Il produit du sel 100% Made in Comoros " Je n'ai jamais reçu, ni une visite, ni une aide du gouvernement. Je fais ce travail pour l...
"Je n'ai jamais reçu, ni une visite, ni une aide du gouvernement. Je fais ce travail pour le bien de mon pays et pour que demain si je quitte ce monde, être fier d'avoir laissé une trace positive de mon existence."
Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace. Lui, c'est Nadjim Abdou. Entrepreneur, Agriculteur ( 1er producteur de pastèques aux Comores) et Restaurateur, il est à la tête de SOSACO ANÂDJM&Fils, la première unité de production de sel aux Comores.
De base, Nadjim est un historien qui s'est converti depuis 2009 en producteur de sel. Il produit, emballe et commercialise du sel de cuisine. C'est un vieux patriote, riche d'expérience, très courageux, qui travaille durement avec les moyens du bord afin de fournir aux Comoriens du bon sel médécinal.
Dans sa petite usine de production SOSACO ANÂDJM&Fils, il emploie 6 personnes. Le sel produit est moins salé, riche en calcium, en magnesium et en iode naturel. 200g de sel coûte 250KMF. Du bon produit de qualité qui s'avère très bon pour la santé. Il est produit à Bimbini et le packaging porte le nom de "Ile de la selle". L'île de la selle est un petit îlot situé à Anjouan, tous près de Bimbini.
L'îlot est aussi visible depuis la capitale, Mutsamudu. Par sa morphologie, elle ressemble à une selle de cheval. Elle est connue en chindzuwani "chisiwa bouzi". Bimbini abrite donc la première usine de production du sel aux Comores.
Nadjim, le producteur du sel, malgré les difficultés qu'il rencontre, continue à avancer en volant de ses propres ailes afin d'atteindre l'objectif qu'il s'est fixé: L'autosuffisance en sel aux Comores. La demande au niveau nationale en sel est importante, sa production est par contre limitée, faute des moyens matériels et financiers. Il n'arrive pas à satisfaire l'île d'Anjouan, n'en parlons plus des autres îles voisines. Le moyens de transport, est aussi pour lui un casse-tête chinois. «Je n'ai jamais reçu, ni une visite ni une aide du gouvernement. Je fais ce travail pour le bien de mon pays et pour que demain si je quitte ce monde, être fier d'avoir laissé des traces de mon existence.»
Collaboration: @Dhoulkarnaine Youssouf
Comoropreneuriat
COMMENTAIRES