CORONAVIRUS : AGIR COMME S’IL Y AVAIT DES CAS L’ingérence française L’intervention stupéfiante des patrons français de l’adminis...
CORONAVIRUS : AGIR COMME S’IL Y AVAIT DES CAS
L’ingérence française
L’intervention stupéfiante des patrons français de l’administration maoraise ne doit pas nous induire en erreur. Il est insupportable pour eux que Maore soit atteinte et pas ses îles sœurs. D’autant que de notoriété publique le coronavirus a été importé à Maore par des français venant de France. Les autorités françaises ont trop tardé à fermer les frontières. Ils ne pensaient qu’aux kwassas venant de Ndzuwani. Les déclarations malignes du préfet de Maore et de Mme Voynet visent à semer les troubles et déstabiliser la partie indépendante qui a pris les devants. La meilleure attitude aujourd’hui est de les ignorer complètement.
Notons tout de même que le ministre Souef nous apprend qu’il avait engagé des échanges avec le député maorais Mansour Kamardine sur le soutien que l’État comorien pouvait apporter à Maore, des échanges positives laissait-il transparaître. Il faudrait les poursuivre, les étendre à tous les élus maorais, envisager l’envoie d’une partie des aides reçues, renforcer par tous les moyens la lutte commune pour préserver notre archipel autant qu’il est possible.
Agissons comme si le coronavirus est déjà dans nos murs
A mon avis c’est le cas. On peut au moins estimer cette probabilité à plus de 90 %. Il n’est pas possible d’envisager que depuis mars, les contacts entre Maore et ses îles sœurs n’aient pas joué. Les chargés de la lutte contre le coronavirus n’ont effectué aucun test ce qui évidemment explique l’absence de cas officiel.
En tout cas nous avons intérêt à faire comme si c’est déjà le cas et ne pas attendre que la situation s’aggrave et que les enterrements se multiplient avant de nous réveiller.
Le sommet de l’État donne l’impression d’être en campagne électorale
- on distribue l’aide reçue en grande pompe dans un grand tapage médiatique. Bien sûr c’est une excellente chose mais chacun sait que c’est notablement insuffisant et que l’essentiel manque : les instruments de dépistage, les respirateurs. Malgré les mesures fortes prises, une grande partie de la population ne semble pas mesurer le danger ? On attend des campagnes de sensibilisation conséquentes.
- on organise des opérations de nettoyage « à forte valeur ajoutée » comme celle de la gouverneure de Ngazidja à Mitsamihuli ce 19 avril. Toute la population est mobilisée, les médias sont là, etc. Bien sûr c’est une bonne chose. Excellente quand il s’agit d’initiative d’association. Mais de la part du Chef de l’Exécutif de Ngazidja on attend autre chose. L’île croule sous les ordures et jusqu’ici on ne perçoit aucune stratégie de gestion des déchets impulsée par la gouverneure. Et dans tout cela on lie l’opération de nettoyage à la lutte contre le coronavirus et non au combat contre la dingue (les moustiques prospèrent dans les eaux stagnantes) qui frappe lourdement le pays.
- on continue à brimer l’ORTC, à empêcher les journalistes de faire leur travail. (les invités usent de leur « autorités » pour éviter de répondre aux questions gênantes et mettre au pas les journalistes). On aimerait que les chefs des multiples comités défilent et s’expliquent. Nous voulons comprendre pour pouvoir nous mobiliser.
On en arrive à se demander si au sommet de l’État on ne joue pas inconsciemment avec la vie des citoyens !?
Préciser les cibles concrètes qui armeront les citoyens, au premier chef les soignants :
Les questions tournent autour :
- du matériel de dépistage
- du nombre de respirateur
- des dispositifs de sécurisation des soignants
- du nombre et des capacités des soignants
- de la généralisation de l’usage des masques
- de la disponibilité de l’eau en premier et de l’électricité aussi
- des modalités d’un confinement pour les plus démunis
- des dispositions particulières liées au mois de ramadan
- etc.
C’est sur ces questions que l’on aimerait entendre le gouvernement et ses comités.
Idriss(19/04/2020)
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