On parle souvent de la prison de Moroni, de son insalubrité, de ses conditions indignes et moins de celle de Koki, qui est celle d’Anjoua...
On parle souvent de la prison de Moroni, de son insalubrité, de ses conditions indignes et moins de celle de Koki, qui est celle d’Anjouan qui serait mille fois pire que celle de Dawedju. C’est une prison construite pour accueillir 40 personnes, elle en accueille plus de 100.
Les normes a minima disent qu’un détenu doit avoir au moins 3 à 4 mètres carré d’espace. A Koki, ils en ont moins de 2. Qu’ils doivent pouvoir avoir assez d’espace pour faire de l’exercice et avoir un accès à l’air libre.
Les normes a minima disent qu’un détenu doit avoir au moins 3 à 4 mètres carré d’espace. A Koki, ils en ont moins de 2. Qu’ils doivent pouvoir avoir assez d’espace pour faire de l’exercice et avoir un accès à l’air libre.
Évidement la prison de Koki ne répond à aucune de ces conditions. Une image frappe les visiteurs, c’est de voir les prisonniers s’agripper aux barreaux pour chercher de l’air, pour ne pas suffoquer, une image indigne qui choque et fait dire « ces prisonniers sont traités comme des animaux ». Des toutes petites fenêtres qui n’aèrent pas assez les lieux de détention.
Dans la maison d’arrêt de Moroni, les cellules sont dépourvues de sanitaires. A Koki, elles en ont.
« Mais ces toilette sont tellement sales, l’eau passe directement par un trou donc pas de robinet, les Wc (turques) sont dans un tel état d’insalubrité, vecteurs de maladie, que certains préféreraient les seaux dans lesquels les incarcérés font leurs besoins à Moroni ». Évidemment ils ont aussi des problèmes de peaux, certains ont la gale. Ceci est d’autant plus grave que pour un oui ou un non, on envoie les gens en prison. A Anjouan plus qu’à Moroni sans doute.
Une prison doit aussi avoir une infirmerie. Celle de Koki compte une salle démunie de table sur laquelle les malades pourraient au moins être auscultés, sans aucun médicament ni rien. Un médecin est censé y passer au moins une fois par semaine mais ce n’est à l’évidence pas le cas. Malgré les malades qui s’y trouvent.
A Koki (mais c’est aussi le cas à Moroni) les mineurs sont mélangés aux adultes malgré tous les risques que cela suppose.
Par Faïza Soulé
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