre cette voie afin que notre agriculture puisse jouer son rôle de moteur de développement de l’économie nationale. Le Gouvernement a adopté le Plan Comores émergentes, pour faire de l’Agriculture, le fer de lance de l’économie nationale.
Nous devons, alors, promouvoir les filières à forte valeur économique au travers de l’amélioration de la qualité des produits et des quantités exportées, afin d’augmenter les revenus des différents acteurs de la filière à l’égard d’une politique nationale d’investissement Agricole (PNIA).
Nous devons favoriser le développement d’une agriculture moderne pour l’économie nationale, à travers ce projet AFIDEV qui offre d’immenses possibilités et d’opportunités.
𝗠𝗲𝘀𝗱𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗠𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀,
Je compte renverser la courbe du chômage
A travers ce projet phare, je compte renverser la courbe du chômage, surtout en ce qui concerne la jeunesse. Comme nous le savons tous, l’agriculture qui est une activité génératrice d’emplois, est loin d’être prise en considération dans notre pays et notamment par notre jeunesse.
Pour renverser cette tendance, nous allons mettre en place tous les outils d’incitation aux initiatives agricoles innovantes, et j’exhorte toutes celles et tous ceux qui portent déjà des projets innovants à se faire connaitre et à prendre contact avec le Projet AFIDEV.
Sachez, nos jeunes, que des services d’orientation et des fonds d’appui aux initiatives agricoles, surtout dans le cadre de la transformation des produits de rente, sont mis en place pour familiariser nos jeunes et même les cadres d’horizon divers, avec ce secteur dont chaque étape de la chaine de valeur est une activité créatrice d’emploi.
Soyez alors assurés que toutes les bonnes initiatives innovantes sont les bienvenues et seront encouragées et soutenues par les moyens disponibles du Gouvernement.
𝗛𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲, 𝗠𝗲𝘀𝗱𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗠𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀,
Le combat pour l’émergence de notre pays n’est pas celui d’une personne mais de toute une nation.
Nous devons alors compter d’abord sur nous-mêmes, consolider les ressources les plus précieuses de notre pays et créer les conditions sine qua son développement socio-économique et institutionnel : l’unité nationale, la paix, la sécurité et la stabilité.
C’est pourquoi, après l’appel que j’ai fait à mes Compatriotes, de l'Opposition, de la Mouvance présidentielle et de la Société civile, autour d’une table, pour un dialogue sincère, inclusif et constructif, l’Union Africaine a dépêché dans notre pays, son Commissaire Paix et sécurité dans notre pays.
Les contacts pris durant son séjour, lui ont permis d’écouter toutes les parties prenantes à ce dialogue.
A l’issue de cette visite, il nous appartient maintenant d’aller de l’avant, pour formaliser ce dialogue et tout mettre en œuvre, afin que toutes les composantes politiques, économiques et sociaux de notre pays puissent y participer activement et, dans l’apaisement, briser le mur de la méfiance et de la défiance, dépasser les égos et les divergences et ainsi, faire gagner toute la Nation.
C’est ensemble, que nous saurons le mieux, convaincre nos partenaires extérieurs, les acteurs et les décideurs au développement, à s’engager davantage et à soutenir nos efforts contre la pauvreté et en faveur de l’amélioration des conditions de vie de la population comorienne et du développement de l’économie nationale.
𝗝𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗮𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻.
Beit-salam
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