Depuis un an, Mayotte enregistre une activité sismique anormale, qui a des effets tangibles : l'île s'est déjà enfoncée par endro...
Depuis un an, Mayotte enregistre une activité sismique anormale, qui a des effets tangibles : l'île s'est déjà enfoncée par endroits de dix centimètres. Cela pourrait être lié à l'éruption d'un volcan sous-marin.
Mayotte est-elle en danger ? Depuis un an, l'ile , située dans l'archipel des Comores, est touchée par une série de séismes sans précédent. Une activité d'une ampleur anormale dans cette zone, et qui a des effets tangibles. Il semblerait qu'un volcan sous-marin soit en train de s'activer.
Jusqu'à cinq séismes par jour
Ce que vit Mayotte actuellement s'appelle un "essaim de séismes". Plus de 2.000 tremblements de terre ont été recensés en un an. Il y en a jusqu'à cinq par jour près des côtes de Mayotte. Les plus violents dépassent 5 sur l'échelle de Richter. S'ils ne font pas de gros dégâts et ne déclenchent pas de tsunamis, les relevés montrent que depuis juillet 2018, Mayotte s'est légèrement déplacée vers l'est, et s'est enfoncée de plus de 10 centimètres dans la mer par endroits.
Comment analyser cette activité anormale ?
Plusieurs missions scientifiques ont été lancées pour comprendre le phénomène. Outre des mouvements de plaques tectoniques, il semble bien qu'un volcan soit en train de sortir, sous l'océan. "Il s'agit d'un volcan sous-marin, par plus de 3.000 mètres de fond. Il y a peut-être une éruption, soit une chambre magmatique qui est en train de se vider au fond de l'eau, soit des étanchements qui peuvent être infiltrés dans les sédiments", explique Jérôme Van der Woerd,chercheur au CNRS.
Depuis trois mois, des sismomètres ont été envoyés capter les mouvements du sol marin. Des sondes ont aussi été placées pour repérer d'éventuelles sorties de fluides ou de gaz. Un navire scientifique vient de les récupérer, et doit maintenant les faire parler. La préfecture de Mayotte ne se dit pas inquiète pour la population. Elle a tout de même renforcé les exercices anti-sismiques ces derniers mois.
Par Théo Maneval, édité par Anaïs Huet ©Europe 1
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