FTD - FRONT POUR UNE TRANSITION DEMOCRATIQUE AUX COMORES Communiqué COVID-19 Les autorités illégales des Comores ont abandonné la p...
Les autorités illégales des Comores ont abandonné la population qui compte ses morts.
Depuis le mois de décembre 2019, le monde est ébranlé par la pandémie du Covid-19 qui tient en haleine non seulement les pays faibles mais aussi les puissances économiques, scientifiques et techniques de la planète. Partie de Wuhan en Chine cette pandémie a ébranlé en quelques mois les meilleurs systèmes de santé de la planète et les économies du monde.
Les pays payent un lourd-tribut en terme de bilan face à leur impuissance à protéger la population : 2 millions de contaminés, plus de 200 milles décès et des hôpitaux saturés sans véritable perspective proche pour une solution médicale mondialement acceptée.
Face à un tel drame, l’ensemble des pays de la planète communiquent, collaborent, informent en toute transparence et prennent les mesures nécessaires et urgentes pour faire barrière à la maladie.
Mais qu’en est-il de l’Union des Comores ?
Sous les ordres du putschiste multirécidiviste Azali Assoumani, l’insouciance caractérisée et le manque d’anticipation de la dictature qui a pris en otage le pays depuis le 23 mars 2019 n’est plus à démontrer. En effet, malgré la menace de la pandémie, Azali Assoumani et son gouvernement ont brillé par l’amateurisme et l’incurie sur les mesures à prendre pour instaurer un climat de cohésion sociale, de sérénité et de transparence à la hauteur des enjeux sanitaires. Ils semblent minimiser les dangers de cette maladie en adoptant une posture politique de déni de la maladie, et ce malgré les nombreux signes inquiétants et la poussée de morts suspectes par insuffisance respiratoire à l’hôpital El-Maarouf de Moroni et dans la plupart des établissements sanitaires de la capitale.
Devant sa chambre d’enregistrement qui fait office d’assemblée nationale, le dictateur Azali Assoumani a déclaré qu’il y a « zéro cas » aux Comores tandis que son ministre des affaires étrangères a parlé de l’existence d’un « Covid19−inoffensif. Or, pendant ce temps, un cas positif est observé par l’ARS de Mayotte le 13 avril sur un compatriote venant de Moroni.
Une semaine plus tard, la dictature évacue par vol médicalisé un de ses dignitaires à l’hôpital de Mamoudzou – Mayotte. Les Emirats Arabes Unis exfiltrent par vol spécial leur personnel en poste à Moroni. Pendant ce temps, l’OMS évacue par vol spécial à Bruxelles l’un de ses médecins malade en poste à Moroni.
Le DG de la santé reconnaît que le service de réanimation du principal hôpital de la capitale est déjà saturé par des malades de détresse respiratoire. Mais dans sa communication sous contrôle, il déclare que ce serait la dengue et non le Covid-19.
Et pourtant, ce même établissement de santé enregistre tous les jours depuis une semaine en moyenne pas moins de 5 à 6 décès parmi ces malades, ce qui est inhabituel, et laissant les familles laver les défunts et effectuer les rites funéraires habituels
Pendant ce temps toute voix discordante est réprimée : La dictature d’Azali Assoumani terrorise les médecins, les techniciens de laboratoire, les autorités sanitaires et les journalistes qui tous, n’ont pas droit de communiquer sous peine de se faire sévèrement sanctionnés.
A l’étranger, des Comoriens sont bloqués à Dubaï, à Dar-El-Salam, en France et un peu partout dans le monde. A ce jour, leur rapatriement n’est pas ordonné par les autorités de fait de notre pays alors que nous déplorons déjà six morts parmi eux à Dar-El-Salam.
Face à cette irresponsabilité manifeste du régime, le FTD a alerté et pris à témoin le bureau de l’OMS à Moroni, par courrier en date du 19 avril 2019 et l’invite à nouveau par ce communiqué à sortir du mutisme en usant les dispositions du Règlement Sanitaire International 2005, notamment celles de son article 10, pour obliger les autorités comoriennes à procéder, avec son assistance, aux vérifications nécessaires des signalements établis par les autorités françaises, cela afin de prendre d’urgence les mesures qui s’imposent ;
Tout cela dans un contexte politique où le gouvernement illégitime reçoit les aides financières (plus de 7 milliards de francs comoriens) et matérielles de la communauté internationale qui lui permettent d’entretenir l’armée et la police de la répression, lesquelles usent de balles réelles, de lacrymogènes et procèdent à des arrestations illégales et des tortures pour imposer un couvre-feu sous le spectre de coups d’état imaginaires.
Face à tout cela, le FTD reste profondément préoccupé par cette situation alarmante et appelle le peuple souverain à s’auto-organiser en communauté de Salut Public pour exiger :
- Le respect des mesures barrières et de distanciation sociale, nécessaires pour stopper l’arrivée ou la progression de la maladie ;
- La transparence et une opération de dépistage massive de la population ;
- Le rapatriement de nos concitoyens bloqués à l’étranger ;
- Aux médecins et praticiens de la santé de privilégier la santé de la population au lieu de toute autre considération ;
- Aux oulémas, imams et chefs religieux d’instruire et de rappeler les dispositions simplifiées des rites religieuses adaptées à un tel contexte exceptionnellement grave.
En tout était de cause, Azali et ses collaborateurs devront un jour être jugés coupables pour non-assistance à un peuple en danger de mort et répondront de leurs actes une fois le pays libéré.
Fait à Paris le 29 avril 2020
Antoissi Ben BREDA (MD17)
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