Ne serait-il pas judicieux de réorganiser la présidentielle dans la transparence la plus totale au nom de l'unité nationale et de la ...
Ne serait-il pas judicieux de réorganiser la présidentielle dans la transparence la plus totale au nom de l'unité nationale et de la stabilité du pays?
"Des élections notamment présidentielles ont été organisées aux Comores le 24 mars dernier. Les résultats sont fortement contestés par douze des treize candidats en lice. Ils dénoncent de nombreuses irrégularités qui auraient sérieusement émaillé cet important scrutin.
Heureusement, les élections du mois de mars ont été observées par plusieurs missions internationales qui, elles aussi dans leur majorite pour ne pas dire leur quasi-totalité, ont fait part d'incidents survenus lors du vote et qui empêchent de porter un jugement objectif.
Les plus grandes organisations internationales dont les Nations Unies et l'Union Africaine ont par conséquent exprimé leurs préoccupations et appelé à un dialogue inclusif suite à ce scrutin qui ne convainc pas et qui risque de ternir l'image de la démocratie du pays à l'étranger.
La Diaspora des Comores établie dans différents pays du monde y compris la France et le Sénégal se mobilisent en ce jour de dimanche pour protester contre ce qui, à leurs yeux, apparaît comme de la dictature qui s'installe de plus en plus chez eux.
Pour le bien de notre pays, pour l'unité de la nation, pour ne pas fâcher les organisations dont nous sommes membre et risquer ainsi d'être isolés et surtout pour renforcer l'unité de tous les Comoriens aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, il serait à mon avis judicieux de réorganiser la présidentielle pour lever tous les doutes et éviter toute confrontation.
Le gouvernement n'a absolument rien à craindre. Les résultats de la CENI le donnant gagnant, il va certainement remporter la victoire à nouveau. Seulement, il faut tout mettre en oeuvre pour garantir la transparence et la crédibilité du scrutin. Il est très important de prouver cette popularité du régime pour calmer les esprits.
L'armée devra donc être cantonnée dans les casernes pour ne pas revivre la terreur qui a été constatée particulièrement sur l'île d'Anjouan. Les politiciens devront forcément se retrouver pour arrêter ensemble la forme de sécurisation des élections la plus adéquate.
Evitons d'évoquer des problèmes de fonds pour la réedition des élections. La communauté internationale mettra la main à la poche au nom de la paix et de l'unité nationale. Sinon, en tant que pays jaloux de sa souveraineté, nous débloquerons les fonds nécessaires pour permettre au peuple de s'exprimer.
Rappelons-nous que rien ne vaut la paix civile et l'unité nationale. Les dirigeants ne pensent qu'à leurs intérêts personnels et donc subjectifs. Nous, en tant que peuple, devons défendre les nôtres qui ne peuvent être qu'objectifs.
Babayou Houmadou
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