C’est une foule immense invitée en grande pompe, le 17 octobre 2019, à l’hôtel Retaj pour assister à une scène incroyable mais vraie : un...
C’est une foule immense invitée en grande pompe, le 17 octobre 2019, à l’hôtel Retaj pour assister à une scène incroyable mais vraie : une femme, parachutée sur terre de la Grande Comore comme Première Haute Autorité de cette île, adhère à la Convention pour le renouveau des Comores, CRC, le Parti du Colonel-Président-dictateur Azali Assoumani que la même dame avait accusé d’avoir détourné 40 millions d’euros placés dans une banque à l’étranger.
A cette pratique nauséabonde d’organiser un faste, débordant l’âme et la conscience d’un peuple affamé, s’ajoute l’insulte, condamnable avec la plus grande fermeté, qui consiste à brandir un chèque de 1 million de francs comoriens. Cet argent public sert de cotisation pour marquer l’adhésion de cette dame à ce Parti qui ne tient qu’à un fil, le pouvoir dictatorial. N’oubliez surtout pas que tout un peuple reste témoin de toutes ces malversations et que, par essence, tout pouvoir est fragile.
La vie est chère aux Comores et le peuple a toujours faim. Peu importe cette dure et réelle vie de misère d’un peuple pour le Colonel-Président-dictateur Azali et ses suppôts qui ont pris tout un peuple en otage !
Mais nul ne doit infantiliser le peuple comorien qui comprend, parfaitement, qu’avec de tels comportements irresponsables de dilapidation des finances publiques, le pouvoir légalise la ruine des îles Comores qui tiennent grâce à l’Assistanat généralisé et à l’Apport indéniable des Comoriens émigrés, ceux qu’on appelle communément la Diaspora de nos jours méprisée par un pouvoir sans scrupule.
En plus de l’arrogance et du mépris affichés par le Colonel-Président-dictateur, on assiste à une certaine folie de grandeur qui le gangrène, en dansant partout, en parlant avec un accent hautain et ne croyant qu’à son pouvoir en mauvaise posture.
Nous avons là l’image d’un Colonel-Président-dictateur qui défie toute le monde politique, religieux et coutumier, parce qu’il se considère comme le meilleur protégé de l’Armée. C’est une force qui peut, à tout moment, soutenir une révolution populaire, nationale et démocratique comme tant d’autres pays et se retourner contre le Colonel-Président-dictateur et contre sa politique de rapine génératrice d’une corruption devenue endémique.
Paris, le 18 octobre 2019
Ahmed Wadaane Mahamoud
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