SOUTIEN AU PEUPLE MALIEN Coup d’État militaire le 18 août 2020. La première réaction est de s’indigner. Encore, même au XXI° siècle, ...
SOUTIEN AU PEUPLE MALIEN
Coup d’État militaire le 18 août 2020. La première réaction est de s’indigner. Encore, même au XXI° siècle, l’Afrique se trouve confrontée à cette abomination. Cette Afrique «hors de l’Histoire » qui s’illustre de la pire des façons.
Dans certains pays africains, des opposants cherchent à surfer sur la vague malienne. Ils établissent des listes des dictatures qui vont tomber comme feuille morte ? Et chacun pense bien évidemment à son pays, à son dictateur.
Ceux qui se préoccupent du sort des peuples se penchent sur la situation concrète pour tenter de s’orienter. Et l’on découvre la complexité de la situation du Mali.
Un pouvoir corrompu qui dure. Un pays ravagé par la guerre. Djihadistes, troupes françaises et d’autres groupes de brigands peut-être. Une misère épouvantable des simples gens. Des tentatives de partition du pays patronnée ou soutenue par la France. On voudrait créer un autre pays qu’on appellerait AZAWAD, ce qui facilitera le pillage.
C’est que le Mali est un immense pays avec un sol plein de richesse (or, pétrole, etc.). Voir clair dans ce putsch est donc loin d’être évident. Se trouvent-ils quelque(s) rapace(s) derrière ou à l’affût ? Un expert en géostratégie expliquait que la déstabilisation d’un pays pour s’accaparer ses richesses se réalise froidement par un pays ou même par des grands patrons des grandes entreprises qui sont capables « d’investir » des centaines de millions de dollar pour développer leur business et amasser des fortunes colossales.
Leur stratégie éprouvée c’est la guerre civile et/ou le terrorisme. Il a assis son argumentation en analysant le cas récent du Mozambique qui a vu surgir du néant un groupe djihadiste qui s’est emparé d’un port. Et cela à peine deux semaines après que ce pays ait signé des contrats mirobolants sur son pétrole et son gaz. En somme les grands pays capitalistes occidentaux et les grandes multinationales mise de plus en plus sur des « djihadistes », des groupes créés de toute pièce, du brigandage international connu qui prospère.
Est-il possible de se rendre au formidable mouvement de masse qui à Bamako, affichait son enthousiasme ? C’est un fait tangible mais ceux qui ont vécu, directement ou non, les embrassades des mercenaires avec la foule à Moroni le 13 mai 1978, se doivent d’être circonspects.
Il reste qu’un dictateur est tombé. Que l’étau qui enserrait le cou des maliens va au moins se desserrer. Que l’on peut espérer que les jeunes officiers qui se sont emparés du pouvoir à Bamako suivent la voie de Sankara, que l’on peut inviter ces jeunes à faire preuve de patriotisme, de dignité et d’humilité.
En tout cas, l’on ne peut que déplorer l’attitude des organisations africaines, l’UA et la CEDEAO qui semblent oublier le peuple malien. Ils agissent en organisation étatiques qui font primer la défense des pouvoirs en place. Quand on puni un pays, ce sont les simples citoyens de ce pays que l’on frappe durement. Quand on prend parti pour une partie au Mali, on risque de servir des intérêts inavoués extrêmement nuisibles à l’Afrique. Le bon sens commanderait de rechercher des voies unitaires, de penser « vérité - réconciliation » pour contribuer à ouvrir des voies nouvelles à nos pays qui continuent à ployer sous les bottes des prédateurs de nos richesses, aidés dans leur sinistre besogne par leurs « nègres de maison » qui occupent les devants de la scène.
Le peuple comorien ne peut que soutenir le peuple malien et formuler des vœux pour son avenir.
Idriss 27/08/2020)
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