Les derniers procès expéditifs de la Cour de Sûreté de l’ Etat à Moroni, les témoignages des tortures subies par les prévenus, l’acquitte...
Les derniers procès expéditifs de la Cour de Sûreté de l’ Etat à Moroni, les témoignages des tortures subies par les prévenus, l’acquittement des jeunes détenus arbitrairement durant 4 mois dans des conditions horribles, les peines disproportionnées prononcées contre les inculpés, ont laissé un gout amer à la population.
De plus en plus, la population a le sentiment et la conviction que la justice est devenue le bras armé du pouvoir exécutif. Elle suit à la lettre les orientations et les accusations du gouvernement. Elle n’ose plus contrarier le pouvoir exécutif et participe ainsi à la descente aux enfers du pays. La justice est de moins en moins indépendante.
Et pourtant l’indépendance de la justice demeure la condition essentielle d’un Etat de droit où les citoyens peuvent obtenir un jugement impartial et équitable. En l’absence d’une justice indépendante, l'insécurité s'instaurera progressivement ainsi que la justice privée, autrement dit la loi du fort contre le faible et du puissant contre l'impécunieux.
Le droit fout le camp. Les élus, les autorités, les forces de l’ordre et la population s’en fichent éperdument de la loi. La loi ne guide pas les actions de personnes et les autorités piétinent allégrement la législation en vigueur.
La législation est constamment contournée, écartée, violée, voire contredite par des normes inferieures. Ceux qui sont censés appliquer et faire respecter la loi, sont les premiers à la piétiner.
La peur s’installe au pays et plus personne ne croit en nos institutions.
Par ComoresDroit
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