« Le grillon tient dans le creux de sa main, mais on l’entend dans toute la prairie » Pourquoi Azali ne fait que s’immiscer dans les affaire...
Pourquoi Azali ne fait que s’immiscer dans les affaires des autres depuis sa fausse réélection?
Pourquoi s’invite-t-il ici et là ? Croit-il qu’en se substituant à la pluie il peut silencier toute la colère de la mer ?
Permettez-moi de commencer par la distinction, d’une part continentale et d’autre part internationale. Cette distinction n’a rien d’absolu pour moi, je lui trouve seulement une valeur heuristique et narquoise. De mon point de vue, le président précède historiquement ses élections et couvre un champ plus large de la politique comorienne. Son champ et sa notoriété politiques sont potentiellement farfelus. Le fait qu’il paie pour être et devenir vice-président de l’UA dévoile son statut de politicien.
En ce sens, toutes ses actions disposent d’une magie noire : toutes ont produit quelque forme de poésie éruptive et volcanique, ou de fiction figurative, grotesque, rocambolesque, grandiose provoquant la colère de tous les insulaires même celles et ceux qui vont naître après nous ! Est-ce que c’est un président ? Non ! Azali, tu n’es pas mon président, écrivais-je en terre berbère l’année 2016. Expression reprise par certains insulaires aussi bien de la diaspora que de la terre mère nourricière. Expression devenue le symbole de la lutte sans fin d’une foule savante et colérique d’ici et d’ailleurs !
Président avec un P majuscule, voté, élu et accepté par le peuple et les instances internationales, par opposition au p minuscule non voté, non élu non accepté, s’invitant à Paris afin de se faire une nouvelle vierge. Non ! La virginité est unique.
L’apparition d’Azali au côté de son Excellence Monsieur le Président Macron est une parfaite illustration de la politique de l’autruche, de son immixtion, de son envie et désir de la création des imaginaires phénoménaux et à la fois fantasmagoriques. C’est une parfaite illustration de sa chute ce 26 mai 2021, de l’effondrement de sa toile d’araignée sauteuse Chrysllia Lauta dite : gouvernement ! Il est possible que des relations politiques se développent ailleurs dans l’autre bout du monde mais ici, son sort est scellé. Toutefois, seuls les textes juridiques émanant de la sphère nationale de référence, en termes de politique, et d’allusion, correspondent à ce que nous appelons aujourd’hui : Président avec un P majuscule.
Sos Démocratie Comores a mené une investigation colossale, digne, sincère et majestueusement spectaculaire sur l’invitation dAzali au sommet des économies africaines. Une investigation poignante ! Découverte et vérité hallucinogènes et hallucinantes ! Parmi les invités de ce sommet, Azali ne figure pas dans la liste ! Quel président s’inviterait dans un concert pareil à l’Elysée ? Franchement, celui-là doit avoir un gros orteil !
L’immixtion d’Azali a suscité la colère, l’effroi... et bien sûr une controverse sur le sens et les limites des pouvoirs d’un président. Le débat qu’engage ici ma plume porte sur la nature même de la démocratie, sur notre rapport avec Azali et Macron ainsi que sur la définition de l’Etat de droit.
A la veille de son arrivée, le débat est ouvert sur la liberté d’expression et les actes démocratiques, citoyens et patriotiques menés par des éléments du DYH à l’aéroport de Paris Charles De Gaulle (CDG).
Où vous situez-vous ? Mi, je me situe sur le côté de ceux qui disent : « si tu peux marcher, tu peux danser. Si tu peux parler, tu peux chanter ». Oui, parce que le bocal qui a contenu du piment, peut faire éternuer même s’il est vide. Je suis du côté de ceux qui entendent défendre la liberté qui offre à tout, y compris la forme la plus abjecte des caricatures savantes, les caricatures les plus obscènes, es plus virulentes, les plus honteuses. D’ailleurs, personne n’est obligé de les trouver géniales.
Personne. Mais libre à ceux qui les créent, les fabriquent, les portent... comme libre à ceux qui s’y reconnaissent, s’y identifient, voire ceux qui s’y opposent. Faut-il rappeler que la politique, la vraie politique concerne un combat d’idées, un contenu intellectuel, social qui n’a rien à voir avec les injures, les insultes, les agressions, les violences qu’elles soient verbales ou physiques et avec les personnes qui y adhèrent ?
Que l’on ne vienne pas me parler du respect de l’humain, de sa dignité, de son statut, des susceptibilités sociales...Car elles ne sont pas en cause. Ce qui est en cause est la gouvernance. Ce qui est en cause est l’émergence. Ce qui est en cause est sa réélection. La seule et unique chose à laquelle cet acharnement s’est déclenché, cette colère est versée… personne ne viendrait s’incliner devant lui. Tout le combat se poursuit et consiste à conquérir le trône puis acquérir le sens de la démocratie et de l’Etat de droit.
Lisez-moi avec subtilité, mon texte n’est pas l’image d’un travestissement de la vérité. Il n’est pas assimilé à une superfluité verbale. Parce que, quand il n’y a ni de mensonge ni d’exagération, la parole vagabonde avant de trouver l’expression juste.
Humour et tolérance ! Si tu supportes la fumée, tu te réchaufferas avec la braise, proverbe africain. Les problèmes ne cherchent pas les gens, ce sont les gens qui les cherchent, alors on apprend l’utilité des fesses que lorsque l’on veut s’asseoir.
Par Houssam Hassani
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