Mayotte, un département en perte de vitesse! Il serait absurde de nier cette évidence si évanescente que la problématique épineuse li...
Mayotte, un département en perte de vitesse!
Il serait absurde de nier cette évidence si évanescente que la problématique épineuse liée à l’insécurité de l’île de Mayotte repose scrupuleusement sur plusieurs paramètres que l’on peut les sérier comme suit : A première vue, la départementalisation anticipée mise en œuvre par l’ancien président Nicolas Sarkozy constitue inéluctablement les facteurs déterminants des maux qui rongent, sévissent et gangrènent la société Mahoraise en pleine ébullition.
Il est vraisans dire que la départementalisation est instaurée de manière évolutive sur le territoire sans que l’Etat batte le rappel les dispositifs adéquats et les ingrédients nécessaires à répondre aux besoins grandissants de la population qui en a extrêmement besoin d’un changement radical dans tous les domaines confondus. Certes, un certain nombre de personnes vivent au seuil de la pauvreté et crèvent la gueule ouverte ! Qui plus est, la population croyait dur comme fer que l’instauration du département est synonyme de l’aspiration de bonheur, de l’égalité de chances, de l’eldorado et surtout de l’alignement de RSA à celui de la France Métropolitaine.
Ce dont il s’agit d’un véritable simulacre et de l’échec patent dans la mesure où le changement lié au statut de collectivité départementale à un département pur et simple a envenimé et bouleversé le mode de vie de Mayotte. Ce faisant, ce processus conceptuel de la départementalisation a accentué et vivifié au cours des dernières années un phénomène de violence inouïe, un flux migratoire excessif, unerecrudescence d’insécurité et une ampleur d’un territoire de non-droit qui atteignent son paroxysme.
Ensuite, il est très intéressant de mettre l’accent sur ce point cardinal que même si les autorités de Mayotte disposent d’une panoplie de dispositif de sécurité renforcée à l’extrême, la lutte à outrance contre l’insécurité sera insoluble tant que les enfants nés à Mayotte d’origine comorienne sont exclus de la gratuité de l’école, de l’éducation et de l’appropriation de connaissances, voire de l’acquisition des savoirs fondamentaux.
Il reste à espérer que les Maorais prennent de plus en plus nettement conscience de leur sujet préoccupant et qu’ils ne s’enfermeront dans une modernité menacée. Comment voudrez-vous d’emblée établir la sécurité à Mayotte, étant donné que des enfants de bas âge sont mis en carafe (délaissés), déambulent dans les rues de Mamoudzou sans le moindre espoir ?
Comment espérer également une vie paisible à Mayotte, étant donné que vous proférez de pied ferme de fiefs discours haineux à l’égard de vos frères Anjounais? Est-il logique de cohabiter en harmonie avec des africains de grand lac et malgaches que de vivre avec vos sœurs de même appartenance et de même langue ? Qu’ils le veulent ou non, les autorités Mahoraises doivent accorder une attention croissante aux nombreux problèmes ethnologiques, sociologiques et psychologiques qui envahissent le domaine de la sécurité.
Il faut qu’elles sachent sans barguigner que l’éducation pour tous les enfants sans distinction d’origine constituera indéniablement le socle commun de vivre ensemble au sein de la République et de la réussite du département de Mayotte dans les années à venir.
BACAR Azihar Abdou
Didacticien du FLS/ FLE (Marseille)
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