Résolution sur la non-participation de l’opposition aux élections Législatives et communales de 2020 Moroni, le 07 octobre 2019 C...
Résolution sur la non-participation de l’opposition aux élections Législatives et communales de 2020
Moroni, le 07 octobre 2019
Considérant le caractère illégitime du régime qui dirige les Comores
Considérant l’inconstitutionnalité de la loi d’habilitation controversée et votée dans des conditions troubles, laquelle est rejetée par l’opposition nationale constituée de l’Union de l’opposition, du Conseil National de Transition (CNT), du FUDA, du M17, du CCED et du RIFAID ;
Considérant que cette loi d’habilitation exclut encore une fois et volontairement le droit constitutionnel pour les Comoriens de l’extérieur d’exercer leur droit de vote et d’être élus ;
Considérant le hold-up électoral du 24 mars et 21 avril 2019 et la répression qui en a suivi ayant entraîné des morts, des blessés, des guet-apens des personnalités politiques forcées à fuir le pays, des exils des journalistes et opposants, des prisonniers politiques) ;
Vu la Charte du Conseil National de la Transition (CNT) signée par 11 onze candidats sur 13 à l’élection présidentielle du 24 mars dernier et 17 Députés soit la majorité des parlementaires, contestant la légalité et la légitimité de ce scrutin ;
Considérant le coup d’état institutionnel qui a mis fin à la constitution de 2001, lequel coup a été précédé de la suppression de la cour constitutionnelle et la reconduite des membres de la de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui, pourtant, a failli à ses missions passées ;
Prenant en compte les postures adoptées par nos gouvernants qui ont sapé les efforts déployés par les différentes médiations internationales initiées notamment par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour favoriser le dialogue politique et sortir le pays de la crise qui le secoue ;
Considérant les conséquences de la politique dictatoriale du colonel Assoumani Azali qui a enterré tout espoir de voir la démocratie et l’état de droit regagner leur droit de cité ;
Tirant les enseignements des scrutins passés au cours desquels les processus électoraux ont été viciés par la fraude massive et le non-respect du code électoral ;
Notant les actes posés par l’union de l’opposition pour combattre la dictature du régime et dénoncer ces forfaitures électorales ;
Prenant en compte la forte mobilisation et les exigences des Comoriens de l’extérieur pour le rétablissement des institutions légales et du suffrage universel, le respect des droits fondamentaux et des libertés, la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit, leur droit de vote et d’être élus et contre la dictature ;
Soulignant l’engagement particulièrement dynamique des jeunes, des femmes et de la notabilité dans ce combat commun contre la dictature et pour l’état de droit ;
Eu égard à ce qui précède, les mouvements et partis signataires de la présente Résolution, annoncent ne pas pouvoir prendre part aux prochains scrutins législatifs et municipaux.
Toutefois, ils pourraient revoir leurs positions et envisager une participation à ces élections si les autorités de fait de ce pays prenaient les décisions appropriées pour rétablir l’Etat de Droit, concrétiser le droit de vote et d’être élus des comoriens de l’extérieur, ouvrir un dialogue national sous les auspices de la communauté internationale afin d’adopter les résolutions nécessaires pour des scrutins transparents, libres et démocratiques, supervisées par des forces de sécurités extérieures.
Signatures
CNT –
Union de l’opposition -
FUDA –
M17 –
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