Les Comores en cherche d'investissements pour sortir de la pauvreté PARIS, 1er décembre (Reuters) - Le président des Comores, Azali...
Les Comores en cherche d'investissements pour sortir de la pauvreté
PARIS, 1er décembre (Reuters) - Le président des Comores, Azali Assoumani, qui souhaite stabiliser la situation politique du pays et améliorer l'état de l'économie, a annoncé dimanche qu'il souhaitait lever 4,2 milliards d'euros d'investissements.
PARIS, 1er décembre (Reuters) - Le président des Comores, Azali Assoumani, qui souhaite stabiliser la situation politique du pays et améliorer l'état de l'économie, a annoncé dimanche qu'il souhaitait lever 4,2 milliards d'euros d'investissements.
L'archipel de l'Océan indien, est l'une des régions les plus pauvres au monde, avec une population de près de 800.000 habitants vivant principalement grâce à l'exportation de vanille, de girofle et d'huile d'Ylang-Ylang, un composant clé de la conception de parfums - toutes des filières soumises à de grandes fluctuations de prix.
La région, qui a été secouée par une série de rébellions et de coups d'état depuis la proclamation de son indépendance vis-à-vis de la France en 1975, est connue pour son instabilité politique, que beaucoup d'habitants attribuent à des ingérences françaises.
Situés entre le Mozambique et Madagascar, les Comores connaissent une relative stabilité depuis quelques années, mais la réélection de Azali Assoumani en mars, après un référendum l'autorisant à se présenter pour un second mandat, a suscité une vague d'indignation de la population.
Les Comoriens se sont prononcés en juin 2018 pour une révision constitutionnelle qui autorise le président à briguer deux autres mandats à compter du scrutin de mars. La loi fondamentale lui interdisait auparavant de se représenter. L'opposition a jugé le référendum illégal.
"Les Comores, malheureusement, ont vécu des moments difficiles et on a décidé de tourner la page", a déclaré Azali Assoumani, à Reuters.
L'ancien militaire, qui s'est emparé du pouvoir par la force en 1999, puis a été aux affaires de 2002 à 2006 avant d'être réélu en 2016, était présent à Paris pour la conférence des partenaires au développement des Comores, organisée par la Banque mondiale et le gouvernement français.
Il a fait part de son projet économique pour les dix prochaines années, avec comme priorité d'attirer des investissements dans le tourisme, l'agriculture, le transport et l'énergie.
"On vise 4,2 milliards d'euros", dit-il. "On espère en avoir plus".
"Le pays a besoin d'avancer", a-t-il ajouté. "J'espère que demain ce qu'on va faire ce n'est pas pour le pouvoir mais pour le pays et que même l'opposition va en bénéficier."
D'autres opportunités d'investissement s'ouvriront dans le pétrole et le gaz dans un second temps, a-t-il ajouté.
Les partis d'opposition ont menacé de boycotter les élections législatives l'année prochaine, à moins qu'on ne leur donne des garanties sur leur transparence. Le président comorien a dit que l'opposition avait des revendications légitimes et qu'il espérait que la conférence y réponde en partie.
"Il faut renforcer la stabilité. Il faut essayer d'occuper nos jeunes", a-t-il ajouté. (Version française Caroline Pailliez)
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