Les Comoriens se préparent à élire pour une troisième fois à la tête du pays un homme qu’ils connaissent bien, en l’occurrence Azali Asso...
Les Comoriens se préparent à élire pour une troisième fois à la tête du pays un homme qu’ils connaissent bien, en l’occurrence Azali Assoumani. Ce choix ne relève d’aucune myopie de leur part et ce, pour des raisons bien évidentes.
Nous avons écrit, il y a trois ans, lors de sa réélection en 2016, que de tous les candidats en lice à l’époque, c’était lui qui avait tous les atouts pour diriger le pays. Nous ne nous étions pas trompés.
Nous avions souligné alors qu’il disposait d’un carnet d’adresses très étoffé pour ne pas gouverner à l’aveuglette. Nous avions dit qu’il jouissait d’une expérience solide dans la conduite des affaires du pays pour l’avoir sorti du gouffre et des affres séparatistes qui l’avaient miné des années durant et qui l’auraient fait exploser.
Grâce au savoir-faire tacticien du président Azali, les Comores sont là et tiennent encore debout en dépit de ses difficultés comme en connaissent tous les pays du monde, chacun à son niveau et à sa taille. Nous avions souvent souligné à l’époque, sous un embargo qui ne disait pas son nom, il a réussi à faire renouer le pays avec les institutions internationales (FMI Banque mondiale, UE etc.) qui avaient presque toutes tourné le dos aux Comores. Je ne veux pas revenir aux réalisations d’infrastructures qui lui collent encore à la semelle.
Aujourd’hui, Azali nous a invités aux urnes. Nous allons nous y rendre avec la certitude que si nous lui accordons nos suffrages – je ne vois aucune raison valable de les lui refuser – l’effort entamé et la reconstruction entreprise se poursuivront.
Alors que j’exerçais encore comme journaliste, il y a dix ans, on nous a conduits à Ouandani, (Oichili-Dimani) pour une pose de première pierre de la route reliant ces deux régions. Le temps d’une cérémonie et l’affaire fût oubliée. Et les Dimaniens de continuer dans la galère. Il a fallu attendre l’année dernière pour que, de route, on puisse en parler. C’est une réalité aujourd’hui. Massimou et Mtsala, riverains, en auraient témoigné s’ils étaient encore de ce monde.
Parallèlement à cela, l’affaire du Galawa, « rondement » menée, a abouti à la destruction du prestigieux hôtel et le projet de reconstruction de la route devant le relier à l’aéroport de Hahaya fut enterré. Dix ans après, la route est refaite et la reconstruction de l’hôtel est en marche.
L’état actuel du pays a besoin d’hommes audacieux pour le voir émerger quoi que le mot qui découle de ce verbe suscite des boutons chez certains. Et d’audace, Azali en a asez. Un simple regard en direction de l’hôpital El-Maarouf où l’ambition du président « sortant » et candidat à sa propre succession s’affiche en grand. Mais là encore, des thuriféraires de l’opposition estiment que les Comoriens n’ont pas besoin d’un hôpital du niveau de celui en construction. Pour eux, l’El-Maarouf de 1945 est suffisant.
Mgu nawawuni bangwawo wafumatso.
Par Mohamed Hassani
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