Après les assassinats non élucidés d’Anjouan, de Ahmada, dit «gazon »(Ikoni), de Fessoil Abdoussalam (Uziwani), de Nacer Abdourazak, dit ...
Après les assassinats non élucidés d’Anjouan, de Ahmada, dit «gazon »(Ikoni), de Fessoil Abdoussalam (Uziwani), de Nacer Abdourazak, dit Moutu (Mitsamihuli) et de Salim Nassor(Moroni), le régime minable du commandant «mdrema debe» veut absolument anéantir les revendications citoyennes des Comoriens de l’étranger, notamment en France.
Il commence par une arme précieuse qui consiste à diviser cette diaspora pour mieux régner. Ainsi est né le concept fâcheux d’une diaspora comorienne négative(celle qui se bat pour l’avènement d’un vrai État de droit aux Comores) et positive(celle qui veut maintenir un État dictatorial, tortionnaire et sanguinaire).
Mais les théoriciens de ce concept, au premier chef, notre frère Jack Lavane, occultent, d’une façon délibérée ou par ignorance, l’histoire de la diaspora comorienne. Avant même l’accession de l’archipel des Comores à l’indépendance, des Comoriens voyageaient, et certains vivaient à l’étranger. Les cas de Zanzibar (avant la révolution de janvier 1964) et de Majunga (avant les massacres de décembre 1976) en sont les exemples probants. De plus, ces théoriciens ne se rendent pas compte que l’une des formations politiques revendiquant l’indépendance des Comores était née à l’étranger(le Mouvement de la Libération Nationale des Comores qui fut fondé en Tanzanie en 1962).
Pire encore, certains cadres intellectuels, aux Comores, sont complaisants et soutiennent la thèse selon laquelle les manifestations de la diaspora comorienne en France détruisent l’Image des Comores. C’est l'argument avancé, entre autres, par notre frère journaliste Ali Moindjié (conseiller au CNPA, à Conseil National de la Presse et de l'Audiovisuel).
Cette thèse simpliste nous interpelle et nous permet de formuler une question évidente : un régime politique peut-il rehausser l’image d’un pays en pratiquant la dictature, les tortures dans les prisons et des assassinats? Notre frère Ahmadou Mze nous donne un début de réponse : « Ce qui dénigre l'image du pays c'est la répression et la dictature et non la lutte contre elles. N'essayez pas d'inverser les rôles!»
Enfin, aujourd’hui, c’est la Journée Internationale pour le soutien aux victimes de tortures. De ce fait, nous nous associons à l'action honorable des jeunes femmes de Ufahari Wa Komori pour dénoncer la pratique des tortures dans les prisons comoriennes par le régime Azali. Notre pensée va aux femmes veuves, aux enfants orphelins et à tous les prisonniers politiques qui sont victimes de la dictature du commandant "mdrema debe".
Par Ibrahim Barwane
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