Le milieu de terrain du Malmö FF (Suède) croit fermement aux chances de sa sélection, qui se déplace samedi à Yaoundé pour décrocher un s...
Le milieu de terrain du Malmö FF (Suède) croit fermement aux chances de sa sélection, qui se déplace samedi à Yaoundé pour décrocher un succès contre les champions d'Afrique 2017. Une victoire sur le Cameroun qui qualifierait les Comores pour la CAN... (Photo Fédération comorienne de Football)
«Fouad Bachirou, dans quel état d'esprit se trouvent les Coelacanthes comoriens, à quelques heures de défier le Cameroun ?
Il règne une grande excitation. Tout le monde a hâte d'être déjà au match, par rapport à l'enjeu et à l'ambiance.
Rappelons le contexte : dans ce groupe, le Maroc est déjà qualifié. La deuxième place se joue entre les Lions indomptables, huit points, et les Comores, cinq. Un nul suffit au Cameroun !
C'est certainement le match le plus important de notre jeune histoire. Soyons clairs : on a une chance formidable de jouer quelque chose d'immense pour notre nation et notre équipe : une place pour la prochaine CAN. Ce serait historique.
Quel est l'atout majeur de la sélection comorienne ?
Nous formons une grosse fraternité, et ce n'est pas un vain mot. Des cadres sont arrivés vers 2010-11 comme Nadjim Abdou, Youssouf Mchangama ou Kassim Abdallah, moi en 2013-14... On a posé les bases, malgré le peu de moyens. Aujourd'hui, des jeunes talentueux nous ont rejoints pour écrire l'histoire. On s'entend bien, et on veut donner le sourire à tout le peuple, lui rendre cet amour. A nous d'aller chercher l'exploit.
«Nos prestations passées sur de gros matches nous ont prouvé qu'on pouvait rivaliser avec de grandes nations».
Vous croyez vraiment pouvoir battre le Cameroun chez lui, devant son public ?
A l'aller, on a fait 1-1 chez nous. On a encore des regrets sur ce match-là, qu'on avait contrôlé. On est content du résultat brut mais franchement, on avait fait mieux que de leur tenir tête. Ils avaient égalisé sur une erreur de jeunesse.
L'absence de votre goleador, El Fardou Ben Nabouhane, de l'Etoile Rouge de Belgrade, suspendu, risque de vous pénaliser, non ?
C'est un joueur très important, par ses buts mais aussi dans la vie du groupe. Il va nous manquer mais il ne faut pas se réjouir trop vite de son absence. Un autre aura sa chance.
Justement, vous avez dominé Châteauroux (3-0) en match de préparation avant de vous envoler pour Yaoundé. Avec un triplé de Faïz Selemani, l'attaquant du RU Saint-Gilles (BEL)...
On avait besoin de cette opposition pour se retrouver sur le plan collectif. On a fourni une réponse avec le triplé de Faïz. On l'a joué sérieusement, comme un match de compétition et on a engrangé de la confiance.
On vous sent mentalement très forts, malgré l'enjeu et la difficulté de réussir un résultat au Cameroun où le Malawi et le Maroc se sont tous deux inclinés dans votre groupe...
On a la foi, on croit en nos qualités. Nos prestations passées sur de gros matches nous ont prouvé qu'on pouvait rivaliser avec de grandes nations. Ça nous donne la force. On va kiffer le moment en espérant aussi que le résultat soit au bout. Comme disait notre ancien président de fédé, M. Tourqui, «on va de l'avant». Cette phrase nous accompagne toujours.»
Par Frank Simon ©francefootball.fr
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