LE COVID19 AUX COMORES ET LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE DU COLONEL AZALI ASSOUMANI ET SES COLLABORATEURS Les autorités de fait et ill...
LE COVID19 AUX COMORES ET LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE DU COLONEL AZALI ASSOUMANI ET SES COLLABORATEURS
Les autorités de fait et illégitimes des Comores persistent dans leur politique de déni de l'ampleur de la pandémie COVID19 en Union des Comores.
Et la déclaration faite le 30 Avril 2020 par le colonel Azali Assoumani qui consiste à nier le chiffre des personnes atteintes et les décès causés par ce virus est irresponsable voire criminelle. Sa déclaration n'incite pas la population à prendre la mesure de la gravité, de la dangerosité de cette pandémie et de la nécessité absolue à adopter les comportements et les gestes adéquats pour lutter contre sa propagation.
Le colonel Azali Assoumani et ses collaborateurs assument une lourde responsabilité. Plus inquiétant, ils n''ont pas pris conscience de cette crise marquée par nombre important d'hospitalisation et des morts pour insuffisance respiratoire et que, désormais, le domaine de la protection de la santé ne relève plus de la compétence exclusive étatique, s'agissant d'une urgence sanitaire internationale donc collective, mais d'une OBLIGATION d'information et de transparence prévue par les traités et les engagements internationaux signés par notre pays, les Comores. En cas de carence, la responsabilité pénale des dirigeants est susceptible d'être engagée.
Cette obligation consiste à informer dans la plus grande transparence et avec exactitude les Etats et les personnes concernés de l'existence d'une épidémie et de risques pour leur santé.
S'agissant d'un problème sérieux de santé collective, il est inadmissible, intolérable et dangereux pour la santé des comoriens et des pays concernés que les autorités comoriennes n'ont jusqu'à présent donné des explications rationnelles et sérieuses sur les causes exactes du nombre important et inhabituel des hospitalisations de malades en situation de détresse respiratoire et des décès enregistrés ces derniers jours en Union des Comores.
Dans le cas du COVID19 aux Comores, les autorités n'ont pas respecté l'obligation de transparence de cette pandémie qui, il faut le rappeler, a été identifié dès Novembre 2019 suite à l'alerte fin décembre 2019 et la déclaration de l'OMS qui a reconnu l'existence d'une pandémie.
Malgré les alertes et les informations circonstanciées communiquées aux autorités comoriennes par les autorités sanitaires en poste à Mayotte, malgré les témoignages des patients et malgré les mises en garde des praticiens hospitaliers et le personnel paramédical sur l'urgence sanitaire en raison des cas suspects constatés, les autorités comoriennes n'ont pas alerté ni reconnu l'existence de cette maladie prétextant fallacieusement l'absence d'un appareil, détecteur PRC, alors qu'elles ont en réalité une obligation de résultat de se doter de tous les outils et aides mis à la disposition de tous les Etats par les systèmes des Nations Unies pour faire face aux conséquences sanitaires de cette pandémie et protéger les populations notamment celles qui se trouvent dans des pays vulnérables.
Les autorités comoriennes ont fait le choix délibéré de nier l'évidence de cette épidémie alors qu'elles avaient connaissance qu'elle est répandue en Union des Comores depuis Mars 2020 .Cette grave carence a contribué à la propagation de cette pandémie aux Comores en ce sens qu'elle n'a pas aidé la population à prendre conscience de cette réalité et ses conséquences.
Incontestablement, le colonel Azali Assoumani et ses collaborateurs, ayant pris les Comores en otage suite à un coup d'état électoral, ont failli à l'obligation de protection de santé de la population, consistant à la prévention, la gestion transparente et le contrôle des maladies infectieuses. Leur carence, inaction ou omission volontaire engagent leur responsabilité. Leur crime ne peut et ne doit rester impuni. Le temps de l'impunité est révolu .
Said LARIFOU
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