Alpha Condé renversé : Le cynisme des institutions internationales. Les fermes condamnations sont rapidement tombées. ONU, UA, et autres institutions
Alpha Condé renversé : LE CYNISME DES INSTITUTIONS INTERNATIONALES
Les fermes condamnations sont rapidement tombées. ONU, UA, et autres institutions africaines rivalisent de mots durs pour dénoncer le putsch et exiger le rétablissement de Condé au pouvoir !
Bien évidemment il est difficile d’approuver un putsch dont on sait comment il commence mais pas où il finira. Les SANKARA ne sont pas légion. Il reste que la position de l’ONU et de l’UA est peu crédible et aura peu d’impact. On l’a vu au Mali.
C’est que ces institutions ne s’élèvent pas contre les coups d’État constitutionnel. Elles condamnent du bout des lèvres les changements de constitution des autocrates et apprentis dictateurs en course pour des 3ème mandats présidentiels comme en Guinée, Cote d’Ivoire, etc. Elles avalisent des grossières manipulations constitutionnelles alors même qu’elles se sont engagées à faire respecter les textes constitutionnels difficilement obtenus.
Le cas des Comores est flagrant. Comment avoir accepté que l’accord qui porte la signature de l’UA soit piétiné par le président Ikililou qui a refusé le bilan à la fin du premier cycle de la tournante et pire encore le changement de constitution d’Azali et les présidentielles scandaleuses de 2019, présidentielles. L’UA et son ancêtre l’OUA se comportent en fait comme des corporations de présidents fantoches qui défendent âprement leur bout de gras.
Dans bien de pays africains, les oppositions politiques sont décimées, répression féroce combinée à l’opportunisme de dirigeants sans perspectives autre que le pouvoir. Résultat la seule force organisée c’est l’armée. Face à la gabegie et à la veulerie des chefs d’État corrompus elle est tentée d’y mettre un terme même si l’ivresse du pouvoir finit par lui tourner la tête aussi.
Je crois que l’ONU et l’Union Africaine devrait prendre acte du renversement des autocrates et exiger des putschistes qu’ils organisent dans le délai fixé par les constitutions en cas d’empêchement définitif du Chef de l’État, de présidentielles sous contrôle international. Pas de prime ni aux renversés qui méritent bien la sanction ni aux putschistes à qui on ne peut déléguer la souveraineté du peuple. Cela serait plus crédible et rehausserait l’image de ces institutions aux yeux des peuples.
Idriss (06/09/2021) - photo d'archives : Azali et Alpha Condé
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