Le médecin personnel du Grand Mufti des Comores dément les allégations françaises sur la cause du décès du responsable religieux La F...
Le médecin personnel du Grand Mufti des Comores dément les allégations françaises sur la cause du décès du responsable religieux
La France a-t-elle du mal à digérer le fait qu’aucun cas de coronavirus n’ait été enregistré dans l’Union des Comores alors que l’épidémie de coronavirus commence à faire des ravages à Mayotte, île de l’archipel comorien administrée par la France.
Cette question peut se poser en raison de la multiplication des incidents initiée par les représentants de Paris. La France a ainsi affirmé que le Grand Mufti des Comores serait décédé du coronavirus le 8 avril dernier. Cette « information » est démentie par le médecin personnel du Grand Mufti. Quant à l’Union des Comores, elle a été obligée de rappeler à la France qu’elle était un État indépendant : « si un cas se confirmait aux Comores, ce n’est pas à Dominique Voynet de l’annoncer, nous sommes indépendants depuis le 6 juillet 1975 »
Cette question peut se poser en raison de la multiplication des incidents initiée par les représentants de Paris. La France a ainsi affirmé que le Grand Mufti des Comores serait décédé du coronavirus le 8 avril dernier. Cette « information » est démentie par le médecin personnel du Grand Mufti. Quant à l’Union des Comores, elle a été obligée de rappeler à la France qu’elle était un État indépendant : « si un cas se confirmait aux Comores, ce n’est pas à Dominique Voynet de l’annoncer, nous sommes indépendants depuis le 6 juillet 1975 »
Dans Témoignages d’hier, il a été question de la polémique lancée par les autorités françaises administrant Mayotte. Elles affirmaient qu’elles avaient sous la main une personne venant des Comores porteuse du virus. Cette nouvelle visait à discréditer le gouvernement comorien, qui dit qu’aucun cas de coronavirus n’est déclaré dans les îles restées sous sa souveraineté.
Répondant à ces allégations, l’Union des Comores a indiqué que la personne en question était arrivée de Mayotte le 3 mars, ce qui laissait entendre qu’elle aurait pu très bien contracté le coronavirus à Mayotte avant de prendre l’avion. L’autre possibilité est la contamination par un membre du personnel de l’aéroport de Mayotte lors du débarquement.
« Les autorités de Mayotte sont tombées vraiment bas »
Le 16 avril, la France a contre-attaqué par la voix de la directrice de l’Agence Régionale de la Santé, Dominique Voynet.
« Elle a annoncé ce 16 avril au cours d’une audioconférence que le Grand Mufti, décédé le 08 avril dernier, est mort des suites de la maladie. Elle s’est, pour avancer cela, servie du cliché des poumons de la haute autorité religieuse reçu par un radiologue de Mamoudzou », annonce Mayotte Première.
Le 16 avril, le ministre comorien des Affaires étrangères a fait part de son indignation après de tels propos : « Mme Voynet, ancienne ministre et médecin a failli à sa mission, car il y a eu violation du secret médical, du secret professionnel et de la vie privée, ce qui risque de causer des troubles dans nos sociétés ; les autorités de Mayotte sont tombées vraiment bas ». et de rappeler une réalité qui, à première vue, est quelque fois oubliée par les autorités françaises administrant Mayotte : « si un cas se confirmait aux Comores, ce n’est pas à Dominique Voynet de l’annoncer, nous sommes indépendants depuis le 6 juillet 1975 ».
Quant à la cause du décès du Grand Mufti, son médecin personnel a apporté les précisions suivante : « je me réserve le droit de démentir les informations publiées sur la cause de son décès, lesquelles ne sont qu’un tissu de mensonges et une désinformation pour des raisons que j’ignore ». Ce n’est pas en persistant dans cette attitude de dénigrement des autorités comoriennes que la France créera les conditions de l’indispensable coopération internationale pour vaincre le coronavirus dans l’archipel des Comores, et plus largement dans notre région.
Par Manuel Marchal ©Temoignages.re - photo©️La rédaction
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