A Mayotte, plusieurs routes sont bloquées depuis deux jours par des riverains qui réclament plus de sécurité, après une agression mortelle s...
A Mayotte, plusieurs routes sont bloquées depuis deux jours par des riverains qui réclament plus de sécurité, après une agression mortelle samedi, une situation qui rappelle le précédent de 2018, où l'île avait été paralysée pendant plus d'un mois après des violences.
«Il y a à nouveau des barrages au centre de l'île depuis ce matin, je ne sais pas pour le nord mais au sud, la population a décidé d'agir aussi, par solidarité avec celle de Combani», a expliqué à l'AFP Safina Soula Abdallah, représentante du collectif pour la défense des intérêts de Mayotte (CODIM), un mouvement citoyen né à l'issue de la grève générale de 2018.
Le point de départ de ce mouvement de contestation, qui intervient en pleine période d'examens du baccalauréat, est l'agression mortelle d'un homme, samedi matin, à Combani, village du centre de Mayotte, confronté depuis plusieurs mois à des affrontements impliquant le village voisin de Miréréni. Le même jour, des lycéens et un contrôleur de bus avaient été attaqués, conduisant les transporteurs scolaires à annoncer un droit de retrait dès lundi 14 juin et jusqu'à la prochaine rentrée scolaire.
Dès lundi matin, de premiers barrages ont été érigés sur les principaux axes routiers du centre, à l'initiative de riverains excédés par l'insécurité. Dans le même temps, une réunion a eu lieu entre les maires des cinq villes de l'intercommunalité du centre et des membres du collectif.
Entre 16H00 et 17H00 lundi, les barricades avaient été dégagées par les forces de l'ordre, mais mardi, les automobilistes se sont à nouveau retrouvés bloqués tôt le matin, dans le nord, le centre et le sud. Ce mouvement de blocage ravive le spectre de la grève générale de 2018, où des barrages avaient paralysé Mayotte pendant plus d'un mois à la suite de violences aux abords du lycée de Kahani, au centre de l'île.
Par Le Figaro avec AFP
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