La tentation d’un passage en force de l’exécutif sur la loi d’habilitation a tourné à un fiasco retentissant. AZALI a usé de prime abo...
La tentation d’un passage en force de l’exécutif sur la loi d’habilitation a tourné à un fiasco retentissant. AZALI a usé de prime abord la carotte comme à l’accoutumée en tentant désespérément de corrompre quelques parlementaires avides d’argent de joindre aux députés proches du pouvoir pour qu’ils votent haut la main cette fameuse loi d’habilitation qui ouvre au président un grand boulevard pour qu’il organise à sa guise les échéances électorales de mars 2019.
Tout le monde a suivi la bataille rangée au sein du palais du peuple entre les pro-Azli minoritaires et l’opposition qui résiste à l’opération de destruction des institutions démocratiques. C’est la bèrézina pour l’exécutif, qui a fait marche arrière malgré les intimidations des proches d’AZALI et la manne financière dilapidée pour corrompre les récalcitrants.
L'opération de sabordage des institutions initiée par cette présidence d’AZALI a tourné à la catastrophe, et marque une fin crépusculaire d’un cycle d’une gouvernance à reculons sur les acquis démocratiques. Cette résistance parlementaire est inédite dans l’histoire politique du pays, et renforce une opposition fragilisée, malgré le mépris d’AZALI envers ses adversaires politiques. AZALI pratique le déni démocratique et demeure nostalgique d’un pouvoir fort qui n’est plus d’actualité en Afrique. Le monde entier n’est pas régi par la démocratie, mais celle-ci étend son emprise de façon régulière.
Tous les pays ne sont pas encore démocratiques. Les démocraties existantes connaissent des imperfections, mais le mouvement général, sous l’effet du développement de l’information, de l’internet, des réseaux sociaux, de la conscience de plus en plus grande des opinions publiques et de leur capacité de mobilisation, permet que la tendance structurelle est de conduire à la démocratie.
Cet acte héroïque des députés de l’opposition a non seulement tourné en ridicule un président qui s’assoit sur les institutions démocratiques et montre encore une fois que tous les parlementaires ne sont pas grégaires au service d’ un président autoritaire, et enfin le, palais du peuple n’est plus une chambre d’enregistrement acquise au bon vouloir du prince.
Les Comoriens vont garder en mémoire que la présidence d’AZALI garde des apparences démocratiques; mais, détruit les institutions foule, au pied l’État de droit, bâillonne toute liberté d’expression à l’exemple de la mise sous surveillance du chef de l’opposition Mamadou qui a commis un crime de lèse Majesté en critiquant le pouvoir actuel sur le recul de la démocratie aux Comores.
AZALI et son entourage oublient que le pouvoir se gagne les urnes sans falsification des procès verbaux et non plus par les armes. Les arrestations arbitraires à connotation politique sur le dossier de la citoyenneté montrent à quel point que la justice au lieu de respecter à la présomption d’innocence est devenue une justice politique sous la houlette de BEIT SALAM. Le pouvoir actuel peut prétendre tout contrôler, mais l’accès à l’information ne s’accompagne pas de tentatives de désinformation, mais globalement il y a un mouvement irréversible de prise en main de leur propre destin par les peuples.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY
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