Diaspora. Chez les comoriens c’est une marque non déposée. N’importe qui peut s’en emparer et l’utiliser comme bon lui semble. Et la dern...
On pourrait même en rire car figurez vous qu’au nom de la démocratie certains et certaines s’arrogent le droit de parler en notre nom à tous sans aucun mandat. Ils, elles savent très bien qu’ils, elles ne représentent qu’elles, eux-mêmes. Mais cela ne les empêchent pas de s’exprimer en notre nom à tous sans vergogne ! Et après ils osent nous parler de démocratie.
Autrefois on appelait ces gens là d’usurpateurs ou de manipulateurs. Mais chez nous et aujourd’hui on les appelle des démocrates ou encore des combattants de la liberté.
Pourquoi nos frères et sœurs qui veulent s’exprimer ne peuvent-ils, elles pas le faire tout simplement et tout naturellement en leur nom ? Que cache ce besoin de prendre en otage toute une communauté alors qu’ils peuvent s’exprimer librement en tant qu’individu ou même au nom de leur micropartis politiques ?
J’en appelle aux psychologues : cette tendance à la mythomanie qui consiste à se faire passer pour ce qu’on est pas ne relèverait-elle pas de la pathologie ? Ou serait-ce plus simplement l’œuvre d’une volonté non assumée de manipuler ?
Je n’ai pas la réponse à ces questions. Mais je sais que nos compatriotes qui s’adonnent à cet exercice doivent vite arrêter car ce n’est ni honnête ni courageux. Ils savent pertinemment qu’ils ne représentent personne à part eux même. En continuant à prétendre parler au nom de la diaspora ils sont tout simplement ridicules et surtout pas crédibles.
Mais s’ils décident de continuer à s’exprimer en notre nom à tous malgré tout, qu’ils le fassent comme le veut notre culture comorienne : avec mesure, avec respect et de manière polie. Qu’ils abandonnent leurs propos outranciers et orduriers, leurs insultes, leurs mensonges et leurs menaces de grâce.
Mzé Boina
Un citoyen libre
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