Un parti d’opposition invite au dialogue pour préparer le départ d'Azali Assoumani À Moroni, le seul parti d’opposition à la marge du Fr...
À Moroni, le seul parti d’opposition à la marge du Front commun de l’opposition a tenu une conférence de presse lundi 26 avril pour rendre publique une invitation au dialogue adressée à l’administration d’Azali Assoumani, au reste de l’opposition ainsi qu’aux instances internationales. L'objectif affiché est de préparer le départ du président, à exactement 30 jours du 26 mai, date d’investiture des présidents élus. Le Front commun de l’opposition l’exhorte à quitter la présidence d’ici à cette date.
L’ensemble du corps diplomatique accrédité aux Comores se félicite de cette initiative qu’il soutient, indique Allaoui Saïd Hamidou, le coordinateur du parti Ulezi.
« Apparemment tout le monde salue l’initiative d’aller vers un dialogue inter-comorien. En politique, soit on dialogue, soit c’est la violence. Il faut qu’on se dise la vérité : le 26 mai ce n’est pas la fin du monde. Si Azali devait partir le 26 mai alors qu’il n’y a pas eu d’élections, il faut quand même lui offrir une porte de sortie. Est-ce qu’on va lui offrir une porte de sortie par les armes ? Non. Qu’on s’entende et qu’on aille autour d’une table de négociations », déclare Allaoui Saïd Hamidou.
Au gouvernement, on apprécie la position plus modérée du parti Ulezi que celle du Front commun de l’opposition qui exige le départ du président Azali d'ici 30 jours.
« D’abord, moi, je tiens à saluer la démarche du parti Ulézi », dit Mohamed Daoud, ministre de l’Intérieur en charge des élections. Puis il ajoute : « Toutefois je voudrais rappeler que le président Azali n’a jamais fermé la porte du dialogue, mais on ne viendra pas nous dire aujourd’hui que le 26 mai, le président doit partir. D’abord, c'est anticonstitutionnel. Moi je l’ai dit, le 26 mai 2024, tout le monde peut se présenter aux élections. C’est là qu’il y aura une porte d’entrée et une porte de sortie. »
Le Front commun de l’opposition n’a pas annoncé ce qu’il se passerait si le président ne quittait pas ses fonctions à la date butoir.
Anziza M’Changama, correspondante de RFI à Moroni
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