Le coronavirus a été détecté en mars 2019, Pékin a mis près d'un an à réagir EXCLUSIF- Des virologues chinois avaient annoncé dan...
Le coronavirus a été détecté en mars 2019, Pékin a mis près d'un an à réagir
EXCLUSIF- Des virologues chinois avaient annoncé dans une revue internationale une "flambée épidémique" dès le 2 mars 2019. Un temps précieux a été perdu par les autorités locales.
Ni prémonition, ni démonologie, mais prévision scientifique. Il y a moins d'un an, le 2 mars 2019 très exactement, quatre scientifiques chinois, de l'Institut de virologie de Wuhan et de l'Académie des sciences chinoise basée à Pékin, : "Il est généralement acquis que les coronavirus portés par les chauves-souris vont réémerger et causer la prochaine flambée épidémique. A cet égard, la Chine est une probable zone à risque. Le défi consiste à savoir où et quand, de façon que nous puissions faire de notre mieux pour prévenir de tels foyers de maladie."
Les virologues chinois étaient conscients du danger
En clair, les virologues chinois, parfaitement conscients du danger, n'avaient aucune raison d'être scientifiquement pris de court par la flambée observée aujourd'hui et "l'urgence internationale" décrétée le 30 janvier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). De surcroît, après les épidémies de SARS en 2003 et de MERS en 2012, toutes deux dues à des coronavirus -les agents infectieux ainsi nommés parce que leurs particules virales sont disposées en forme de couronne- les chinois connaissent le sujet.
A preuve, la rapidité avec laquelle - et c'est un des points remarquables de cette affaire actuelle du « 2019-nCov virus » - ils ont su fournir, dès le 16 janvier certaines séquences génétiques permettant une comparaison avec le virus du SARS et guider vers un traitement. Ultérieurement, le 24 janvier, un groupe de 18 scientifiques chinois (Université Fudan à Shanghai, Université de science et technologie à Wuhan, CDC de Wuhan et de Pékin) et un chercheur Australien (université de Sydney) Publication sur le site ouvert « bioRXiv », immédiatement disponible à tous, permettant aux laboratoires spécialisés en maladies infectieuses de la planète de travailler, notamment à la recherche d'un vaccin. Au passage, on peut noter que l'article mentionnait "l'hospitalisation du premier patient (à Wuhan) le 12 décembre ".
L'OMS n[...]
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