Je suis très attristé que mon ami Abdou Elwahab Msa Bacar, juriste et enseignant de droit à l'Université des Comores, laisse croire, ...
Je suis très attristé que mon ami Abdou Elwahab Msa Bacar, juriste et enseignant de droit à l'Université des Comores, laisse croire, dans un échange sur Facebook, que faute d'une loi de finances 2019, le Président de la République pourra recourir à des ordonnances.
Or pour qu'il y ait ordonnance il faut une loi d'habilitation. Or la session d'octobre a été fermée prématurément le 21 décembre par le Président de l'Assemblée. Par ailleurs avec la nouvelle constitution la loi des finances exigé maintenant une majorité qualifiée de 2/3 pour être adoptée.
Je regrette que nos éminents juristes au lieu de conseiller les acteurs politiques, les premiers des acteurs étant le Président et le gouvernement, de recourir aux possibilités même boiteuses, qu'offre la loi, s'engagent dans des débats partisans au point de prôner l'injustifiable.
Les professionnels de ce pays ne seront respectés par les politiques que s'ils restent fidèles à leur science.
À mon avis une session extraordinaire et des compromis entre les députés et le gouvernement s'imposent. Le gouvernement doit satisfaire au moins en partie les revendications des députés permettant de boucler la loi rectificative et la loi de règlement de l'exercice 2018.
Par Said Mchangama
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