Le samedi 2 novembre la Commission des lois de l'Assemblée nationale examinera une propositions de loi sur « la protection du secret ...
Le samedi 2 novembre la Commission des lois de l'Assemblée nationale examinera une propositions de loi sur « la protection du secret des sources des journalistes». Notons que seront aussi examinés ce jour là deux propositions de loi sur l'aide juridictionnelle et sur le harcèlement sexuel.
Les journalistes et les avocats seront invités aux travaux pour apporter leurs contributions, nous dit-on du côté de l'Assemblée nationale.
A ce qui nous concerne, nous journalistes, notre implication, autant notre vigilance, est de mise tout au long du processus d'étude de ce texte ô combien crucial pour la liberté d'expression et la liberté de presse aux Comores.
En effet, le libre accès des médias et des journalistes à l'information et à leurs sources a toujours été une préoccupation permanente aux Comores. Et la protection de ces sources demeure un sujet d'actualité. Mais surtout un sujet sensible. On ne va pas se hasarder à lister le nombre des fois, tellement elles sont nombreuses, où des journalistes ont été forcés, devant la police ou un juge, à donner leurs sources.
Rappelons qu'un texte similaire portant sur la protection du secret des sources des journalistes, avait déjà été soumis à l'assemblée, il y a de cela six ans, en octobre 2013, mais allait être vite abandonné.
Est-ce le même texte ou une toute autre mouture? On en saura d' avantage dans les prochains jours. Le plus important reste sans doute l'implication pleine et entière des professionnels du métier de l'information, afin de garantir la qualité de ce nouveau texte de loi et pour qu'il soit en adéquation avec les enjeux présents (statut de lanceur d'alerte, les questions liées aux sources ouvertes, à l'accès à l'information et aux documents administratifs etc.)
Certes ces dix dernières années, le pays a accompli des progrès dans la législation dans le domaine de la réglementation de l’exercice du métier et de la défense de la liberté de la presse. La mise en place du Conseil nationale de la presse et de l’audiovisuel, en est un exemple. Mais beaucoup reste encore à faire.
Kamardine Soulé
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