Avec le sommeil profond dans lequel le peuple s’était plongé, notre sauveur, le président colonel Azali a cru que ce sommeil est aussi ét...
Avec le sommeil profond dans lequel le peuple s’était plongé, notre sauveur, le président colonel Azali a cru que ce sommeil est aussi éternel. Non, il a été profond et non infini. Innocent, le chef de l’État croyait que présidentiel rime avec arachnéen. Et pour satisfaire… « Qu’un président peut tout se permettre de faire ce qu’il veut ».
Marcher sur les institutions, abolir certains composants de ces dernières, qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, enfermer qui il veut, surtout qui dérange, se tailler un costume sur mesure... Non, le peuple se réveille averti, même si le sol est miné. « wasaya wadja, wasaya kwadjadja... wafanya nayii anla kul’li haaali », quelle est jolie cette chanson ! C’est bien la chanson que le chef de l’État, colonel Azali chante pour se moquer de ses adversaires... une fois faire chaise-vide.
Croyant que satisfaire aux caprices des assises CRC et affriolés, satisfaire aux caprices des référendums de la CRC-Mouvance... ses adversaires n’allaient pas participer aux élections anticipées... de Mars 2019. C’est pour cela qu’il a osé lancer un défi. Le contraire est surprenant et est brouillant. Un pouvoir qui serait achevé en cinq ans de calme, de Paix... s’est transformé en scènes cauchemardesques... par son détenteur lui-même.
Le pouvoir a constaté que le peuple a compris que l’émergence n’est qu’une chimère... et est une course à relais bipolaire. Ce peuple refuse les rêves utopiques. Il refuse d’entretenir un pouvoir associatif. Et là, le chef de l’Etat et son club tapent tous ceux qui bougent pour un issu de secours.
C’est pour cela que d’après lui et un ses conseillers, pour affaiblir l’opposition, il fait bouger la machine judiciaire... donc convoqué Mohamed Ali Soilihi Mamadou, un des hommes les plus influents de ses adversaires, au parquet de Moroni pour une affaire rendue élastique selon les besoins du chef de l’Etat. Grande faute commise par le chef de l’État contre soi-même.
Convoquer Mamadou au palais de justice, en période de précampagne, c’est de lui ouvrir un grand succès sa campagne. Certes l’élection du président Azali, semble compromise, et cela a fait que la peur a changé de camp. Con qu’il n’est pas, la conscience commence a joué son rôle mais rattrapé par la fierté et l’autosatisfaction inégale...
Mais comme il est trop tard pour se comporter modéré et compréhensif, et lui et son pouvoir prennent la scène politique pour une scène polémique. Mettre de la poudre pour passer... Et chaque pas journalier, laisse des ornières en scandale. Si on arrive là, on se remet en cause... Ici j’évoque une tyrannie élégante, sympa. Surtout d’une tête garnie de la science mahométane. Il a commencé par apprécier ses victimes, leur serrer les mains, puis une fois bien installé, il coupe cette amitié en deux et chaque morceau devient hostilité. Quels que soient les déambulations, nous voulons justice pour Hamada Said Gazon et consorts.
Par Said Yassine Said Ahmed
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